Blork et size.fac
Séparation haute

Envoi de message privé Fermer ce menu

Destinataire : *

Message : *

Envoyer ce message privé

Les champs marqués d'un * sont obligatoires.

Menu : profil et inscription Fermer ce menu

Si vous avez oublié votre mot de passe, merci de nous indiquer les renseignements suivants :

Votre pseudo : *

Adresse email de votre profil : *

Les champs marqués d'un * sont obligatoires.

Blork & size.fac > Articles de Mr. Paradox > Manga

Abonnez vous au flux RSS des articles de Mr. Paradox

Filtrez les articles de cet auteur par catégorie :

Instant Manga: Otome Game : tous les chemins mènent à la damnation!

Article posté le 25/04/21 à 15:28

Dans l'univers des mangas, une thématique est devenue à la mode ces derniers temps: l'isekai. Littéralement "Autre monde", cela consiste à prendre un personnage lambda de notre monde et de le placer dans un monde souvent fantasy par un raison assez occulte (généralement, c'est un réincarnation après un décès). C'est devenu rapidement populaire à tel point qu'il y a du bon (La petite faiseuse de livres) au minable (Arifureta).
Je vais vous présenter Otome Game: Tous les chemins mènent à la damnation!

Image

Bon, avant de continuer, je dois vous expliquer ce qu'est un "otome game". Il s'agit d'un jeu de romance. En règle générale,c'est un Visual Novel o~u on vous laisse un certain nombre de personnages romançables et vous devez en choisir un. Dans certains jeux, vous pouvez foirer votre relation avec un personnage et obtenir une mauvaise fin.

Dans Otome Game, l'héroïne, une étudiante otaku, meurt percutée par un véhicule et se réveille dans un monde fantasy. Très vite, elle se rend compte qu'elle se trouve dans le jeu vidéo "Fortune Lover", un otome game qu'elle jouait la veille.
Dans "Love Fortune", l'héroïne, une simple paysanne, rentre dans une académie de magie à l'âge de quinze ans. Elle se fait bizuter par des camarades de classe de haute noblesse dont Katarina Claes, l'antagoniste principale. Cependant, l'un de ces quatre garçons vont changer son destin et peut-être même tomber amoureux d'elle. Il y a le prince Gerudo Stuart, son frère Alan, Keith Claes, le frère adoptif et tête de turc de Katarina, et Nicol Astar.
Seulement, il y a un tout petit problème. Notre otaku ne s'est pas réincarnée en l'héroïne, mais une Katarina Claes de 7 ans. Et elle se souvient que le destin de l'antagoniste est l'exil... ou la mort.

Image

Scénarisé par Satoru Yamaguchi et illustré par Nishi, ce manga est une pépite.
Malgré le destin tragique attendu par la protagoniste, le ton est humoristique. Les dessins sont bien réussis, surtout qu'ils réussissent bien à retranscrire l'ambiance du moment.
Evidemment, ce sont les personnages qui donnent tout le poids à la série. Dans ce tome 1, on est pour l'instant concentrés à présenter les ennemis/love interests de Katarina. Pour le moment, à part avec Katarina, on n'a pas encore énormément d'interactions entre eux, mais on attend vivement le tome 2 pour voir un peu plus de ces six personnages.

Image

Et là, vous allez me dire : "Attends, attends. Il y a cinq minutes, tu nous as dit qu'il y avait quatre garçons romançables. Comment on est passé à six?"
Bah, dans le jeu, Katarina n'était pas la seule rivale de l'héroïne. Il y en avait deux autres. Et la nouvelle Katarina les a croisées par hasard en tentant de modifier son destin. Donc ça fait six personnages romançables. Logique.
Mais c'est surtout Katarina qui est la plus attachante. En voulant échapper à son destin funeste, elle ne voit pas que six personnes sont sous son charme. Hyperactive, originale, maligne et naïve à la fois, c'est un personnage dont vous allez prendre du plaisir à suivre.

