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Le cinébizarre : monstres et jus de myrtille...

Parce que le cinéma, ce n'est pas que les blockbusters merdouille de James Cameron ou autres dessins animés Pixar ou Dreamwork. Mais rassurez-vous, je vous épargnerai les films sentimentaux ou psychologiques ainsi que les métrages semi-philosophique du festival de Cannes.
Non non, ici, c'est cerveau éteint que l'on regardera des films. Ce qu'on veut, c'est des monstres, des robots géants, des dinosaures, du sang et des explosions !
Bienvenue dans l'antre du caoutchouc et du jus de groseilles !

The House of the Dead (ou Pelouse of Ze Tête) - Episode 2

Article posté le 08/12/14 à 16:24

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-Des revenants au service de l'écologie-

1998… Ils sont revenus envahir notre pauvre planète encore couverte de plaies béantes ensanglantées, plus grands, plus laids, plus forts et plus voraces que jamais ! Non, je ne suis pas en train de parler des Furbys, bien que ce n'ait été tout aussi effrayant… Je parle bien évidemment des zombies et des autres abominations de la House of The Dead ! Vous pensiez que le décès prématuré de Roy Curien, carbonisé par sa propre création, décidée à imposer sa suprématie sur le monde jusqu'à ce que vous lui logiez une balle dans le genou, allait mettre une fin à ce cauchemar ? Eh bien détrompez-vous ! Depuis tout ce temps, tapi dans l'ombre, se cachait le véritable cerveau à l'origine de ces opérations démoniaques : GOLDMAN !

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J'ai trop saigné ! (Oui elle était facile celle-là…)

En effet, le scénario de The House Of the Dead 2 tente, tant bien que mal, de s'inscrire avec cohérence dans la continuité du premier épisode (avec plus ou moins de succès, il faut bien le dire). L'on apprendra donc que Roy Curien n'était qu'une marionnette destinée à mener diverses expériences au nom d'un certain Caleb Goldman, sorte de version encore plus radicale et maléfique de José Bové n'aspirant qu'à annihiler la race humaine pour rendre la terre aux forces de la nature et « préserver le cycle de la vie » (sic). L'on se demande alors en quelle mesure la transformation des êtres humains en cadavres putréfiés ambulants n'ayant pour seule et unique vocation dans la vie que de bouffer tout ce qui se dresse sur leur passage peut aider à la préservation du cycle de la vie, mais peut-être qu'il s'agit ni plus ni moins d'une théorie philosophique qui me dépasse entièrement…

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Leonardo Di Caprio ?

Dans cet épisode, si vous l'avez la chance d'avoir une vie sociale développée, vous et votre ami incarnerez James, un homme probablement d'âge mûr atteint du syndrome du surjeu d'acteur, et Gary, un lookalike de Jack dans Titanic. Tous deux sont des agents de l'AMS, le département qui s'était chargé d'envoyer Rogan et G nettoyer la demeure de Roy Curien dans les règles du lard, cette fois-ci envoyés à Venise où une armée de monstres terrifiants a débarqué, non pas pour fêter le carnaval, mais pour semer le chaos et la terreur ! Il ne tient dès lors plus qu'à vous, comme d'habitude, de mettre du temps, du talent et du cœur afin de traverser les horribles rues de Venise et de venir à bout des boss terrifiants, jusqu'à atteindre le quartier général de Goldman et lui faire comprendre que c'est maintenant à vous de changer la vie.

-Un bestiaire toujours aussi attrayant-

Pour la petite anecdote, je tiens à préciser que House of The Dead 2 est le premier épisode de la série auquel j'aie « joué ». J'avais cinq-six ans et c'était dans un hôtel au Disneyland de Marne-La-Vallée (oui)… Comprenez par-là que j'étais encore trop jeune pour réaliser que j'avais beau tirer sur l'écran pendant la démo, ce n'était pas moi qui causait les dégâts (quoique je le compris au bout d'un certain temps). Toujours est-il que le jeu fut suffisamment marquant pour que je m'en souvienne des années plus tard, ayant été marqué par son ambiance apocalyptique, l'air terrorisé de ces pauvres civils totalement désabusés en train de courir dans tous les sens en ne demandant qu'à être sauvés et les horribles zombies, armés de haches ou équipés de cagoules de cuir… Si le jeu n'est pas aussi réaliste et terrifiant que dans mon souvenir, il est souvent considéré comme le meilleur opus de la saga.

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C'est bien ici la soirée cuir noir ?

