Blork et size.fac
Séparation haute

Envoi de message privé Fermer ce menu

Destinataire : *

Message : *

Envoyer ce message privé

Les champs marqués d'un * sont obligatoires.

Menu : profil et inscription Fermer ce menu

Si vous avez oublié votre mot de passe, merci de nous indiquer les renseignements suivants :

Votre pseudo : *

Adresse email de votre profil : *

Les champs marqués d'un * sont obligatoires.

Blork & size.fac > Articles de Mr. Paradox

Abonnez vous au flux RSS des articles de Mr. Paradox

Filtrez les articles de cet auteur par catégorie :

Instant comics: Secret Wars : Spider-Man/ Renouveler ses voeux

Article posté le 06/07/17 à 15:22

Je ne me souviens plus trop dans quel topic c'était, mais Frey et moi, on déplorait le manque d'initiative des comics de nos jours. C'était souvent du vu et du revu et quand initiative il y avait, on revenait en arrière après quelques volumes. Ce surplace était souvent pour faire plaisir à une minorité (je l'espère) qui refuse que leurs héros favoris ne puissent évoluer, voire tout bêtement de mourir. Cependant, Frey avait justement noté que souvent les AU osaient chambouler les habitudes et souvent avec un résultat excellent. Ce comics de Spider-Man est l'un d'entre eux.

Image

Bon, parlons rapidement de ces "Secret Wars". Il s'agit d'un événement publié en 2015 dans lequel des habitants de l'univers-1610 (Ultimate) tentent d'atteindre l'univers-616 (la classique) pour échapper à la destruction de leur univers. Il semble que, par la suite, cela a créé d'autres dimensions dont celle-ci.
Tenez cette information avec des pincettes car je n'ai pas trouvé de résumé assez clair pour avoir tout bien compris.Parlons d'une hérésie dans l'univers de l'araignée, autre que One more day (toujours pas remis). Dans la version originale, Peter et Mary-Jane ont eu une fille, May. Suite à un concours de circonstance, elle a été kidnappée puis ... oubliée. En fait, c'est un OMD avant l'heure. L'excuse est la même: en devenant père, Spider-Man faisait trop mature. On a donc décidé de la retirer de l'équation.
Plus tard, du côté de DC, on donne à Batman un fils qui, après des débuts difficiles chez les lecteurs, a gagné le cœur de la majorité du public. Je laisse ceux qui ont un minimum d'intelligence d'en tirer une logique.

Image

Revenons au comics: Peter Parker répare ses lanceurs de toile tout en discutant avec Mary-Jane. Elle trouve étrange le fait qu'il doit patrouiller plutôt que de s'occuper de leur bébé, Annie (le nom a changé, c'est pas grave). Elle lui demande pourquoi il ne laisse pas les autres héros s'occupaient des petits brigands.
En fait, la raison est simple. Après quelques arrestations, Peter apprend qu'une partie des héros a disparu comme Iron Fist, Daredevil et même les X-men, et dans certains cas, ils sont morts comme le Punisher. Inquiet par ces nouvelles, il fonce chez les Avengers pour comprendre ce qu'il se passe. A peine arrivé, on apprend que les disparus avaient une piste. Avant de partir, Peter était au téléphone avec sa femme. A travers le combiné, il détecte un danger et décide de rentrer en quatrième vitesse chez lui, laissant les Avengers s'occuper de l'auteur de ces disparitions.
Arrivé chez lui, il découvre sa femme et son bébé pris en otage par Venom. N'écoutant que son instinct, il lui saute dessus et s'ensuit un combat violent. Peu de temps après, Spider-Man bat Venom, mais entretemps, on apprend que les Avengers ont échoué face au Régent, un méchant qui vole les pouvoirs aux autres.
Huit ans plus tard, le monde est contrôlé par le Régent. Tous les héros - ou presque - sont morts et les vilains sont devenus les hommes de main du dictateur. Pendant ces huit ans, Peter a caché son identité de super-héros pour protéger sa famille. Mais qui sait, pour la sauver du Régent, il va peut-être devoir remettre le costume?