Image

En résumé, ce tome n'est qu'une introduction pour présenter les personnages. D'ailleurs, le dernier chapitre se déroule pendant le quinzième anniversaire de Katarina, indiquant que nous rentrons enfin dans l'histoire principale. Mais bon sang, j'ai eu un coup de coeur pour ces personnages et j'ai envie de connaître la suite de l'aventure.
Vivement le tome 2

+ Katarina, attachante
+ Une liste de personnages romançables variés; débutons les paris
+ Le dessin, très attachant
+ Malgré la thématique, très drôle
- Pour chipoter, un chapitre= un personnage, mais c'est parce que ce n'est que l'introduction

Image



Message édité 2 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 25/04/21 à 15:31.


2 commentaire(s)
Voir tous les articles de cet auteur

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Instant Manga: Friends Game

Article posté le 21/10/20 à 15:12

L'amitié est une belle chose. On trouve même des milliers de citations à ce sujet, dont certaines depuis l'Antiquité. Par exemple, on a d'Aristote : "L'amitié est une âme dans deux corps". Oui, c'est une chose merveilleuse. Et pour ce manga, la citation la plus pertinente est : "Avec de tels amis, je n'ai plus besoin d'ennemi".

Image

Scénarisé par Yamaguchi Mikoto et dessiné par Satô Yuki, ce shonen raconte l'histoire de cinq lycéens.

Image

A gauche, nous avons Yûichi Katagiri, le personnage principal. Orphelin, pauvre, il place son amitié avec les quatre lycéens au-dessus de tout. Nous avons ensuite Makoto Shibe, le garçon au cheveux clairs, qui vient d'une famille aisée et a un caractère un peu simplet. Par la suite, nous avons Shiho Sawaragi, la fille aux cheveux noirs, fille d'un policier, d'où son côté justicière. L'autre garçon, à lunettes, est Tenji Mikasa, fils d'un avocat, d'où ses compétences de médiateurs et sérieux. Pour finir, la fille aux cheveux clairs s'appelle Yutori Kokogori, une otaku timide.

Alors que la classe des cinq lycéens avait récolté de l'argent pour partir en voyage scolaire, l'argent a été volé. Quelques jours, les cinq amis se font kidnapper. Ils se réveillent dans une salle blanche dans laquelle se trouve Manabu, un ancien personnage de dessin animé annulé car trop violent.

Image

Ce Manabu explique que l'un d'entre eux, criblé de deux millions de yens de dettes, à utiliser l'argent pour le voyage scolaire pour forcer les quatre autres à jouer au Jeu de l'amitié.
Les règles sont très simples. Les participants partagent les dettes, soit 400'000 yens chacun, et doivent la réduire au fil des jeux.
N'ayant pas le choix, les cinq amis acceptent les conditions et passent au premier jeu.

Pour commencer, chaque participant obtient un badge avec leur nom dessus et à l'arrière leur dette et doit le garder pendant tout le jeu de l'amitié. Il est interdit de montrer la dette aux autres participants sous peine de la doubler (en revanche, rien n'interdit de la dire).
Pour la première épreuve, il s'agit d'un jeu du kokkuri.
Image
Sur une table se trouve un côté "Oui" et un côté "Non". Au centre de la table, il y a une grande pièce de 100 yens. Les participants doivent mettre leur doigt sur cette dernière. Etrangement (c'est un défaut), la pièce réagit selon ce que pensent les lycéens. En fait, voilà le déroulement du jeu:
- Un participant devra lire une enveloppe sur laquelle se trouve une question
- Les cinq participants devront penser la réponse, ce qui fera bouger la pièce sur la répons "oui" ou "non"
- Si la pièce tombe sur "oui", le jeu s'arrête et la dette de chacun est diminuée de 40'000 yens
- Si la pièce tombe sur "non", le jeu continue. Un autre participant devra prendre une enveloppe, etc.
- Il y a une petite statue de renard sur la table; si elle lève ses pattes, cela signifie que les cinq candidats ont tous pensé la même réponse
- Si les cinq candidats n'ont pas la même réponse, c'est le groupe minoritaire qui l'emporte
- Pendant toute cette épreuve, il est interdit de parler sous peine de doubler sa dette, excepté pour lire la lettre dans l'enveloppe
- Si tous les participants ont lu leur enveloppe et qu'à aucun moment, la pièce ne s'est arrêté sur "oui", celui ou celle qui a le plus de dettes récupère la dette des autres.

