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Blork & size.fac > Articles de Jonath lé là

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Mes jeux de l'année 2017 (et j'ai meilleur que goût que vous) (c'est une blague)

Article posté le 01/01/18 à 14:00

L'année 2017 sera marquée pour moi par l'acquisition des consoles de Sony, la PS Vita et la PS4 Pro. Ça se retranscrit beaucoup dans les jeux de cette année Smiley : lag30.gif. Aussi beaucoup de jeux japonais, j'y peux rien s'ils ont toujours 10 ans d'avance dans la conception de jeux vidéos Smiley : lag14.png:. Cette année j'ai essayé de finir les jeux que j'achète (ou tout du moins y a avoir suffisament jouer pour en être satisfait). J'irais pas jusqu'à dire que c'est une réussite totale mais y'a du mieux Smiley : lag11.png !

7th Dragon III Code: VFD (3DS)

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Très bon JRPG dont j'ai déjà parlé ici , c'était inespéré qu'il arrive en Europe, il est arrivé, et il m'a agréablement surpris !

Criminal Girls: Invite Only (PS Vita)

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J'en avais brièvement parlé ici , je suis toujours épaté de voir comment les japonais arrivent à faire de vrais jeux en partant d'idées aussi débiles là ou les « occidentaux » auraient juste fait un jeu gimmcik sans saveur.

Demon Gaze (PS Vita)

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Un jeu Vita, c'est donc un dungeon crawler Smiley : lag30.gif. Perso j'ai surtout adhéré au design kawaii des persos (et son prix mini à l'achat), sinon c'est pas très bien Smiley : icon_yeux_triangle1.gif. Et puis je suis bloqué je me fais rosser par un boss Smiley : lag30.gif. Je ne sais pas comment ils font pour sortir autant de dungeon crawler sur Vita, j'ai l'impression que le marché, déjà pas si énorme, est complètement saturé !

Dragon Ball Fusions (3DS)

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Un jeu Dragon Ball qui avait pas l'air trop nul, centré sur la fusion (merci captain obvious) et où on pouvait créer son perso. Du coup j'ai créé un perso kawaii mais il faut avouer que la nullité du scénario (multivers/cross-over Smiley : icon_fatigue.gif), le gameplay pas vraiment folichon, et le farming m'ont fait arrêté le jeu sans en avoir vu la fin…. Bon, j'ai fait la fusion entre Bra et Pan donc j'ai finalement vu tout ce qu'il fallait voir du jeu !

Dragon Quest Builders (PS4)

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J'ai adoré ce jeu et j'ai déjà longuement parlé . Vivement un mode multi !

Ever Oasis (3DS)

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Un Action JRPG honnête. L'histoire est vraiment très con et le jeu manque un peu de profondeur en général, mais on se satisfait de créer une oasis pour accueillir toute la misère du monde les bons immigrés. La durée de vie est assez honnête pour le genre.

Horizon Zero Dawn (PS4)

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Le fameux jeu de Sony qui faisait ultra-envie y'a 2 ans et qui n'a eu aucun prix en 2017. Mérité ? Bah non, c'est un excellent jeu. Il a une identité propre et un gameplay très rewardant. Il s'est fait un peu éclipser par le Zelda sorti au même moment mais il méritait clairement plus de lumière !

NAtURAL DOCtRINE (PS Vita)

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J'ai assez apprécié le fait d'oser en terme de gameplay et (en moindre mesure) de narration pour ce tactical RPG, il a cependant pas mal de défauts, j'ai déjà beaucoup parlé de ce jeu ici .


Nier (PS3)

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On a eu le droit à plusieurs reviews très enthousiastes de Nier sur blork. Même si la tête de Gestalt fait penser à Mélanchon, je me suis laissé tenté. En plus, comme je compte jouer à sa suite, je voulais pas raté les références au premier. Bah y'a pas mal de bonnes idées, l'expérience est vraiment originale, mais y'a des gros problèmes d'aller-retours vraiment très chiants. Ah, et y'a pas de bonnes fins, plus tu fais de fins, plus tu te rends compte que c'est encore plus la lose que la fin d'avant Smiley : icon_fatigue.gif. Par contre cette O.S.T. !

Night of Azure (PS4)

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C'est assez rare de voir Gust s'éloigner de ses séries fétiches comme les Atelier (même s'ils ont aussi sortis Blue Reflection récemment que j'achèterais/jouerais sûrement aussi). Ils ont tenté de créer une atmosphère spéciale autour de la nuit et ça marche assez bien (et ça permet de légitimer les lieux vides de monde aussi Smiley : lag30.gif). Le système de combat est pas génial et l'histoire aurait mérité un meilleur traitement, mais pour un premier jet c'est pas si mal. Il y a plus qu'à attendre un deux pour corriger tout ça ! Ah non on me dit dans l'oreillette que le deux c'est de la merde et qu'ils ont rien appris du premier Smiley : lag30.gif. Dommage !

Star Ocean: Integrity and Faithlessness (PS4)

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J'en ai déjà parlé un peu ici . En gros c'est un Star Ocean avec tous les défauts d'un jeu de fin 90 début 2000. Téléchargez l'O.S.T. Smiley : icon_yeux_triangle1.gif.

Tales of Zestiria (PS4)

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Bon les Tales, c'est tout ce que j'aime, des aventure épiques ta maman avec des combats de fou et du drama et tout. Ce Tales est pas le plus réussi. Ça faisait un bail que j'avais pas fait de Tales car ces cons de Bandai estimaient que la VA suffisait alors qu'une bonne partie de la qualité du jeu tourne autour de la VO. Le plus récent auquel je pouvais comparer était le Tales of Vesperia qui était vraiment cool. Je sais que Tales of Graces et Xillia sont super biens aussi mais j'y ai pas encore joué :'(. Bon celui-là, la map est minuscule, les combats sont brouillons (encore plus que d'habitude) et les donjons sont moches, cependant les persos sont cools et les dialogues plutôt sympas.