Et pour cause : de tous les épisodes de la série, c'est sans doute celui qui dispose du bestiaire le plus iconique. Le jeu a été réalisé à l'époque où, lorsqu'il était question de zombies, on avait encore le droit de se montrer quelques peu créatifs ou fantaisistes. Si l'on ne retrouve pas le même type de bizarreries que dans le premier épisode (comme par exemple des zombies nains ninjas habillés en gangster de polar noir), la plupart des créatures ne se limite pas au cliché du cadavre boursouflé hurlant à la mort ! En effet, vous aurez à affronter à plusieurs reprises, par exemple, toujours notre ami à la double hache et les bourreaux sadomasochistes évoqués plus tôt, mais également des hiboux maléfiques, des Sylvester Stallone écorchés particulièrement coriaces, des créatures marécageuses dont l'état de la peau n'a rien à envier à celui des accros au botox et même des zombies gladiateurs armés d'immenses claymores !

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Mais qu'est-il arrivé à Demolition Man ?

De plus, et c'est le gros point fort de ce deuxième épisode, les boss n'ont jamais été aussi amusants à tuer : le premier, particulièrement iconique du jeu, est un immense chevalier sans tête armé d'une immense hache qui ne peut être détruit que si son petit sidekick volant est touché. Autrement, vous allez vous prendre un violent coup de coupe-papiers à travers la tronche… Le second boss est une créature reptilienne dont la cage thoracique se ferme et s'ouvre de manière répétée pour dévoiler son cœur qu'il vous faudra atteindre en un laps de temps. Enfin, tel Hercules combattant l'Hydre de Lerne, vous serez amenés à rencontrer une créature aux multiples têtes qu'il faudra affronter en deux phases !

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Qu'attends-tu pour me dévoiler les secrets de ton cœur ?

Bien évidemment, le Magicien revient. Il se devait d'être là non ? Après tout, c'est lui la mascotte ! C'est d'ailleurs dans cet épisode que l'on lui attribuera sa punchline « I've been waiting for this time to come » qu'il prendra soin de répéter à chacune de ces futures apparitions. En revanche, vous l'aurez remarqué, il se révèle être en nettement moins bon état que lors de notre première rencontre. Mon frère a d'ailleurs plaisanté sur le résultat quelque peu hasardeux de sa résurrection en déclarant « Hé ben ! S'il doit aller aux toilettes celui-là, il a intérêt à le faire sous la douche pour ne pas en mettre de partout » ! Fin, raffiné et subtil n'est-ce pas… ?

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-Les particularités des portages-

Une fois de plus, j'aurais aimé parler des spécificités du gameplay, mais il n'y en a strictement aucune. Il s'agit entièrement du même principe que pour l'opus précédent : pointez votre adversaire et tirer lui dans la tête, dans la gorge, dans le bras, dans le torse, etc… En revanche, lorsque le jeu fut porté sur PC et Dreamcast, les développeurs ont jugé bon de vous octroyer la possibilité d'utiliser d'autres armes telles qu'une machine gun, un fusil à pompe ou des grenades au détour d'un mode de jeu particulier appelé « Original Mode ».

Le principe du Original Mode, c'est de parcourir le jeu avec un nombre limité de crédits et de tirer sur tout ce qui bouge, certes, mais également de détruire des éléments du décor et d'atteindre des petits objets cachés qui seront plus tard utilisables dans votre prochaine partie. Par exemple, si vous tirez sur une cartouchière au-dessus de laquelle il est marqué « +8 », cela signifie que vous avez gagné un item qui vous permettra, si sélectionné, de disposer de 8 munitions de plus dans votre chargeur ! Il est à savoir cependant que vous ne pouvez emporter que deux items avec vous en début de partie, lesquels vous permettront tout aussi bien d'augmenter le nombre de crédits utilisables dans la partie que de changer entièrement le skin de votre personnage. L'on peut dès lors se retrouver dans des situations assez cocasses telles que Goldman affrontant Goldman ou la vieille boulangère du coin maravant des monstres géants à coups de grenades… Une bonne idée donc qui permet de varier l'expérience du jeu et augmenter sensiblement le replay value…

La présence d'un mode entraînement est également à relever, et se révèle assez pertinent dans la mesure où il se présente plus difficile en soi que le jeu lui-même ! Ainsi, libre à vous de considérer à ma manière ce mode plutôt comme une série de défies ne visant qu'à affuter vos réflexes et votre précision : James vous donnera, entre autres, le défi de tirer à répétition sur une pièce pour la maintenir dans les airs, briser une série de tonneaux en 10 secondes ou encore éliminer tous les zombies de la zone en seulement 20 coups ! Chacun de ces défis proposant une difficulté croissante, l'on ne peut que saluer l'originalité de certains des mini-jeux proposés ne visant une fois de plus qu'à briser la répétitivité du titre !