A première vue, le jeu a l'air simpliste, surtout que les questions sont terriblement simples (c'est du niveau : "1+1=2 ?"). Mais dès le premier tour, la pièce tombe sur "non". Soudainement, Yûichi vient de se rendre de la difficulté du jeu de l'amitié.

Que dire de ce premier volume.
Le concept de ce jeu de l'amitié est une excellente intrigue. Yûichi et ses amis doivent se faire confiance pour pouvoir s'en sortir, mais tout dans les différentes épreuves vont pousser les participants à la trahison. Cela est très proche du dilemme du prisonnier. Pour le moment, on a que le premier jeu et un début du second, mais rien que dans le premier, on sentait la difficulté de Yûichi de faire confiance à ses amis, surtout qu'il y a parmi ces quatre le traître qui les a forcés à jouer au Jeu de l'amitié.
Ce côté policier est d'ailleurs intéressant. Très vite, on se pose des questions sur les autres personnages qui semblaient au premier abord trop cliché. Et si le fils de riche naïf était endetté au point de vendre ses amis? La fille d'un policier, prône-t-elle vraiment la justice? Le fils d'avocat si sérieux, ne cacherait-il pas un côté sombre? L'otaku timide ne serait pas une manipulatrice avare? Quoiqu'il en soit, on se rend compte aussi du mystère du personnage principal. Au début, on le voit juste comme un lycéen pauvre, donc un peu à cheval avec l'argent, pour assister à un pan de sa personnalité plus... effrayant.

Parmi les défauts, on pourrait citer le consentement rapide pour participer au jeu. Certes, plus loin dans la série, on se rend compte que refuser n'était pas une réponse possible, mais ils semblent quasiment tous bien le prendre.
Personnellement, mon défaut vient du premier jeu. En soi, il est parfait: simple, rapide pour bien débuter (les prochains jeux peuvent s'étirer sur des jours entiers par la suite) et montre correctement le dilemme du héros. Seulement, je n'ai toujours pas compris comment la pièce fait pour savoir où aller. A ce stade, c'est magique.

Quoiqu'il en soit, ce premier tome fait correctement son travail: présenter les personnages, les enjeux, le jeu et l'ambiance de la série. On peut aussi applaudir la dessinatrice et son travail. Si la qualité des dessins sont excellentes, certains arrivent à renforcer l'ambiance stressante et malsaine de ce jeu.

+ Les cinq personnages représentant des clichés...ou pas
+ Yûichi, un enf**** de génie
+ L'ambiance bien retranscrite par les dessins...
+ ...et le premier jeu...
-... même si son fonctionnement est un peu surréel
- Quelques facilités scénaristiques

Edit: Je viens de me rendre compte que je me suis gourré de catégorie. Est-ce qu'il est possible pour un modérateur de déplacer cet article dans la catégorie "Lecture" ou dois-je faire un copier-coller dans un deuxième article?
Edit2: Problème réglé, et je rajouterais même "avec panache".



Message édité 1 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 21/10/20 à 15:13.


0 commentaire(s)
Voir tous les articles de cet auteur

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Instant Manga : Talentless

Article posté le 04/04/19 à 23:06

Parmi ma collection de mangas, j'arrive à distinguer deux catégories de "bons mangas". Ceux qui n'ont pas de défauts si ce n'est peut-être l'absence d'un quelque chose qui le rendrait excellent, et ceux qui ont ce quelque chose qui minimise les défauts. Talentless, malgré son premier chapitre, fait partie de la deuxième catégorie.