World End Economica (PC)

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Vous savez, j'adore les visual novels, même si celui-là n'est pas extra-ordinaire, je l'ai assez bien aimé, j'en parle plus en détail ici .

Zero Time Delimma (PS Vita)

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C'est le dernier opus de la série des Zero Escape. Ça avait l'air difficile de donner une fin satisfaisante aux deux premiers opus (vu comme ça partait un peu partout) mais ils y sont arrivés, bravo. Je dis pas que c'est la meilleure fin de tous les temps, mais réussir à en faire une qui marche à peu près, c'est un exploit. Sinon j'adore Zero Escape, un petit bémol sur les nouveaux persos OSEF et les escape rooms un peu simples, mais cet opus termine très bien la saga. Bon ça vous étonnera pas que j'aime ce jeu, c'est pour lui que j'ai acheté une Vita Smiley : lag30.gif !

√Letter (PS Vita)

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Un visual novel avec une accroche intéressante, le protagoniste principal se met à la recherche de sa correspondante de jeunesse qui a disparue 15 ans plus tôt. Y'a vraiment des bonnes idées avec la correspondance qu'on retrouve au fur et à mesure (et en fonction des réponses qu'on y fait, on change les deux derniers chapitres de fin) et tout le côté faire remonter les fantômes du passé que je trouve toujours cool. Cependant le héros est un trou de bal et c'est un peu chiche en production value.

Et voici la liste de la honte des jeux que j'ai commencé en 2017 mais que je n'ai pas encore fini ou suffisament joué Smiley : icon_yeux_triangle1.gif. Ceci dit, ils le seront, je le jure sur l'autel des bonnes résolutions 2018 !

- Akiba's Trip: Undead & Undressed (PS Vita)
- Dishonored (PS4)
- God Wars Future Past (PS4)
- Sorcery Saga: Curse of the Great Curry God (PS Vita)
- The Last Guardian (PS4)
- Tokyo Xanadu (PS Vita)

Sinon mes deux centimes sur l'année 2017 du jeux vidéo :
- La VR est déjà morte.
- La One aussi.
- La switch a fait ce qu'elle a pu cette année en dégainant plein de gros titres histoire qu'on s'ennuie pas trop dessus. Mais comme elle a plus de cartouches et qu'elle ferme toujours sa porte aux indés, je me demande bien à quoi elle va bien pouvoir servir en 2018 :\ (en boomerang à priori vu qu'elle se tord facilement).
- 5 ans que j'ai ma 3DS, mais elle crèvera cette année pour de bon je pense (j'ai quand même acheté Miss Layton).
- Nintendo a fait crever la Wii U de façon déguelasse en virant tous les services et en sortant plus rien dessus (sauf les Just Dance).
- Les gens ont été assez cons pour se laisser tondre avec le multi payant. La contre-vérité comme quoi il faut payer plus de serveurs pour avoir un multi de qualité a été ancré dans l'imaginaire des joueurs (qui faut avouer, ne sont pas très malins de manière générale).
- Toujours plus de DRM.
- Toujours pas réglé le problème de fincancement des triple AAA.
- Bref, l'industrie devient de plus en plus détestable… Smiley : lag04.png
- Le jeux vidéo japonais reprend du poil de la bête (et c'est pas grâce à FFXV).
- On se rend enfin compte que les loot box c'est le cancer.
- Trump veut mettre fin à la neutralité du net, et c'est une des pires choses qui puisse arriver.



Message édité 5 fois. Dernière édition par Jonath lé là le 02/01/18 à 11:49.


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Vers la fin des informaticiens dans le jeux vidéo ?

Article posté le 29/06/17 à 20:27

TL;DR: Plus besoin d'être bon en informatique pour créer des jeux vidéos

Petit sujet rapide avec un titre honteusement putàclic pour parler un peu des immenses progrès qui ont été fait en terme d'accessibilité pour la création de jeux vidéos et de la montée des créatifs dans leurs confections.

C'est un constat que j'ai fait en regardant les crédits de fin des derniers jeux vidéos auxquels j'ai joué : les informaticiens ne sont plus qu'une petite partie du staff lors de la création d'un jeux vidéo. Et en effet, quand on regarde de plus prêt, c'est de loin les créatifs qui en occupent la plus grande partie.

Je vais tenter un vague début d'explication.

Au début, la création d'un jeu vidéo, c'était un vrai défi technique. Les machines étaient peu puissantes :

- Tout d'abord et terme de puissance de calcul. Par exemple, peut-être que vous ne le savez pas, mais le son était très consommateur de puissance de calcul. Sur Game Boy, si tu te lachais un peu trop sur les musiques, t'avais bouffé toute ta puissance de calcul et tu pouvais plus rien afficher. Sur ordinateur PC, on achetait même des cartes sons exprès !

- De plus, on manquait de place. Cela peut paraître étonnant, mais dans les RPG ce qui prenait le plus de place c'était les textes, car quand bien même on pouvait les compresser, on avait peu de marge de réutilisabilité. Les graphismes aussi prenaient beaucoup de place, mais on avait un peu plus d'astuces pour limiter la taille : cartes avec des tiles réutilisées un peu partout ou encore faire du color-swap.

Ce que je veux dire par là, c'est que toutes les composantes artistiques étaient très limitées par la technique. On demandait des mélodies courtes et simples (parfois, on ne faisait même qu'une seule musique en boucle pour tout le jeu), des graphismes qu'on allait recycler comme jamais, et une sobriété du discours. Clairement, au niveau artistique, il fallait faire beaucoup de concessions (ce qui n'a pas empêché l'émergence de très belles choses).

Maintenant, nos machines sont des monstres de calcul. On a plus ces soucis. Même si les artistes sont encore limitées dans la création en terme de graphismes, c'est sans aucune mesure par rapport au début du jeu vidéo : on peut quasiment tout faire aujourd'hui, au même niveau que le cinéma ! On peut donc maintenant se lâcher en terme artistique.