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ça a le mérite d'être clair, James…

Enfin, un mode déjà présent dans le portage pc du premier épisode fait son retour : le Boss Mode. Celui-ci ne consiste qu'à (ré)affronter les différents boss du jeu, une fois de plus, selon une difficulté croissante, et d'en venir un bout en un minimum de temps, cette partie du jeu faisant également office de mode Time Attack ! A noter que le boss final n'apparaîtra dans la liste des défis qu'une fois tous que les autres auront été abattus jusqu'au mode de difficulté le plus haut et que, une fois vainqueur de ce combat intense, vous pourrez vous offrir le luxe d'un petit Boss Run.

Au sujet du Boss final, il répond cette fois-ci au nom de « Emperor » et a été créé par Goldman dans le seul but de haïr l'humanité et gérer la nature à lui tout seul. Oui c'est complètement con mais, comme c'est Goldman et que les plans foireux semblent être son dada, on lui pardonne. En revanche, je me pose toujours la question du comment il est parvenu à dissimuler le point faible de sa création supposément invincible avec autant d'incompétence… Pour le coup, juste bravo !

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Attention, ce n'est pas facile du tout !

Une bande sonore toujours aussi appropriée !

Cette fois-ci, il y a pas à dire, on est vraiment dans une bonne vieille série B de l'époque ! Les hurlements des zombies sont à la fois cheap et terrifiants, les impacts de balle dignes d'un western spaghetti et les monstres non-humanoïdes poussent des grognements et autres borborygmes peu ragoûtants… Et comme cet épisode part encore plus loin dans le délire biomécanique lors du dernier niveau en comparaison à son prédécesseur, nous avons également droit à une série de « bips » et de « boups » tout à faits bienvenus dans ce cadre, bien qu'assez déstabilisants, une fois de plus, en comparaison à tout le reste…

Quant aux musiques des différents niveaux, il n'y a pratiquement rien à dire par rapport au premier épisode, si ce n'est que la bande sonore du deuxième stage est une version remixée du tout premier niveau de l'opus précédent. Autrement, elle s'avère toujours aussi gritty et rythmée, le thème des boss étant un rythme électronique Rock N' Roll bien stressant comme il le faut et se voulant plus majestueux lors des deux derniers combats. Nous pouvons donc conclure que House of The Dead 2 se marque donc, aussi au niveau de la bande sonore, pas des ambitions plus grandes que celles affichées par le premier épisode.

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James est décidément quelqu'un de peu stressé, même lors d'une invasion zombie…

-Conclusion-

The House of The Dead 2 est donc, au final, une excellente suite au jeu d'arcade culte qui marquera tout autant les esprits et demeure sans conteste l'un des meilleurs épisodes de la série dont les portages sur Pc et Dreamcast seront des plus aboutis (si ce n'est que la version Pc ne permet de colorer le sang en rouge que par le biais d'un bidouillage tout simple dans les fichiers du jeu). Tout aussi assumé dans son délire gore et ses aspects « jeu vidéo de série B », il invite d'autant plus à la rigolade entre amis que son prédécesseur et remplira de bonnes soirées de délire, à défaut d'être un jeu sur lequel on restera plus de 3 heures… Sorti sur Pc, sur Wii, sur Dreamcast et, indirectement, sur Xbox en tant que bonus offert avec le troisième épisode, il demeure facilement trouvable. Si quelqu'un pouvait me confirmer, en revanche, sa présence en tant que bonus sur la version dématérialisée du troisième épisode sur Ps3, ce ne serait pas de refus !



Message édité 2 fois. Dernière édition par IceWarrior le 08/12/14 à 16:34.


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The House of the Dead (ou Ze Houze of ze Dèdde) - Episode 1

Article posté le 02/12/14 à 19:37

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Amis des activités intellectuelles, de la culture, du bon goût et de la poésie, aujourd'hui, vous allez être servis !
En effet, nous allons aujourd'hui analyser des vers ! Mais peut-être pas le type de vers auxquels vous pensez... Ce n'est pas que je ne sois pas un grand amateur de rimes riches moi aussi, loin de là ! J'aime quand les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone et ce genre de choses, mais je préférerais, si possible, m'attarder sur un tout autre type de vers. Le genre de vers qui grouille dans tous les sens en dévorant la chair putréfiée fraîchement sanguinolente...