Image

Sur une île perdue se trouve une école pour jeunes étudiants possédant des pouvoirs hors du commun. On les appelle les "prodiges" et ils sont entraînés pour vaincre de terrifiants monstres nommés "les ennemis de l'humanité".
Nanao Nakajima est un prodige... du moins, il est supposé en être un. Surnommé le "sans-pouvoir", il est le souffre-douleur de la classe. Un jour, deux nouveaux élèves arrivent. Le premier est Kyôta Onodera, un garçon asocial et mystérieux. La seconde est Nana Hiragi, une fille joviale, naïve, extravertie et qui peut lire dans les pensées des gens. Très vite intriguée par Nanao, elle tente tout pour devenir son amie. Si au début la relation entre ce jeune homme mal dans sa peau et cette fille qui met souvent les pieds dans le plat est laborieux, Nanao trouvera dans cette nouvelle amitié la force de s'affirmer et d'affronter les difficultés.
Mais sur l'île, un être a pour mission de tuer tous les prodiges. Est-il un ennemi de l'humanité? Est-ce que Nanao et Nana pourront survivre sur cette île perdue? Et qu'en est-il des autres élèves?

Bref, un shônen classique, me direz-vous?
ERREUR!
Personnellement, je vois Talentless comme un mélange entre X-Men, un peu de doctrine de Spider-Man, Death Note et un de ces films où un groupe doit survivre contre un tueur en série.

Je commence par un défaut: la quatrième de couverture. Elle spoile le twist de ce volume (c'est pour ça aussi qu'il n'y a pas beaucoup d'images, elles le révèlent aussi). Certes, il est difficile d'en dire suffisamment sans le révéler, mais j'essaie.

Image

Dans les qualités, Le style de dessin est excellent. Les visages et les expressions sont bien réussis. Quand je vois le visage de Nana s'extasier sur quelque chose, j'ai déjà le ton de sa voix avant même de lire les dialogues.Les décors, bien que de bonne qualité, ne sont en revanche guère inspirés.
Cependant, le chat, il est hyper trognon.

Une autre qualité vient des personnages. Autant Nanao devient inintéressant après le premier chapitre, autant Nana et Kyôka passent sur le devant de la scène. Nana, d'abord vue comme une gamine extrêmement naïve, cache une personnalité plus complexe. Quant à Kyôka, on comprend qu'il va jouer un rôle plus important dans l'histoire, allant même jusqu'à devenir le plus grand adversaire du tueur.

Les plus gros défauts que j'ai trouvé sont le rythme et certains comportements des personnages secondaires. Pour le premier, cela va un peu vite par moments à cause de certaines facilités scénaristiques comme la montre de Nanao (peux rien vous dire, ça a un lien avec le twist). Rien de bien gênant puisque ça ne devient jamais hors-propos, mais quand même.
Pour le deuxième, disons juste qu'ils sont des fois illogiques. Pas tout le temps, heureusement, mais quand un élève est mystérieusement absent et sans nouvelle, le moins qu'on puisse faire, c'est de le contacter ou de le chercher. Bah non, on ne s'inquiète pas plus que ça, il est peut-être juste malade... ou mort. En fait, seuls quatre élèves ont compris qu'il y avait un tueur sur cette île, dont Nanao, Nana et Kyôka.

Malgré tout, ces défauts n'enlèvent en rien la plus grande qualité de la série : la stratégie. Le tueur doit tuer tous les prodiges et les prodiges doivent mettre hors d'état de nuire le tueur. Or, entre les différents pouvoirs des uns et l'anonymat complet de l'autre, que ce soit dans l'apparence ou les capacités, chaque coup aura des conséquences. Tout doit être réfléchi à l'avance.

Talentless est une curiosité. Si le début du manga peut sembler ultra-classique, le twist modifie totalement le genre. Devenant un combat acharné entre une classe (encore majoritairement insouciante) et un tueur professionnel, on assiste aux prémices d'une partie d'échecs sanguinaires.