De plus, avec cette puissance de calcul et la maturité que l'on a pris dans le développement (science: it works, bitches), on a pu créer des moteurs de jeux très abstraits et haut niveau par rapport à la machine. Avant il fallait être un crack sur le fonctionnement de la machine pour pouvoir espérer créer un jeu dessus. Maintenant, on peut très bien tout ignorer du fonctionnement d'un ordinateur pour faire un jeu grâce à ces moteurs de jeu.

Ce niveau d'abstraction n'a pas que des avantages, plus on abstrait le fonctionnement de la machine, moins ce qu'on produit est performant. Je suis toujours étonné de ces jeux indies un peu rétro qui demandent des configs impressionnantes par rapport au résultat affiché. Pour beaucoup de jeux, on pourrait faire aussi bien avec environ 100 fois moins de puissance. Mais tout ce temps qu'on utilise pas pour « réussir à faire tourner le jeu », c'est du temps qu'on gagne pour les parties créatives. Et finalement, pourquoi s'embêter ?

J'ai personnellement un peu testé les moteurs de jeu unity et Godot et ils sont d'une facilité d'utilisation déconcertante (dans les connus, y'a aussi Construct , GameMaker ). Certes cela reste des logiciels assez techniques à utiliser. Et il faut aussi faire un peu de programmation, mais ça va pas plus loin que ce qu'on apprend dans le secondaire. De plus, il y a moulte vidéos tutoriels pour faciliter l'apprentissage.

La partie programmation est donc non seulement amoindrie, mais simplifiée. On a donc la possibilité de passer plus de temps et de compétence sur les côtés créatifs.

De plus, le jeu vidéo a commencé a gagné ses lettres de noblesses et est de plus en plus considéré comme un art. Plus de monde s'y intéresse, plus de monde s'y épanouit, plus de jeux ont de discours. Le jeux vidéo est un média qui s'approfondit, et c'est le côté créatif qui permet de l'exprimer. Il est alors normal que ce soit cet aspect qui est au cœur des jeux vidéos actuels.

De plus les environnements sont beaucoup plus riches qu'auparavant (notamment grâce au développement des jeux en 3D), et je pense ne pas me tromper en disant que bien souvent la plus grosse partie du temps de réalisation d'un jeu c'est faire les modèles 3D et leurs anmitions Smiley : lag30.gif. D'ailleurs les travaux de modélisation et d'animation les moins intéressantes sont maintenant outsourcés pour faire des économies Smiley : lag30.gif.

C'est je pense le croisement de ces deux tendances qui font que maintenant la part belle est donnée aux créatifs dans le jeux vidéo.

Je ne vois pas ça comme un mal mais ça me fait un petit pincement au cœur de voir que ma profession peut très bien être exclue de la confection d'un jeu vidéo là où elle était une pierre angulaire auparavant.

Faire jeu vidéo, c'est maintant plus un processus de création qu'un processus technique.

Par contre ne rêver pas trop, ce n'est pas parce que la partie programmation est très simplifiée que la confection d'un jeu ne reste pas un processus long et fastidieux !

De plus il reste encore beaucoup de place pour les informaticiens pour la création de ces moteurs de jeux.

Enfin, tous les AAA ont encore besoin d'informaticiens compétents pour permettre un rendu de meilleur qualité possible.


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CRACS

Article posté le 14/05/17 à 14:30

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Je suis allé à CRACS hier.

CRACS, c'est « le forum des youtubers » organisé par Infor Jeunes de la Province du Luxembourg .

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Infor Jeunes, c'est une association d'information jeunesse qui adhère à la Charte Eryica , la charte européenne de l'information jeunesse.

L'équivalent français est (accrochez-vous pour l'originalité) le réseau Information Jeuenesse .

Ces associations ont pour but de donner gratuitement de l'information à tous les jeunes, au plus près de chez eux pour tout ce qui concerne leurs projets de vie (étude, stages, travail, loyer etc.).

C'est donc bien évidemment encore une saloperie de l Union Européenne pour aider des associations islamo-gauchistes au service des droit-de-l'hommistes bien pensants sous la houlette des merdias.

Je ne sais pas exactement pourquoi c'est cette association d'information jeunesse qui a organisé cet évènement, mis à part sous son prisme de forum d'information pour la carrière de vidéaste sur Internet.

En effet, ce forum, c'était 3 parties :

- Une partie Conférences, où les vidéastes étaient amenés à s'exprimer sur les différents aspects de leur activités ainsi que les différentes problématiques afférantes.

- Une partie Formation, où on pouvait s'inscrire à des cours sur ordinateur pour apprendre à faire des vidéos sur Internet d'un point de vue technique, artistique et social.

- Une partie rencontre avec les vidéastes invités.

Et bien entendu, dans le cadre de Infor Jeunes, c'était gratuit.

C'était finalement plus intéressant que je le pensais. J'y étais allé en pensant que ce serait comme une « convention », ce que je vous avoue m'intéresse pas plus que ça. Mais bon, pour une fois que ça bouge à Arlon sur les nouveaux moyens d'expression, je me suis dit que ce serait dommage de pas y aller.

Mais la partie rencontres n'était pas comme en conventions, où il y a des séances de dédicaces pour se faire signer une merde que t'as dû acheter pour l'occasion tout en leur jouant de la flute après la poignée de main de rigueur (oui, je n'arrive pas à devenir un fanboy). Les vidéastes étaient juste là, accessibles.

En fait, bien que les vidéastes soient mis en avant, ce n'était pas les faire venir pour les faire venir et ainsi attirer plus de monde. Ce qui je l'avoue aurait été un échec car on était tout au plus 100 visiteurs en tout dans la journée.

Non, les conférences n'étaient pas un espace pour en apprendre plus sur les vidéastes (qui ont dans le fond, très peu d'intéret), mais plus des tables rondes de réflexion sur certains sujets liés à l'activité de vidéaste.