Image

Les dessins sont signés Adam Kubert. Ils sont pour la plupart réussis, bien qu'il y a certains ratés sur quelques visages assez petits. Mais dans la majorité, il s'en sort très bien. Que ce soit dans les visages rapprochés ou dans la mise en page, on sent qu'il a de l'expérience.

Image

Du côté scénario, c'es Dan Slott, un scénariste assez connu dans l'univers du Tisseur. Rien à redire sur cette partie-là ... ou alors que des bonnes choses. Premièrement, l'écriture des trois personnages principaux, la famille Parker, est magique.
Annie, par exemple, vit dans un monde où ceux qui ont un pouvoir sont traqués. Elle doit cacher ce qu'elle est de peur de se faire capturer. De plus, elle a l'impression d'être un monstre dans cette société. Pourtant, on sent aussi chez elle un désir de justice. Et puis, j'adore sa répartie.
Mary-Jane a une mauvaise image de "demoiselle en détresse" à cause de la trilogie de Sam Raimi, elle est ici bien représentée. C'est une battante qui, si elle aimerait que son mari s'occupe un peu plus de sa famille, comprend entièrement son combat. Elle aime son mari et sa fille énormément et elle n'hésite pas à se battre pour les sauver. Elle montre aussi un courage et une intelligence qui lui a permis d'amener Venom tout droit dans un piège.

Image

Quant à Spider-Man, enfin une évolution. Je ne sais pas qui avait peur qu'on n'arrive plus à s'identifier à lui s'il devenait trop mature, mais ce comics prouve le contraire. On comprend son choix d'abandonner sa maxime "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" pour sauvegarder sa famille. En même temps, on ressent sa rage de ne pas pouvoir stopper une injustice à cause de ce choix. Autre détail, Spider-Man a rarement été cruel envers ses ennemis. Ici, il devient extrêmement violent. Quand il remet le costume, il est encore traumatisé car il n'a pas battu Venom, mais il l'a TUE volontairement. Au final, ce Spider-Man violent mais qui cherche à ne pas dépasser la limite. La fin montre ce dilemme.

Image

En dehors de ça, le monde du Régent est assez intéressant en plus. La société a changé que ce soit au niveau des lois, des industries et même des pensées. Les quelques rares héros qui luttent contre le Régent sont considérés comme des vilains. Peter, toujours photographe, ne vend plus ses photos compromettantes pour que le journal les publie, mais pour qu'elles ne soient pas publiés. Certes, comme l'histoire de la famille Parker est plus réussie, le contexte est un peu mis au second-plan, mais il tient aussi la route.
Cela dit, le Régent en lui même est assez oubliable. Il a le pouvoir de ceux qu'il a vaincu. En dehors de ça, on le voit fantasmer sur les pouvoirs de Spider-Man, mais rien d'autre. Le motif de ses actes est assez compréhensible. Sinon, rien de bien transcendant. Dommage.

Image

En lisant la préface de ce comics, j'apprends que ce comics était une réponse pour ceux qui n'avaient pas apprécié le OMD. L'auteur a imaginé ce qu'il se serait passé si le Tisseur avait refusé le vœu de Méphisto. En un seul comics, Dan Slott a réussi à surpasser tout ce qui a été écrit après OMD. Les personnages sont respectés et en même temps, ils ont évolué. Le monde a pris un tournant irréversible, mais l'intérêt n'en est que plus grand. Bref, je ne vois pas ce qui pourrait me faire plus plais...
Attendez, dans la préface, il est dit que cette mini-série a eu un tel succès que Marvel va faire une série régulière basée là-dessus.
Il y a un Dieu et il est fan de Spider-Man!