+ Le twist qui change le genre du manga
+ Un concept qui marche. Tueur Vs une trentaine de super-héros en herbe
+ Nana, une personnage plus complexe qu'au premier abord
+ Kyôka, un personnage impressionnant et imprévisible
+ Le style qui retranscrit bien les émotions du visage
- Les décors un peu moins recherchés
- Quelques facilités et quelques comportements illogiques


Les articles sur les prochains volumes partiront du principe que vous êtes au courant de l'histoire du premier volume et donc du twist


12 commentaire(s)
Voir tous les articles de cet auteur

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Instant manga: A Silent Voice

Article posté le 07/03/18 à 22:13

L'enfance est une période bénie,où tout n'est que jeu et insouciance. N'étant pas encore pervertis par les désirs malsains des adultes, les enfants sont les être les plus innocents de notre symbolisme commun.
Non, je plaisante. La majorité des enfants est composée de sales gosses égocentriques et hypocrites.

Image

Shoya Ishida est un enfant banal; énergique, insouciant et quelque peu turbulent. Il adore se lancer des défis un peu fous avec ses deux meilleurs amis. Il déteste une chose : l'ennui. Il est près à tout pour s'amuser.
Un jour, une nouvelle élève arrive dans sa classe : Shoko Nishimiya. Contrairement à ses camarades, elle est malentendante. Shoya, intrigué par son handicap, commence à la taquiner. Au fil du temps, les moqueries légères gagnent en ampleur et vont mener Shoya à une situation délicate.

Image

Derrière ces dessins innocents, le manga cache une thématique très sombre : l'ijime. Ce terme japonais désigne le harcèlement scolaire au Japon dû à une différence physique, mentale ou/et sociale (le problème existe aussi dans les autres pays). Malheureusement, cet harcèlement est peu lutté car un élève qui défend une victime en devient l'une à son tour et les professeurs tolèrent, voire encouragent, ce genre de comportement. L'autrice Yoshitoki Oima réussit parfaitement à retranscrire ce crime méconnu à travers les deux personnages principaux.

Evidemment, Shoko, la malentendante, est charmante en tout point. Elle ne cherche qu'à être une enfant normale. Malgré toutes les brimades subies par ses camarades, elle garde le sourire et reste gentille alors que même Gandhi lui-même aurait filé des baffes à ces mômes. Il est difficile de ne pas avoir de la peine pour elle.
Shoya est quant à lui le bourreau. Chose assez surprenante, l'autrice a préféré le choisir en tant que personnage principal. D'un enfant somme toute banal, on se met très vite à le détester. Non seulement il se moque de Shoko, mais il arrive à pousser toute la classe contre elle. Et pourtant...

Image

Un jour, les bizutages ont attiré l'attention du directeur. Quand il demande l'identité du responsable, les complices de Shoya le dénoncent comme seul responsable. Le bourreau passe ainsi de bourreau à victime. Devant l'hypocrisie de ses camarades de classe et de son professeur, Shoya se retrouve isolé, mais comprend parfaitement ce que Shoko a ressenti. Notre avis sur lui change : méritait-il tout ça?

Soyons honnêtes, ce sont les autres personnages que vous allez détester. Certes, la mère de Shoya est sympathique et celle de Shoko, bien qu'horriblement surprotectrice, a de bonnes intentions envers sa fille. En revanche, pour les autres personnes, et surtout les enfants, vous allez avoir des envies de meurtres devant tant d'hypocrisie que même les politiciens n'oseraient pas user. Malheureusement, c'est ça la personnalité principale des gens : dénigrer quelqu'un d'autre plutôt que de se remettre en question. Il y a eu d'autres personnages qui ont tenté d'aider Shoko, mais ces derniers ont souvent été balayés par l'égocentrisme de la majorité.

Lire A Silent Voice, c'est un horrible retour à la réalité que les gens normaux peuvent commettre les plus grandes monstruosités. Ce premier tome raconte l'histoire de deux enfants faisant face à l'hostilité d'une classe. La première pour sa différence, le second en tant que bouc émissaire (bien qu'il soit quand même coupable). Je mettrai mes avis des prochains tomes dans les prochains posts. En attendant, je ne peux que vous conseiller de lire ce volume.