Alors ça pouvait être assez inégal en fonction des thèmes et des intervenants, mais c'était beaucoup plus informatif sur la vie de vidéaste. J'ai participé à plusieurs conférences :

- L union fait la force ou l'importance de l'entraide entre vidéastes (pas très intéressant, ça parle des différents types de communauté ou d'association de vidéastes pour échanger sur les côtés technique ou les contenus)

- Les alternatives à youtube (beacoup plus intéressant, youtube y était beaucoup critiqué notamment pour ses recommendations qui nivellent tout par le bas, un peu comme la TV, alors que les vidéastes sur Internet veulent justement éviter le modèle TV, ça a beaucoup parlé curation , réseautage social, et à terme, ne plus voir youtube que comme un hébergeur et plus comme un fournisseur de contenu)

- Peut-on aborder tous les sujets ? Les limites de la liberté d'expression < qui était plus simple, mais qui rappelait les b.a.-ba des civilisations éduquées vallaient aussi sur Internet)

- Vivre de ses vidéos sur Internet - Les régies publicitaires : anges ou démon ? (qui était assez sympa, qui expliquait que y'avait très peu d'avenir dans les revenus publicataires car il fallait faire beaucoup de vidéos avec beaucoup de vues, et pour faire résemer ça rapidement, de la merde pour pouvoir en vivre, on y exposait les autres moyens comme le merchandising, les partenariats avec les marques, les dons, le financement participatif, avec leurs avantages inconvénients etc.)

Je ne suis pas allé aux ateliers car ils fallait s'inscrire à l'avance, que c'est pas le côté technique qui m'intéresse (surtout que j'ai déjà du bagage) et que bon ça demandait particulièrement d'utiliser Windows. Mais il y avait pas mal de TP animées par les vidéastes, des associations de quartier qui font déjà ce genre de formation, ou les deux.

La partie rencontre, bah je suis beaucoup trop timide pour adresser la parole à des gens à qui je n'ai jamais adressé la parole (oui, il y a un cercle vicieux) et comme de toutes façons j'ai rien d'intéressant à dire, j'ai pas grand chose à en dire Smiley : lag30.gif. Ceci dit, vu le peu de monde, les vidéastes étaient très facilement accessibles, tu pouvais facilement boire un coup avec eux et discuter assez longuement.

Au niveau de publique, y'avait pas grand monde et la majorité des gens étaient des jeunes adultes. On y trouvait quand même pas mal d'enfants et de pré-ados, ainsi que quelques personne âgées accompagnant les enfants, ou seules.

Du coup y'avait quelques moments choupinous rigolos :

- Une fillette de 6-7 ans qui jouait à Mortal Kombat dans la zone rétro-gaming (oui y'avait une zone rétro-gaming et streaming). D'ailleurs c'était le jeu le plus joué dans l'espace retro-gaming, avec chez les plus jeunes la même sensation de transgression que ma génération lors de sa sortie.

- Trois fillettes d'environ 10 ans qui faisaient des vidéos de challenges (si vous connaissez pas les vidéos de challenge, c'est vraiment pas grave, mais c'est très populaire chez les jeunes) heureusement supervisée par leurs parents et qui demandaient à quel âge elles auraient le droit de faire des vidéos toutes seules.

- Une fillette de 6 ans qui voulait dire bonjour à sa star, avec l'aide de sa grand-mère. La vidéaste lui demande ça fait combien de temps qu'elle suit sa chaîne, elle répond 2 mois. C'est rigolo car à l'échelle d'un jeune enfant, c'est déjà assez long, mais ça rentre en décalage à ce qu'on entend d'habitude chez les fans.

- Dans l'espace retro-gaming, c'était assez rigolo lorsque les jeunes jouaient : comme ils connaissent bien les codes des jeux-vidéos, il se sont fair beaucoup avoir sur des jeux plus anciens où ses codes n'existaient pas encore.

- Une fillette expliquait comment jouer aux jeux-vidéos à sa grand-mère, qui y panait manifestement rien, et elle devait pas y voir grand chose non plus de toutes façons vu qu'elle devait toujours réajuster ses lunettes.

- Finalement, tous les enfants savaient utiliser retropie , comme quoi ça doit pas être si dur que ça.

Je ne sais pas s'il y aura d'autres itérations les années prochaines, mais j'ai trouvé l'initiative vraiment intéressante et je pense y aller de nouveau le cas échéant.



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Les formations en ligne

Article posté le 28/04/17 à 20:43

Je traîne de temps en temps sur le chat de Blork pour vérifier que rien d'horrible s'y passe (sinon je devrais piéger ma porte au cas où les forces de l'ordre vourdraient rentrer chez moi), je n'interviens que rarement et finalement il y a pas mal d'activité. Il y a un sujet que j'ai vu plusieurs fois mentionné, il s'agit de formations en ligne. J'aimerais en discuter un peu et apporter mes quelques lumières sur le sujet.

Je vais donner pour illustration les deux formations que j'ai pu voir passer sur le chat, histoire que chacun puisse se faire une idée :

- Institut Artline (école en ligne de la création numérique) , pour les métiers de l'infographie et la spécialisation en 3D
- O'clock , pour le développement Web

Je vais tout d'abord rappeler que j'ai une position biaisée sur le sujet, pur produit de l'éducation national, j'y ai gravi (presque) tous les échelons, j'ai même donné des cours universitaires à des étudiants et à des personnes en formation continue. De plus, étant fils de conseiller d'orientation psychologue, j'ai pu trempé dans les arcanes des formations « classiques ». Je vais sûrement donner un peu l'impression de défendre ma chapelle.

Je n'ai à priori aucun griefs contre les cours en ligne. Bien au contraire, je trouve que les MOOC sont des supports pédagogiques bien souvent extra-ordinaires. C'est d'ailleurs ma principale source de formation aujourd'hui.