+ Majorité des dessins sont de bonne qualité; surtout dans la construction ou les expressions des visages rapprochés.
+ Peter Parker, fascinant en tant que Spider-papa
+ Mary Jane comme elle doit être: badass
+ Annie, une petite fille mignonne qui humilie ses adversaires
+ L'évolution des personnages: logique et intéressante
+ Le monde du Régent suffisamment cohérent pour qu'on s'y attarde
+ Dans tes dents, One More Day
- Certains visages un peu plus petits sont un peu ratés
- Le Régent, un méchant un peu transparent dans cette histoire


0 commentaire(s)
Voir les autres articles du même auteur au sujet de :

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Mirror's Edge Catalyst

Article posté le 28/06/17 à 22:48

En 2008, un jeu assez original est sorti: Mirror's Edge. Derrière son côté FPS, le jeu s'avérait être plus proche de la plate-forme, où la vitesse et les acrobaties étaient les mots-clés de la réussite. Malgré quelques défauts ainsi qu'à des ventes plutôt décevantes, son originalité lui a valu d'avoir une solide communauté qui désirait ardemment une suite. Huit plus tard, Mirror's Edge Catalyst sort sur PC, Ps4 et XboxOne. Les aventures de Faith atteindront-ils des nouveaux sommets ou s'écraseront-ils sur le sol?

Image

Mettons vite les choses au clair: Mirror's Edge Catalyst n'est ni la suite, ni la préquelle de Mirror's Edge. Il s'agit plus d'une réécriture. On reprend quelques éléments du scénario quasi-inexistant du premier jeu et on les modifie un peu dans le deuxième. Les nouveaux ne seront donc pas perdus dans l'histoire.
Parlons-en rapidement du scénario. Depuis quelques années, la cité de Glass est devenue de plus en plus une cité totalitaire, dans laquelle les habitants sont catégorisés dans des castres. Les messagers, des spécialistes du parkour, transmettent des documents et autres colis pour ceux qui ne veulent pas que la société espionnent leur contenu.
Libérée de prison, Faith retourne au refuge des messagers, aidée par un nouveau au nom d'Icarus. Peu de temps après avoir repris du service, elle vole un document très important; ce qui va l'apporter de nombreux problèmes.

Image

Commençons par un bon point: le jeu s'intéresse à sa mythologie. Dans le premier, c'est tout juste si on comprend que la cité est limite fasciste. Ici, on trouve des documents et des enregistrements expliquant l'univers. Certes, c'est encore maladroit. Il est illogique de ramasser un enregistrement sur la famille de Faith dans un site de construction par exemple.
La narration a elle-aussi subi une amélioration tout en étant perfectible. Les dessins animés du premier jeu laissent place à des cinématiques d'excellente qualité. Cependant, le scénario est un peu faiblard de même que les dialogues (pour ce dernier point, il semble que ce soit un problème spécifique à la VF). L'histoire essaie de nous faire apprécier les personnages sans y arriver. Dommage.

Image

La ville est très réussie graphiquement. Certes, on peut la trouver trop blanche, trop impersonnelle, mais je trouve que ça colle avec l'idée d'une ville qui promeut la sécurité que la liberté. Cependant, ça n'excuse pas ces couloirs tous vides et tristounets avec les mêmes objets recyclés (les seaux d'eau,...). On croise aussi quelques PNJ que ce soit sur les toits ou dans leur appartement vitré, mais à aucun moment ils ne vous sembleront vivants. Etrangement, leur présence rend les toits encore plus vides. Pour finir, il y a des problèmes de chargement de décor. Il arrive qu'un petit détail, voire un immeuble au loin, apparaisse après quelques secondes sur l'écran. Dans un autre registre, il arrive aussi que Faith traverse certaines rambardes et autres décors à de rares moments.