+ Un sujet parfaitement retranscrit
+ Shoko, une malentendante avec un grand charisme
+ L'écriture du point de vue du voyou crédible
+ Le dessin simple qui alterne les ambiances légères avec des plus graves
- J'espère que ces sales mioches vont recevoir quelque punition, sinon je boude.




Message édité 1 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 07/03/18 à 22:14.


8 commentaire(s)
Voir tous les articles de cet auteur

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur

Instant manga: Sayonara Football

Article posté le 10/07/16 à 14:08

Le football est considéré comme un sport majeur dans le monde. Les raisons à cela sont nombreuses comme les règles qui sont assez simples - entre amis, on laisse tomber les règles compliqués comme le hors-jeu- ou le seul matériel nécessaire pour y jouer est un ballon, les buts pouvant être créés à partir de simples objets pour les délimiter. Toutefois, ce sport a deux défauts dont l'un est lié à l'autre: le côté financier fait que ce sport est souvent mis en avant au détriment des autres, qui méritent qu'on s'y attarde, et provoquant ainsi des anecdotes qu'on s'en passerait volontiers, et le manque d'intérêt pour le football féminin.

Image

Nozomi Onda est une collégienne férue de football. Son rêve: jouer dans l'équipe nationale. Mais voilà, son collège n'a pas de club de football féminin dû à un nombre d'intéressées trop faible. Bonne nouvelle, l'entraîneur du club masculin lui permet de jouer avec les garçons pendant les matchs d'entraînement, mais pas les officiels. Elle accepte le deal, mais en rencontrant un de ses anciens amis, au surnom de Namek et qui est le capitaine de la première équipe que son collège doit affronter, elle décide de tout faire pour y participer parce que son ancien ami a dit que, à cause de la différence de physique, il est meilleur que Nozomi. La guerre est déclarée...encore faut-il que l'entraîneur la laisse jouer.

Image

Commençons par les dessins, ils sont réussis. Le style est sympathique, on voit bien les émotions des personnages. Quand l'histoire devient comique, le style se simplifie pour coller à l'ambiance. Il suffit de voir les divers visages de l'héroïne quand elle taquine (torture?) ses camarades. Quand à la partie football, là encore, c'est réussi. On sent le dynamisme des mouvements, la rapidité du jeu, la tension du match. Bref, pour la forme, c'est parfait.

Image

L'histoire est en deux volumes. Le premier raconte la difficulté de Nozomi à être sélectionnée pour le tournoi, alors que le second s'attarde sur la seconde mi-temps du match entre les deux collèges. L'histoire mélange tranche de vie, sport et humour avec une réflexion sur le sexisme dans le football. Le côté humour marche surtout grâce au caractère totalement opposé de l'héroïne aux classiques mangas de sport ou de vie. Dans les mangas sportifs, on privilégie un héros talentueux, calme, sympathique,... Ici, si Nozomi a le talent et peut montrer de la gentillesse envers ses alliés, elle montre aussi un côé colérique, tyrannique et têtue. Quant au manga de vie, on n'a pas la fille gentille qui tombe amoureuse d'un garçon. En fait, c'est plutôt l'opposé, il y a trois garçons qui ont des sentiments envers elle, mais cette dernière ne se rend pas compte.

Image

Parlons rapidement des personnages secondaires. Ils ont tous leur personnalité propre, que ce soit la meilleure amie de l'héroïne qui l'encourage quoi qu'il arrive, l'ami jovial qui a du succès avec les filles mais qui est secrètement amoureux de Nozomi, l'ami froid, mais fidèle aussi amoureux de la footballeuse,... Ils partagent tous deux points communs: ils ont des comportements réalistes et ils sont charismatiques. Quant à la partie romance, elle n'a pas de conclusion. Certains seront déçus de ce détail, d'autres diront que c'est tant mieux car ce n'est pas le sujet principal du manga.