C'est bon ? Vous avez survécu à ce paragraphe d'introduction inutilement long n'ayant que pour seule et unique raison d'exister que de faire un jeu de mots particulièrement bidon et médiocre ? Alors, nous pouvons donc continuer et nous lancer, à la tronçonneuse, dans le vif du sujet...

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-Petite leçon d'histoire (of the Dead)...-

En 1996, tout juste un an avant que je ne vienne contaminer la planète, à l'époque ou les salles d'arcades existaient encore et connaissaient encore un certain succès, SEGA décide de mettre à neuf le concept du Rail Shooter, lequel consistait en un personnage se déplaçant tout à fait indépendamment de la volonté du joueur, qui se voyait dès lors confier entre ses mains le seul outil lui permettant d'assurer la survie de son personnage, à savoir, son flingue. Il ne tenait dès lors plus qu'à vous de tirer sur toute forme de vie hostile se dirigeant en votre direction, et ce, jusqu'à parvenir à la toute fin du semblant de scénario que les développeurs avaient concocté pour donner au mélange obtenu ne serait-ce qu'un semblant de cohérence...
Dans le genre, les plus nostalgiques d'entre nous devraient garder en mémoire le remarquable Space Harrier, sorti une décennie plus tôt sur arcade et plus tard adapté sur consoles de salon, qui sut tirer avantage du mode 7 comme principal argument de vente.
Seulement, voilà, en 1994, le public voulait plus grand, plus beau, plus fort et comme la sortie d'une console dont je ne citerai pas le nom était parvenue à convaincre ce dernier que les polygones, c'était trop la classe, la compagnie responsable des aventures du hérisson bleu, qui gît désormais écrasé sur la route, décide de développer un nouveau rail shooter dôté de polygones texturés !
Vous l'aurez deviné, il s'agit de Virtua Cop.

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Un screenshot du portage Saturn du jeu en question.

Le but de Virtua Cop, c'était ni plus ni moins que de dégommer au flingue les méchants qui osent se dresser devant nous. On sait qu'ils sont méchants parce qu'ils portent des capuches, des cagoules et parfois des lunettes noires. Sans m'être réellement attardé sur le scénario de ce jeu, je me permets cependant de m'interroger cependant sur les méthodes un petit peu extrêmes de la police du coin qui ne recule devant rien pour abattre froidement toute personne incriminée, mais là n'est pas réellement la question...
L'attrait principal du jeu sur arcade, c'était le fait de pouvoir tirer directement sur l'écran au moyen d'un véritable pistolet orange fluo (probablement à cause des standards de censure de l'époque) dont le canon ne demandait qu'à être pointé en dehors de l'écran pour être entièrement rechargé (les joueurs ne s'interrogeaient pas encore sur la logique de ce genre de détails à l'époque).

SEGA, deux ans plus tard, semblait s'être penché sur le cas de Doom et en retint une leçon essentielle : tirer sur des méchants humains, c'est bien, mais des monstres et des démons, c'est tellement plus fun ! A moins que ce ne soit Resident Evil, sorti la même année, qui n'ait orienté leur décision... Toujours est-il que, alors que je continuais de mâcher vigoureusement mon hochet, débarque le premier opus d'une saga qui me marquera à vie (mais seulement une dizaine d'années plus tard) : The House Of The Dead !

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Peut-être que ça risque de faire un tout petit peu mal...

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Sauver les scientifiques est primordial pour faire un bon score !

-Ambiance et scénario : les fautes de goût à l'honneur !-

C'est décidément pas de Boll (on en reparlera une autre fois) pour Sophie Richards qui se retrouve prisonnière dans le manoir d'un savant fou, un certain Curien, qui s'amuse à faire muter toutes sortes de cadavres à la suite d'opérations pas très catholiques au lieu de les laisser se faire bouffer en paix par les vers (vous voyez, on y revient) ! Son mari, l'agent Rogan qui, par le plus heureux des hasards, s'avère être un agent du gouvernement chargé d'enquêter sur les agissement de Curien, part donc à sa rescousse avec l'aide de son associé, l'agent G (qui deviendra une sorte de fil rouge de la série).