Image

La jouabilité du parkour reprend la majorité des acrobaties du premier jeu. Faith court, saute, marche sur les murs, glisse, rebondit, etc. La seule vraie nouveauté est son gant rouge. Au fil de l'aventure, il pourra faire office de grappin pour se balancer à la Tarzan, se tracter comme à la Batman ou tirer des obstacles comme à la ... euh, Batman. Si la première fonction est facile comme tout, la seconde demande d'être à un endroit assez précis. En temps normal, ça va, mais dans les situations de stress, ça peut vite devenir contraignant.
Ce ne sera pas le pire problème en revanche. Quand vous êtes attaqués par des ennemis, votre premier réflexe est de vous enfuir. Or, contrairement aux niveaux spécifiquement pensés pour ce genre de course du premier jeu, on est dans un monde ouvert (on y reviendra). On se rend compte, après coup, qu'on s'est trompé de chemin; sous-entendant le plus souvent qu'on a sauté dans le vide. Par chance, on peut utiliser le sens urbain qui met en rouge le chemin que vous devez suivre. Super pratique dans l'ensemble, elle a aussi quelques soucis. Concrètement, il y a une trainée rouge qui montre ledit chemin. Dans les faits, elle prend beaucoup de temps à réapparaître pour vous indiquer la suite. Donc on la suit, on la perd, on se perd, on la retrouve et on recommence. Rajoutez des ennemis et vous comprendrez pourquoi cela devient énervant.
Autre défaut, à certains moments, Faith se comporte de façon étrange. Elle court sur un mur pour être stoppé par un bout d'un tuyau au plafond; elle ne saute pas assez loin; quelques fois elle saute trop loin,... Mon pire problème est l'hauteur de certains sauts. A une certaine hauteur, vous devez appuyer sur un bouton pour empêcher Faith de mal se réceptionner. Ma plainte vient du fait que je n'ai jamais réussi à deviner quelle est cette hauteur. Je tombe du premier étage, elle atterrit sans problème. Je saute d'une hauteur plus basse, elle se vautre lamentablement. Cela m'arrive beaucoup trop fréquemment, même à la fin du jeu.

Image

Pourtant, c'est toujours infiniment mieux que le gameplay des combats. Deux coups de base sont disponibles, le coup de poing normal ou le coup de pied, le pulse, qui pousse vos ennemis dans une direction; pratique pour les faire chuter d'une rambarde. Evidemment, si vous précédez le coup d'une acrobatie, il sera plus puissant. En plus d'une esquive ainsi qu'une sorte de perturbateur, le gameplay propose un concept simple. Tant que vous avez de la concentration (la barre à gauche qui se remplit tant que vous courez et se vide que vous êtes statiques), vous ne perdez pas de vie. Certains "combats" sont en fait un parcours où vous éliminez les ennemis dans un ordre précis à grands renforts de cascades.
Le problème vient plutôt des combats classiques. En plus d'avoir peu de variantes d'attaques, Faith ne vise pas très bien l'ennemi. Il vous arrive de donner des coups dans le vide alors que votre cible est juste à côté de vous. Cependant, ne vous inquiétez pas car, ce qui vous sauve, c'est l'IA des ennemis. Déjà quatre styles d'ennemis différents, mais grosso modo la même technique pour les battre: esquive, bourrer les coups pour ceux qui ne savent pas contrer ou donner un pulse, esquive si encore en vie, recommencer. Les ennemis manquent de naturel. Il suffit de pousser un ennemi au-dessus d'une rambarde pour voir le désastre; on a l'impression qu'il est passé au-dessus de sa propre volonté.

Image

Pour finir, parlons du système de jeu. Mirror's Edge Catalyst est un monde ouvert. Enfin, "ouvert" est vite dit car il est impossible de descendre dans les rues, en dehors d'un site de construction. Quelques lieux inédits sont disponibles à travers les missions.
Dans ce monde ouvert, vous pouvez remplir plusieurs types de mission. Les courses sont parfaites pour gagner un peu d'expérience, mais obtenir les trois étoiles relèvent de l'exploit. Les livraisons sont d'ailleurs extrêmement compliquées. Certaines demandent de transporter un objet fragile et donc d'éviter les mauvaises chutes, mais toutes demandent d'être accomplis dans les temps. Or, le temps donné est très limité. J'ai très vite arrêté quand je me suis rendu compte que le chrono était terminé alors que j'étais à un mètre de l'arrivée. Pour ceux qui sont plus combat, vous pouvez aussi détruire des satellites ennemis après avoir ratatiné quatre gardes. Après cette action, vous devez vous enfuir (ou aller dans un refuge) pour échapper à l'alarme. Mon préféré reste l'infiltration. Vous devez atteindre un ordinateur en évitant les lasers. Si vous en passez trop, l'alarme se déclenche et vous avez perdu.
Parmi les autres quêtes, vous pouvez ramasser des boules jaunes, des puces électroniques, des documents et autres babioles qui trainent un peu partout sur les toits. Avec les points gagnés, vous pouvez acheter de nouvelles compétences comme des nouveaux coups, des informations sur les ennemis, de meilleures capacités.