Cependant, je vois fleurir ces écoles complètement numériques, et j'aimerais partager mes quelques inquiétudes sur le sujet.

Le prix

Ces formations ont un prix non négligeable, en général dans la même fourchette de prix (~6000 euros) pour une année/session. C'est aussi le prix d'une année d'une grande partie de certaines grandes écoles, des écoles de commerce ou d'ingénieur. Pourquoi cette fourchette ? Sûrement en premier lieu parce que cela représente de quoi rentabiliser les coûts de la formation, mais les plus connaisseurs savent aussi que ça correspond grosso-merdo aux aides que peuvent fournir les bourses, les collectivités locales et pôle emploi.
Cependant, là où les écoles physiques proposent des locaux, du personnel résident et du matériel, les écoles en ligne n'ont aucun de ces coûts. De plus, elles mettent très en avant le fait que leurs formations peuvent être pris en charge par ces différentes aides. J'ai vraiment l'impression que ces écoles profitent d'une effet d'aubaine sur ces aides.
En parallèle, l'université (presque) gratuite et publique, ne manque pas non plus de ce genres de formations. J'ai l'impression qu'on ne va pas vers le mieux-disant budgétaire.

La formation

C'est un grand classique des formations on va dire « non classiques », c'est qu'elles ne sont pas diplomantes. On les voit souvent dans les différents salons d'étudiants ou de formation, ces écoles que peu ou prou personne connaît et qui proposent des formations pour obtenir des diplomes tels que des « bachelors » ou des « magistères » (pour la modique somme de 6000 euros par ans, comme par hasard aussi). Dans l'immense majorité des cas, ce ne sont pas des diplomes reconnus par l'État (et donc encore moins à l'étranger).
Même si je suis le premier à défendre qu'un diplome ne fait pas tout, un diplôme reconnu par l'État est toujours un gage de compétence pour un employeur et une variable très importante pour la négociation salariale. Je ne vais pas vous mentir, quand je fais du recrutement, je prends beaucoup en considération les diplomes officiels, et je ne suis pas le seul.
Un autre indice du manque de valeur attestable de la formation, c'est les critères d'admission. En général, ils sont très bas. Ma grand-mère appellait ces écoles des écoles de « cancres cossus », la formule est un peu facile, mais j'ai l'impression qu'elle dépeint une certaine réalité. L'université n'a non plus comme d'autres critères d'admission que le bac, mais elle « écrème » par la suite (la sélection se fait au fur et à mesure). Alors je ne veux pas rentrer dans l'élitisme et dire que la sélection c'est hyper important et c'est ce qu'il faut faire, mais c'est un composant (pas forcément saillant) sur la qualité de la formation.
De plus, la rapidité à laquelle on peut obtenir un diplome me paraît bien suspecte : c'est rarement en quelques semaines qu'on a la formation suffisante pour être bien préparer au marché du travail. Rarement ces formations font intervenir des stages, ce qui me paraît pourtant un atout quand on se veut formation professionalisante.
J'ai bien l'impression que ces écoles du numérique tombent dans les mêmes travers.
Je tiens quand même faire un petit encart pour les écoles plus « artistiques » où effectivement, le nom de l'école peut avoir plus d'impact que le niveau d'études, mais qui en général font aussi beaucoup de sélection et d'écrémage.

L'encadrement

Même si je ne suis pas un grand fan de l'encadrement par vidéo-conférence, j'admets bien des avantages.
Cependant, ne pas avoir accès à des locaux et du matériel me paraît un assez gros handicap. Si c'est moins gênant où pour le développement web il suffit d'avoir un ordinateur (et pas forcément puissant), c'est tout de suite moins la rigolade pour l'infographie où il faut : des gros ordis, des gros écrans, des tablettes graphiques, des scanners et des logiciels payant très chers que l'école ne vous paiera pas évidemment. En école physique, on vous fournit ce matériel avec la possibilité d'utiliser ces logiciels. Si on mutualise les endroits de formations, c'est aussi pour mutualiser les coûts des outils nécessaires à la formation. C'est assez improductif de les laisser à la charge des étudiants, ainsi que assez inégalitaire.
De plus, la présence physique est vraiment meilleure pour la pédagogie, elle permet un meilleur dialogue professeur/étudiants et entre étudiants, et permet plus facilement une dynamique de travail.

Quelques exemples d'alternatives à la formation « classique » qui me paraissent plus pertinents (en France principalement)

L'école 42 qui ouvre à tous une formation en informatique. Même si cette formation n'est pas diplomante, elle y est assez reconnue, notamment par sa sélection au fur et à mesure (car si elle est ouverte à tous au départ, il y a beaucoup d'écrémage). Il y a des locaux, un encadrement, et elle est gratuite.

Les formations universitaires à distance, qui sont diplomantes et que l'on trouve maintenant même en France. J'avoue qu'en terme d'encadrement c'est pas top, mais il y a la flexibilité du travail par les outils numériques, l'obtention d'un diplome reconnu par l'État et le prix universitaire (presque gratuit).

Le CNAM qui est une alternative à l'université, plus axé sur la formation continue et qui propose plusieurs formations diplomantes. Bien que plus cher que l'université, elle peut bien entendu bénéficier des aides des collectivités territoriales et de pôle emploi.

Conclusion
Alors je comprends bien les avantages, la flexibilité de travail que permet le numérique, et je suis sûr qu'il y a parmi ces écoles entièrement numériques des initiatives très intéressantes. Mais j'ai vraiment l'impression que ce sont bien souvent des formations attrape-nigauds qui misent beaucoup sur l'argent public de l'aide à la formation pour se faire du beurre.
Peut-être que vous trouvez mes craintes et doutes un peu exagérées, ou que vous voyez des avantages que j'aurais pu éluder. N'hésitez pas à le partager !



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La zététique

Article posté le 01/01/17 à 19:09

Une de mes résolution de cette année, c'est de publier les articles dont je tease leur préparation mais que je n'ai pour l'instant toujours pas publié. Voici le premier, une introduction à la zététique.