Image

Le sujet principal, c'est l'étiquetage sexisme dans le football. Mine de rien, le sujet est assez récent. Dans mon enfance, on disait encore que le football était surtout pour les garçons. Est-ce que ça s'est amélioré depuis? Dans la théorie, oui. Dans la pratique, à vous de me le dire. Faisons un petit test. Sans utiliser une autre source d'informations que votre mémoire, pouvez-vous me dire a) quand a eu lieu la dernière coupe du monde, b) où c) qui étaient les finalistes et d) quel score pour le football 1) masculin et 2) féminin? Cet étiquetage est aussi présent dans la vie de tous les jours: une femme maçonne ou un homme sage-femme nous choque.

Image

Ceux qui lisent mes Instant Mangas savent que j'en avais fait un sur Lost Paradise, un autre manga parlant aussi sur le sexisme, mais dont les méthodes employées étaient trop faiblards pour bien transmettre le message. Est-ce le cas aussi ici? Non. Pour commencer, Sayonara Football évite la pire erreur de LP, dire que les garçons sont diaboliques et les filles sont gentilles. Il n'y a pas de vrai méchant, juste des alliés et des adversaires pour un match de foot. Ensuite le club masculin de Nozomi la respecte, ils voient le talent et la détermination de leur amie, elle est l'égale pour certains, une mentore pour les autres. L'entraîneur regrette même qu'elle ne soit pas un garçon car elle est l'exemple parfait d'une bonne footballeuse. Seul l'argument biologique sur la différence de carrure entre homme et femme (qui est assez vrai, il faut l'avouer) leur interdit de la laisser participer - ce qui est comique car, face à l'autre collège, ils se rendent compte qu'ils sont inférieurs du point de vue physique.

Image

Dernière qualité à signaler: le thème du football. On voit que l'auteur est un fan du ballon d'or. Anecdotes, techniques, stratégies,... tout y passe. Bonne nouvelle, qu'on soit connaisseur ou pas, cette partie n'est jamais handicapante. D'ailleurs, la leçon primordiale que certaines grandes stars oublient, c'est que le football est un travail d'équipe. Peu importe à quel point Nozomi est talentueuse, c'est en travaillant en équipe qu'elle devient la plus dangereuse pour ses adversaires.
Mais alors ce manga n'a pas de défaut? En fait, il en a un : il n'a que deux volumes. Certes, il faut mieux s'arrêter au sommet de sa gloire que de trop en faire, mais à la fin du second volume, on a la vilaine impression que l'auteur aurait pu faire plus comme s'attarder sur les personnages secondaires ou mettre un épilogue. Même s'il y a peu de chances, j'espère que l'auteur fera une suite.

Image

Le football m'intéresse, mais de loin. Ce manga, lui, a réussi à me scotcher. Respectant le sport, il arrive à mélanger le manga sportif avec celui des tranches de vie, les clichés et les contre-pieds, un débat sérieux et l'humour sans jamais tourner au ridicule. Si vous aimiez le football, les thématiques actuelles ou juste une bonne histoire, achetez Sayonara Football.

+ Style qui colle bien au genre, que ce soit l'humour, le sport ou les tranches de vie
+ Une thématique intéressante qui évite de tomber dans la simplicité et les arguments idiots (n'est-ce pas, Lost Paradise)
+ Il en faudrait plus des héroïnes comme Nozomi
+ Les autres personnages, tout aussi intéressants
+ Très drôle
+ Très vrai aussi
+ L'auteur nous fait partager sa passion du football
- Deux volumes et sayonara, mais je ne veux pas, moi, de sayonara.



Message édité 4 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 10/03/17 à 10:54.


2 commentaire(s)
Voir tous les articles de cet auteur

Abonnez vous au flux RSS des articles de cet auteur


Page [ 1 2 3 4 ]


// Blam ! Version 2.0 Ecrit avec nos petits pieds 44 fillette. //


Télécharger : facile, amusant, génial