Image

Au final, Mirror's Edge Catalyst est une déception. J'ai réussi à m'amuser un peu avec ce jeu, mais je m'attendais à un meilleur jeu. Un parkour jouissif mais terriblement perfectible, de jolis bâtiments mais qui manquent cruellement de vie et une un système de combat totalement à la ramasse. Je le conseille qu'aux plus curieux ou aux fans du premier jeu, mais toujours à petit prix.

+ La mythologie Mirror's Edge...
- ... mais expliquée trop maladroitement
+ Un gameplay du parkour saisissant...
- ... plombé par des bugs, des imprécisions
+ Un monde ouvert avec de nombreux objectifs...
- ... mais certaines missions sont ennuyeuses...
- ... et puis, on se perd sans le sens urbain
+ Une ville magnifique...
- ... avec des problèmes d'affichage...
- ... et une absence de vie flagrante
- Le gameplay du combat

Edit: corrections



Message édité 1 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 02/07/17 à 22:12.


3 commentaire(s)
Voir les autres articles du même auteur au sujet de :

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Instant comics: Mighty Thor, La Déesse du tonnerre

Article posté le 25/06/17 à 23:00

Jusqu'à récemment, la féminisation d'un personnage masculin dans les comics a souvent été ratée si on s'intéresse à l'égalité. A la place d'une Superwoman ou Batwoman, égales à leur version masculines, ce sont les Supergirl et Batgirl, inexpérimentées par rapport à eux, qui sont les plus connues. Ou alors, dans le pire des cas, elle était la femme du héros en question (mais c'était plus au tout début des comics de superhéros). Aujourd'hui, beaucoup d'auteurs tentent de créer une version féminine crédible d'un personnage masculin existant.

Image

Suite aux événements d'Original Sin, le marteau de Thor est coincé sur la Lune. Pour une raison inconnue, Thor n'arrive plus à le soulever car il en est devenu indigne. Pire, tous les autres dieux nordiques obtiennent le même résultat. Alors qu'une dispute éclate entre les dieux, ils sont avertis que des géants de glace sont en train de ravager la Terre. Même sans son marteau, Thor décide d'aller sur la planète bleue pour arrêter ce fléau. Alors qu'il est absent et que tout le monde est parti, une femme cagoulée se trouve devant le marteau et arrive à le saisir. Une nouvelle Thor est née.

Image

Je vous préviens tout de suite; je ne connais pas très bien les aventures de Thor, ni même la mythologique nordique. Je suis donc un lecteur néophyte à cet univers.
Commençons par les dessins. Je n'ai aucun reproche à signaler. Ils sont assez bien détaillés. Les scènes d'action peuvent être un peu flou, mais on ressen bien la violence des coups. Bref, rien à redire.

Image

Passons à la nouvelle Thor dont j'apprécie beaucoup le look. La particularité la plus intéressante est que nous ne connaissons pas son identité. Le lecteur se doute bien qu'elle doit être humaine à la base car, une autre particularité, elle a deux "voix". Alors que ses pensées disposent d'un vocabulaire proche au nôtre. A l'inverses, ses paroles semblent plus proches du vocabulaire "dieu nordique". Quelques autres indices sont dissimulés dans le comics pour tenter de trouver l'identité de la nouvelle déesse.
En dehors de ça, je trouve qu'elle remplit parfaitement son rôle. Remplacer Thor sans pour autant n'être qu'un Thor avec des seins ou une sous-version. Elle a sa propre personnalité et ses propres capacités. Si le marteau semble mieux l'obéir que pour l'autre, elle a encore du mal à jouer les justicières. De plus, si elle est séparée de son marteau trop longtemps, elle redevient humaine.

Image

Quant aux autres personnages, certains sont mieux réussis que d'autres. Thor (le Dieu) est en colère qu'une parfaite étrangère lui ait "volé" le marteau. Mais on voit bien que ce n'est pas de la méchanceté, mais juste une fierté blessée. De même, les autres Dieux ont des comportements tout à fait logiques.
Je ne peux pas en dire autant pour les ennemis. Certes, les géants de glace ont l'air de bien respecter leur rôle de monstres géants. Malekith, l'elfe, et Dario Agger, le Minotaure, en revanche, sont d'un ennui. On comprend un peu leur confrontation au début pour finir sur une incohérence à la fin.