Zététique, esprit critique, auto-défense intellectuelle, voilà trois termes que veulent sensiblement dire les mêmes choses. Il s'agit d'aider son esprit à trier les informations que l'on reçoit, que l'on va accepter comme vrai (ou vraisemblable) ou faux (ou comme invraisemblable). C'est quelque chose que l'on développe naturellement, très peu de personnes acceptent toutes les propositions qu'ils entendent ou lisent comme vrai, mais ce n'est pas une tâche simple. Pour faire le ménage, la zététique (ou l'esprit critique, ou l'auto-défense intellectuelle, je ne ferais plus la distinction) propose plusieurs outils. Je propose ici pêle-mele quelques concepts y afférant.

La méthode scientifique

Tout d'abord, la zététique propose de hiérarchiser la valeur de crédibilité d'une observation en fonction de son origine (ordre ascendant) :

1. Une rumeur, le bon sens, une opinion : tout ce qui ne repose sur rien mais qui peut être présent dans l'imaginaire
2. Un témoignage rapporté : l'oncle de ma tante a connu une mec qui…
3. Une anecdote personnelle
4. Une étude scientifique : une étude a utilisé un protocle scientifique pour démontrer une observation
5. Un concensus scientifique : une observation a été démontrée et répliquée par plusieurs études scientifiques et fait l'objet d'un concensus parmi les pairs

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Tout en bas vient la rumeur, le bon sens ou une opinion. Ce sont les choses les moins crédibles (cela ne veut pas dire qu'elles sont fausses). Si une argumentation se base uniquement sur ce genre d'observations, la zététique recommande l'extrême prudence quant à admettre les propositions défendues !

Au centre, et considérés comme peu crédibles, viennent l'anecdote personnelle et le témoignage rapporté. Cela peut paraître bizarre, mais la mémoire est capricieuse, biaisée, et façonnable : en gros, il est souvent possible de faire témoigner n'importe qui sur n'importe quoi (témoignages induits). C'est pour ça que la valeur d'un témoignage lors d'un procès s'efface petit à petit devant les preuves, et c'est aussi pour ça que les enquêteurs procèdent de plus en plus à des interrogatoires qui visent à ne pas biaiser le témoignage au maximum (par exemple avec l'entretien cognitif). Attention, cela ne veut pas dire que le témoin (ou soi-même) est de mauvaise foi. Mais la mémoire joue des tours, il ne faut pas trop compter dessus.

C'est bien évidemment que c'est tout ce qui est relatif à la méthode scientifique qui a le plus haut niveau de crédibilité. Plus la méthode scientifique est faite de manière rigoureuse, plus l'observation est crédible. Ce sont bien évidemment les sciences dures qui sont les domaines les plus aguerris à cette méthode, mais elle est applicable dans de nombreux autres domaines, notamment les sciences plus molles, ou les sciences humaines ou économiques. Cependant, il ne faut forcément tomber dans le scientisme. La science permet seulement de répondre aux questions qui la concerne, ie. les théories réfutables. Tout ce qui est du domaine de la croyance, de la métaphysique ou de la morale sont hors de son périmètre.

Le doute rationnel

De plus, la zététique est très proche du scepticisme, il est considéré de bonne hygiène de remettre en question ce que l'on nous dit mais aussi ce que l'on sait.

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Cependant, il ne faut pas tout remettre en question tout le temps (faut pas tomber dans l'hypercritique non plus). Ainsi, la zététique propose une hiérarchisation.
Pas question de ne plus faire confiance au voisin ni à la terre entière, seulement chercher à être proportionnellement critique face à l'invraisemblablité de la proposition défendue par le voisin. Si ce dernier vous dire avoir vu un chat rôder dans le quartier, pourquoi ne pas le croire ? S'il a vu un extra-terrestre rôder dans le quartier, il est peut-être temps de faire marcher la machine à esprit critique.
De même, lorsque vous devez choisir entre plusieurs hypothèses pour répondre à une de vos questions, la science (et la zététique) recommande le principe de parcimonie, c'est à dire de rechercher la solution qui va faire intervenir le minimum de causes possibles. Quand vous trouvez des ossements bizarres dans votre jardin, il est plutôt préférable de se dire que c'est les restes d'une bestiole bouffée par un chat plutôt que de se faire un scénario épistémologiquement couteux d'un agent du FBI qui a voulu étouffer une affaire extra-terrestre en cachant la preuve dans votre jardin (ce qui pose plus de questions que ça en résoud). On appelle ce principe aussi le rasoir d'Ockham, comme dit Dr House : « Quand tu entends des sabots, pense cheval pas zèbre ».

Cela peut paraître idiot, et on applique ces principes assez naturellement la plupart du temps. Cependant, il y a souvent des sujets où on ne les applique pas. C'est pour cela qu'il faut de temps en temps remettre en question les sujets sur lesquels on admet trop facilement les hypothèse pourtant assez farfelues. C'est un exercice difficile car ce sont des sujets sur lesquels on s'est parfois construit une conviction, sur lesquels on a subi un conditionnement, ou tout simplement sur lesquels on a jamais pris le temps d'y réfléchir. Il faut parfois remettre en question, et plus difficile, se remettre en question.

Détecter les arguments fallacieux

Les arguments fallacieux sont des arguments qui cherchent à paraître valides alors qu'ils sont invalides d'un point de vue logique. Ces arguments sont souvent utilisés en rhétorique pour persuader un auditoire. En voici une liste tout à fait non-exhaustive.

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Argument d'autorité : En bon gauchiste, c'est de loin l'argument fallacieux que je déteste le plus. Il s'agit de mettre en avant son titre ou sa fonction pour appuyer ses arguments. Ainsi, se présenter en blouse blanche et s'affabuler du titre d'expert pour vous vendre du dentifrice, mettre un costard cravate pour présenter dire les infos ou faire un discours politique (c'est malheureusement très répandu comme technique de manipulation), rappeler son expertise sur un sujet bien qu'il n'est aucun rapport avec l'argumentaire (et c'est comme ça qu'on a des experts télégéniques qui bien que compétents dans certains domaines, le sont pas du tout dans la majorité des sujets sur lesquels on les fait intervenir), ou bien pofiter d'un uniforme représentant l'autorité (costume de policier/gendarme/pompier/avocat) pour appuyer sa crédibilité, ce sont tous des exemples d'utilisation malhonnête d'une position autoritaire pour vous faire avaler n'importe quoi. Mon conseil, foutez-vous des gens, et intéressez-vous à la qualité de ce qu'ils disent. Si quelqu'un se sent obligé de se déguiser ou de rappeler sa fonction, il faut se poser la question de pourquoi il utilise ce procédé malhonnête.
Appel à la nature/tradition/ancienneté/exotisme/popularité : Souvent lié au domaine publicitaire : souligner que quelque chose est naturelle (quelle est la définition de naturelle ? en quoi cela implique-t-il quelque chose de meilleur ?), qu'elle soit authentique ou de tradition n'indique rien sur la qualité, qu'elle soit produit depuis 1700 et des brouettes non plus, que cela viennne de traditions chinoises millénaires encore moins, ou bien encore qu'elle ait été élu produit de l'année par les consommateurs. Tous ces arguments n'indiquent en rien la qualité d'un produit. Et de manière générale, ce sont des arguments destinés à tromper, il faut vraiment rester vigilant quand quelqu'un en fait appel.
Appel à l'ignorance/faux dilemne/renversement de charge la preuve : Plus compliqué, c'est essayer de faire admettre quelque chose comme vrai parce que soit on ne peut la démontrer comme fausse (appel à l'ignorance) soit parce qu'il n'y a pas de meilleure contre-proposition exprimée (faux dilemne). C'est un renversement de la charge de la preuve, il faut bien se rappeler que ce n'est pas à vous de démontrer la fausseté d'une observation, mais bien à celui qui l'exprime de prouver sa véracité : « Ce qui est affirmé sans preuve, peut être réfuté sans preuve ». Souvent utilisé dans le domaine métaphysique ou paranormal, on retrouve parfois ce genre d'argumentaire dans les sujets plus concrets.
Tous les arguments ad hominem : Dès qu'on attaque une personne (que ce soit sur ce qu'elle est, ce qu'elle a dit, ou ce qu'elle a fait auparavant) plutôt que son argumentaire. Bien que parfois pertinent (même si c'est plutôt rare), cela dérive du contenu de l'argumentation qui devrait être la seule chose critiquable.

Connaître les biais cognitifs

Il est très important de savoir que notre cerveau n'est pas fait pour raisonner. À tout moment notre cerveau va prendre des raccourcis et essayer d'aller au plus simple/rapide. Si pour bien des raisons c'est tout à fait bénéfique (je vais pas m'étendre là-dessus), il y parfois a un réel effort à faire pour se battre contre cela lorsqu'on veut avoir un raisonnement juste. En effet, ce comportement de notre cerveau induit des biais cognitifs, ie. une déviation par rapport à la réalité. Le plus évident est la difficulté que l'on a à appréhender les statistiques que l'on peut trouver peu intuitives. Ces biais sont d'autant plus difficiles à reconnaître qu'ils se font de manière inconscient.

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Pour moi le biais cognifif le plus important à chercher à identifier est le biais de confirmation. C'est le biais qui nous donne tendance à privilégier les informations qui vont dans le sens de notre hypothèse par rapport à celles qui vont en sa défaveur. Moi qui aie modestement participé à la recherche scientifique, je ne peux qu'abonder dans la difficulté à y échapper, d'autant plus qu'on valorise beaucoup les hypothèses positives plutôt que leurs réfutations dans les revues scientifiques (et encore plus exacerbé dans les médias traditionnels). C'est un biais dont il est difficile d'échapper, même parmi les « plus grands scientifiques » qui connaissent ce biais il n'est pas rare d'en voir souvent des victimes. Je me demande réellement s'il est vraiment possible d'y échapper. Cependant, c'est toujours mieux de savoir que ce biais existe et faire de son mieux pour y parer.

Il y a aussi tous les processus de rationalisation qui vont chercher à réduire la dissonance cognitive. J'explique parce que ça fait beaucoup de mots pédants d'affilé. Bien souvent, nous sommes en contradiction avec ce que l'on pense/sait et/ou ce que l'on fait (par exemple : je veux arrêter de boire mais je bois comme un trou lors d'une soirée), c'est la dissonance cognitive. Cette dissonance nous met dans un état inconfortable, on va alors chercher à rationaliser (se convaincre d'avoir une bonne raison) pour diminuer cette dissonance (par exemple dans le cas précédent cela pourrait être de se dire qu'une fois de temps en temps c'est pas grave ou que la prochaine fois on fera plus attention). Cette rationalisation est un biais cognitif, on va réinterpréter la réalité pour diminuer l'inconfort provoqué par une dissonance cognitive. C'est quelque chose qu'on fait inconsciemment qui malheureusement vient un peu fausser notre perception des choses.

On pourrait aussi reparler de l'effet Dunning-Kruger dont j'ai déjà parlé qui veut que plus on est ignorant, moins on ne se rend compte de son ignorance par rapport aux autres. Ou bien encore de l'effet Barnum qui nous fait identifier à toute description vague d'une personnalité (et qui fait le bonheur des horoscopes, des charlatans de la divination, et même des politiques !). Il y a bien sûr moultes autres biais tous très intéressants. Même si l'on arrive pas toujours à les combattre, c'est toujours mieux de savoir qu'ils existent.