Image

En revanche, je lâche un petit coup de gueule sur une page. Vers la fin, Thor (la déesse) affronte un méchant, Crusher Creel. Ce dernier se montre macho et Thor le bat à plat de couture grâce à une excellente tactique. Jusqu'à là, je n'ai aucun problème. Pour être honnête, j'aime bien en fait.
Puis arrive Titania, complice de Crusher et accessoirement sa femme. Elle se prépare à affronter Thor... pour en fait assommer son mari. Certes, c'est comique, mais ça n'excuse en rien l'idiotie de sa raison. Elle décide de se rendre, avec son mari, à cause de l'entraide féminine.
C'est nul. Ce n'est pas un commentaire sexiste, mais c'est juste la manière dont c'est mis en place qui rend le tout indigeste. C'est très simple, je n'y crois pas une seconde. De plus, pourquoi Thor (la déesse) ne la laisse pas filer? Après tout, l'entraide féminine marche dans les deux sens, non? Et puis, je crois que ça m'énerverait aussi que me laisse gagner non pas par mon talent ou mes efforts, mais à cause d'un trait physique partagé.
Peut-être que la personnalité de la méchante s'y prête à ce genre de comportement

Image

On assiste ici à la naissance d'une nouvelle justicière. Pour le moment, la nouvelle Thor réussit son pari: se montrer convaincante en tant que Thor tout en gardant sa propre identité. Certes, les méchants ne sont pas très réussis. En revanche, on est intrigué par l'identité de Thor ainsi que le futur de son prédécesseur. A suivre.

+ Dessins réussis retraçant bien l'action
+ Une Thor réussie que ce soit sur la personnalité, les compétences ou le look; bref, elle n'est pas une simple copie
+ Les autres Dieux sont aussi intéressants à suivre: Thor déchu, Odin blessé dans sa fierté...
+ Le jeu de l'identité secrète de la nouvelle Thor avec quelques indices
- Des méchants pas convaincants pour un sou
- Une page qui m'a causé beaucoup de... Thor Smiley : lag30.gif


0 commentaire(s)
Voir les autres articles du même auteur au sujet de :

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Instant littérature: Mass Effect Andromeda, La Révolte du Nexus

Article posté le 06/06/17 à 16:25

Un bon plan est semblable à un château de cartes. Il faut de la patience, de la dextérité et une certaine intelligence pour le construire. Une fois fini, on le regarde le dur labeur accompli avec fierté. Malheureusement, leur plus grand point commun, c'est qu'un petit détail de rien du tout peut réduire le travail de toute une vie à de la poussière.

Image

Tous ceux qui ont joué au jeu Mass Effect Andromeda connaissent les grandes lignes de cette révolte. Cependant, le jeu ne s'attardait rarement sur les détails de cette révolte. Quelques personnages nous donnaient leur point de vue, mais le joueur devait reconstruire lui-même l'incident à travers les quelques faibles indices présents. Comme les acteurs ont tendance à se donner une bonne image de leur camp, l'objectivité n'était guère recherchée.

Image
Sloane, la protagoniste principale qui va essayer de tirer le Nexus de ce merdier.

Au début du roman, Sloane Kelly, cheffe de la sécurité, prend part à la cérémonie d'adieu du Nexus, dont l'objectif est de partir vers Andromède, une autre galaxie. Suite au discours éloquent de Jien Garson, la fondatrice du projet, Sloane ainsi que tous les autres colons sont prêts pour le voyage et un sommeil en cryostase de six cents ans, afin de laisser derrière une galaxie remplie de préjugés et de crimes.

Image
Jien Garson, une femme ambitieuse, charismatique et éloquente.

Malheureusement, l'arrivée est un véritable cauchemar. A son réveil, Sloane se trouve dans des couloirs du vaisseau en feu, jonchées de quelques cadavres. Très vite, elle se rend compte que le Nexus a percuté quelque chose d'inconnu, provoquant de nombreux dégâts. Pire, les membres du conseil du Nexus, dont Garson, sont tous morts. Les remplaçants ne tardent pas à être nommés: Tann, un Galarien, Addison, une Humaine, et Sloane Kelly.