Comment avoir un débât

Fût un temps était la mode aux débunkages, ie. on prenait une position, une hypothèse ou une croyance, et on démontait un à un les arguments qui la soutenait. Pourtant très pertinents au niveau argumentaire, cela ne faisait pourtant que conforter les personnes dans leurs points de vue initiaux. Pourquoi un argumentaire solide n'arrive-t-il pas à convaincre ? Pire à fermer encore plus les esprits des différents protagonistes ? Une explication vient encore de la dissonance cognitive. Plus un argumentaire vient déboussoler un tenant d'une hypothèse, plus il sera en dissonance cognitive. Le plus simple pour diminuer cette dissonance n'est pas d'admettre ses torts (trop de boulversements), mais bien de rationaliser pour se conforter dans son opinion. On a donc une espèce d'effet de réactance qui va plus ou moins radicaliser les personnes sur leurs opinions. Il faut pas croire que la réactance est l'apange des cons, c'est une méthode de défense inconsciente car bien souvent quant on attaque ce que l'on croit, on se sent attaqué personnellement.

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On lui préfère de nos jours l'entretien épistémique, qui grosso-merdo revient à laisser son interlocuteur développé son point de vue en demandant de manière bienveillante des précisions sur les points qui vous semblent incorrectes. La personne se rendra compte par elle même de la faiblesse des son argumentaire et pourrait changer profondément d'avis. C'est évidemment très difficile du point de vue du contradicteur Smiley : lag30.gif.

Voilà quelques conseils que je formulerais pour un débat appaisé :

- La première chose, et pas la plus simple est la suspension du jugement. C'est à dire que l'on va écouter/lire le point de vue ou l'argumentation de l'autre tout en restant le plus neutre possible.
- Ensuite, ne pas prêter des intentions à son contradicteurs, répondre seulement sur ce qu'il dit/écrit.
- Comprendre que critiquer une opinion/hypothèse/argument, ce n'est pas critiquer une personne, et donc ne pas prendre personnellement toutes les critiques.
- Savoir être critique envers soi-même.
- Donner des sources quand l'affirmation peut-être discutable.
- Évidememnt ne pas attaquer les personnes.

Quelques exemples où on devrait appliquer la zététique en France

Même si la France est plutôt un pays cartésien, il y a des domaines où les dogmes les plus farfelus continuent d'avoir une position officielle de choix. Je pense plus particulièrement à l'homéopathie et à la psychanalyse.

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L'homéopathie, c'est un principe actif qu'on a dilué tellement de fois dans l'eau que tu peux être sûr de ne jamais boire une molécule du principe actif dans ton médicament. Il y a eu une théorie complèmente grand-guignolesque comme quoi la mémoire de l'eau suffirait à garder les effets du principe actif. Cette gentille théorie n'a jamais passé l'épreuve de la méthode scientifique, et le consensus actuel est que l'homéopathie n'a aucune efficacité thérapeuthique supérieure à l'effet placebo. Cependant, les laboratoires continuent de vendre ces produits, d'autant plus qu'ils sont en France bien souvent considérés comme des médicaments et remboursés par la sécurité social (et donc payer par nos impôts). C'est un véritable scandale. Et cela fait d'autant plus froid dans le dos quand les laboratoires Boiron annoncent créer des vaccins homéopathiques, notamment contre le sida.
Cette situation est d'autant plus ridicule que il n'y a bien que la France pour consommer autant ces médicaments, l'OMS et tous les autres pays civilisés contre-indiquent l'usage de l'homéopathie (et encore plus son remboursement). Pour la défense de l'homéopathie, je recevrais l'argument de « ça ne peut pas faire de mal », mais sinon bordel quelle arnaque institutionnalisée !

La psychanalyse est aussi, mais dans une moindre mesure, une spécificité française. Bien qu'elle ait connue son heure de gloire partout dans le monde à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, les esprits les plus éclairés ont très vite vu la supercherie et la psychanalyse est passé de mode dans la plupart des pays civilisés en laissant un résidu folklorique d'une croyance qui fait bien marrer les gens maintenant… sauf en France. Pour une raison inexplicable, la psychanalyse fait de la résistance. Et c'est très dommageable, car les psychanalistes trustent la psychatrie en France. Quand vous allez voir un psychiatre en France, donc un médecin, vous avez de bonnes chances de tomber sur un illuminé de la psychanalyse. Pour rappel, la psychanalyse c'est un ramassis de conneries issu de l'imagination de parfaits charlatans qui a, au début, jamais accepté que l'on puisse l'évaluer, et qui plus récemment est évalué, fait toujours moins bien que toutes les autres types de psychothérapie. La psychanalyse peut se voir plus qu'une religion que comme une science. À ce titre, et par son efficacité non démontré, cela devrait être complètement mis aux oubliettes de la psychatrie. Aujourd'hui, la psychatrie est dans un état lamentable en France, et l'obédiance psychanalytique de ses pratiquants y est sûrement pas étranger.

Ces deux gros exemples sont caractéristiques à la France, mais il y a encore plein d'autres domaines où appliquer les principes de la zététiques pour parer aux discours manipulateurs ou pour éviter les différents types de charlatanisme. Ainsi, je suis très chagriné d'entendre certaines personnes boire de l'eau sucrée à 50 balles la bouteille en pensant que cela leur fait du bien, ou que certains au budget serré se font piquer le cul à 150 balles par mois en pensant que cela a plus d'efficacité que de se rouler dans la boue ou de danser sur des cailloux.

Quelques liens

Les associations :

- L'association CorteX (composée majoritairement d'universitaires)
- L'Observatoire Zététique
- Le Laboratoire de Zététique à l'Université de Nice

Quelques chaînes youtube :

- Hygiène Mentale
- La Tronche en Biais
- Mycéliums

J'ai mis en gras beaucoup de termes un peu compliqués, mais qui sont pourtant des concepts clés de la zététique, n'hésitez pas à demander plus de précisions si ce n'est pas clair !



Message édité 9 fois. Dernière édition par Jonath lé là le 01/01/17 à 21:24.


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