Image
Tann, l'un des trois nouveaux conseillers.

Accompagnés par d'autres personnages présents dans le jeu vidéo comme Kesh, ces trois-là vont tout faire pour accomplir leur mission: que le Nexus soit prêt pour les Pionniers. Mais très vite, d'autres problèmes vont apparaître et Sloane devra se battre pour sauver les habitants du Nexus.

Image
Et la dernière Addison.

Dans ce gros roman (571 pages), vous allez enfin savoir ce qui s'est déroulé dans la station Nexus avant votre arrivée. Pas de Kert ou d'Ankara, juste la station et ce drôle de phénomène. Le livre se lit assez facilement. Certes, le style est simple malgré quelques expressions assez bien trouvées. De plus, le livre explique naturellement, mais sans s'y attarder inutilement, sur quelques éléments de l'univers Mass Effect. On nous explique, par exemple, le génophage, une attaque stérilisante envers les Krogans de la part des Galariens, quand on a un conflit entre un Krogan et un Galarien. Le néophyte n'est donc pas entièrement perdu.

Le point fort du roman est le soin apporté aux personnages. On s'attarde sur le point de vue de plusieurs personnages: Sloane évidemment, mais aussi Tann, Addison et d'autres dont des inédits. Le champ lexical change selon le point de vue. Alors que Sloane privilégie un langage... colorier, Tann a un langage basé sur la raison, prenant des fois au premier degré des expressions humaines. Tous les personnages ont leur propre objectif et leur propre vision de la démarche pour accomplir leur mission. En soi, personne n'est réellement totalement blanc ou noir; ils ont leur faiblesse et commettent des erreurs. Cela pousse le développement des personnages avec des comportements très logiques du début jusqu'à la fin.

Ce développement a cependant un défaut. L'approfondissement des personnages a un prix et c'est la quantité de dialogues. En soi, cela ne me pose pas vraiment de problème car ils sont bien écrits. Le problème est le contraste avec les péripéties du livre. Leur quantité n'est pas négligeable, mais elles sont moins nombreuses que les discours. Le nombre de scènes d'action est aussi très faible. Les auteurs, Jason M. Hough et K.C. Alexander, ont privilégié le développement de l'intrigue. Si ça peut déplaire, je vois ça comme un plus. Les combats ont donc un mobile sérieux et, quand ils sont présents, leur durée est parfaite.

Au final, mon seul vrai reproche est la fin. Difficile de dire plus sans spolier, mais disons tout simplement qu'il aurait fallu un chapitre supplémentaire. Mais dans l'ensemble, c'est un livre que je conseille à ceux qui ont aimé le jeu vidéo ou qui prévoit de s'y mettre. Pour les néophytes, c'est peut-être un peu plus difficile, dans le sens où les personnages quittent rarement la station, ils recherchaient peut-être une histoire dont l'intrigue les fait plus voyager.

+ 571 pages rapidement lus
+ Style assez simple
+ Personnages attachants (on les aime, on aime les détester,...) dont leur développement est plausible
+ La révolte de Nexus enfin élucidé
+ Quelques têtes connues et bien représentées
+ Explications naturelles à l'univers pour le néophyte
- Contraste dialogue/action nettement pour le premier
- Le final laisse en suspens une autre question dont un chapitre aurait pu y apporter quelques réponses
- Pas de Kert, ni d'Ankara
- Le néophyte préférerait peut-être un SF avec plus d'action


3 commentaire(s)
Voir les autres articles du même auteur au sujet de :

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Instant comics: La Splendeur du Pingouin

Article posté le 12/05/17 à 11:55

Suite à un topic parlant des méchants les plus marquants, je trouve le Pingouin s'intègre parfaitement dans cette catégorie. Certes, on pourrait penser que c'est juste un petit chef criminel grassouillet ressemblant un peu à un Pingouin, mais ce serait oublier son histoire. Car dans La Splendeur du Pingouin, il est tout: gentil, cruel, riche, pauvre, victime et vilain.

Image

Oswald Cobblepot n'a pas de chance. Né avec une laideur déjà visible, il est méprisé par son père et ses trois grands frères. Quant à sa vie sociale, elle est proche du zéro absolu avec les moqueries d'enfants de son âge. Seuls rayons de soleil: sa mère qui le surprotège et ses oiseaux. Mais un jour, Oswald en a marre d'être le dindon de la farce et décide de reprendre les rênes. Grâce à son intellect, son père et ses frères meurent alors dans des "accidents". C'est la naissance du Pingouin.

Image

Au fil des années, il s'est gagné un nom, une réputation et gare à ceux qui oseraient l'oublier. Seul Batman semble avoir l'audace de le tenir tête. Cependant, Le Pingouin ne peut pas être condamné car il ne laisse jamais de preuves.
Cependant, en dehors de la progression de son emprise sur Gotham, il doit aussi occuper de sa mère, vieillissante et diminuée par l'âge. Quant cette dernière meurt, il est dévasté. La seule personne qui l'aimait inconditionnellement n'est plus. Et puis, il trouve une jeune femme, moquée par des enfants à cause de sa cécité. Très vite, le courant passe entre eux, cette dernière ne sachant pas la double-vie criminelle de son mystérieux sauveur. Mais l'univers de Batman, tout n'est que tragédie.
Il y a une deuxième histoire, légèrement semblable dans les grandes lignes, racontée par le Joker: Le Pingouin aide une femme, entretienne une relation mais les traumatismes du Pingouin reprennent le dessus. Je résume, mais c'est aussi bien écrit.

Image

Au niveau des dessins, rien à redire. Le premier mélange le réalisme avec un univers gris. Tout est sombre, déprimant. Ca colle parfaitement à l'ambiance. Les expressions sont bien représentés et l'ambiance respectée.
Le second réussit prend une tournure plus cartoon, avec des traits plus exagérés. Ce qu'on perd en réalisme, on gagne en sentiment à travers des exagérations stylistiques.

Image

Evidemment, le point fort du comics est Le Pingouin, Batman n'apparaissant très peu en fait. Soyons honnêtes, je ne le trouvais pas spécialement dangereux comparé à un Joker ou à un Bane. Certes, il est très intelligent et futé, mais bon, ça ne suffit pas à faire un vilain charismatique.
Que nenni.
Pour commencer, il est cruel, très cruel. Blessé par les insultes de son enfance, toute personne qui se moque potentiellement de lui est condamnée à voir sa vie détruite. Attention, là où le Joker et autres méchants tueraient le type en question, Le Pingouin s'attaque à son entourage et à sa situation personnelle (métier, alcoolisme,...). Bref, rien qu'avec ses tortures, il arrive à être l'un des vilains les plus sadiques de l'univers Batman.
Mais ce qui choque aussi, c'est son humanité. Le Pingouin cherche à aimer et à être aimé. Quand il juge que quelqu'un mérite une récompense, il lui donne le maximum. Au final, cette dualité trouble le lecteur. D'une part, il compatit envers Oswald. De l'autre, il a peur du Pingouin.

Image

A travers ce comics, Le Pingouin m'a convaincu de son statut de grand ennemi de Batman. Je le voyais comme un chef criminel banal se cache en fait l'un des êtres les plus horribles qui m'a été donné de voir. Pourtant, cette méchanceté ne vient pas d'un quelconque amour du mal, mais d'une absence de celui de l'humanité. Ne dit-on pas que le mal le remporte par l'inaction du bien? Le Pingouin est né de ce mal.

+ Le Pingouin, un méchant effrayant tout compte fait...
+... mais avec un passé dont le lecteur ne peut compatir...
+... lui donnant quelques traces d'humanité
+ Le style du premier récit: réaliste, gris, déprimant, sombre
+ Le style du second récit: cartoon pour donner des meilleurs effets
+ Deux récits bien écrits
- Ca manque un peu de bagarres (mais c'est plus pour développer le personnage)



Message édité 1 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 16/07/17 à 22:14.


0 commentaire(s)
Voir les autres articles du même auteur au sujet de :

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur


Page [ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 ]


// Blam ! Version 2.0 Ecrit avec nos petits pieds 44 fillette. //


Télécharger : facile, amusant, génial