Scénario passionnant digne d'une bonne grosse série B n'est-ce pas ? C'est tout à fait dans cette optique que SEGA fait développer son jeu, gore, crasseux, malsain mais d'un mauvais goût tout à fait assumé et horriblement addictif ! Le genre de jeu qui avalait goulûment vos pièces de monnaie lorsqu'elle ne vous laissait plus qu'une dizaine de secondes pour poursuivre votre aventure...
Graphiquement, les standards de l'époque n'étaient pas très élevés mais le jeu s'en tire néanmoins avec honneur. Pas parce qu'il est foncièrement beau, loin de là. J'irais même jusqu'à dire que c'est vraiment moche, mais qu'il est tout de même quelque peu impossible d'attendre quelque chose de plus esthétiquement beau de la part d'un jeu qui ne vous demande qu'à loger une balle dans le crâne de cadavres ambulants couverts de plaies, aux visages boursouflés et, pour certains, couverts de parties biomécaniques. En effet, le bestiaire est très large, allant du zombie le plus classique jusqu'au cyber-ninja lanceur de poignards électriques en passant par le motard ensanglanté au boulet. On notera aussi la présence de chauve-souris voraces, de grenouilles fort portées sur la chair humaine et d'autres réjouissances comme des chiens diaboliques aux ailes de gargouille ou des asticots aux crocs acérés ! Une des constantes de la sage est que si vous avez le malheur de vous prendre quoi que ce soit dans le tronche, une jolie plaie béante viendra s'afficher sur votre écran...

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Le jeu marquera notamment par ses "Boss Fights" typique des jeux d'arcade de l'époque : une immense bestiole au look pas très engageant vous fait face et, pour en venir à bout, il vous suffira de tirer à répétition sur son point faible, signalé par des documents faisant plus ou moins office de chargement, jusqu'à l'emmener à l'épuisement et l'envoyer rejoindre ses ancêtres. Chacune de ces créatures est nommé selon un carte du tarot et la tradition s'est perpétuée au fil des temps, jusqu'à l'épisode final et climactique, à savoir, le quatrième ! (A ce jour, seul l'épisode House of The Dead : Overkill fait infidélité à cette tradition, mais il s'agit en bout de course davantage d'un spin-off ou un préquel.)

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Le premier boss du jeu, moins difficile qu'il n'en a l'air...

Il est assez intéressant que, parmi les nombreuses traditions de la série, l'une d'entre elles qui a persisté et qui fait de temps à autre polémique est celle de consacrer le dernier niveau du jeu à des créatures et un boss plus "high-tech" en total décalage avec l'aspect "charnel" des autres bestioles qui peuplent les différentes zones du jeu. Le boss final du premier opus, à savoir le magicien, deviendra cependant l'icône de la série à un tel point qu'il n'hésitera pas à faire son petit come-back par la suite, même quand le scénario ne l'a jamais vraiment exigé. A noter que pour chaque boss final de chaque opus de la série, il ne tiendra qu'à vous de découvrir le point faible de votre adversaire !
Cependant, là où celui du Magicien, sans se jeter sauvagement sur votre figure au premier coup d'œil, se révèle relativement facile à deviner pour le peu que l'on aie un cerveau qui fonctionne de manière logique, celui des méchants à venir se révélera aussi évident que le coffre à jouets que votre gamin a glissé sur le sol pour masquer le trou qu'il vient de faire dans le tapis...

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Il a quand même une sacrée classe ce Magicien !

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L'un des zombies de ce premier opus fait d'ailleurs une apparition dans le film préféré de Sf ! Et avec ses deux haches, s'il vous plaît !

-Gameplay (plus ou moins...)-

Difficile de parler de gameplay pour ce qui est de ce premier épisode de "The House of The Dead"... On se contente de brandir fièrement notre pistolet, rouge ou bleu selon le joueur, et l'on veille à, si possible tirer dans le crâne des zombies pour le voir exploser aussitôt dans une gerbe de sang vert, rouge, bleu ou même rose (selon la configuration de la machine) ! Le jeu fut bien évidemment porté à l'époque sur Saturn et PC et il n'en fallait pas plus pour satisfaire les joueurs, juste un pistolet virtuel leur permettant de tirer dans leur écran sans l'exploser pour autant...
Cependant, tout pc aujourd'hui est assez puissant pour faire tenir la version arcade à la perfection, donc, si vous souhaitez vivre l'expérience House Of The Dead à son optimum, je vous conseille définitivement de vous tourner vers la version arcade, en abandonware et facilement émulable (vous pouvez me mp si ça vous tente).
Avec le temps, mais nous le verrons plus tard, le portage de jeux arcades se fera de plus en plus populaire sur les consoles de salon et la série s'adaptera donc en apportant quelques nouveautés visant à rehausser son intérêt et briser la monotonie, les scénarios se faisant de plus en plus longs.

L'un des principaux attraits de "The House of The Dead", en dehors de son aspect gore peu commun à l'époque, fut le nombre de cheminements différents qu'il était possible d'emprunter à chaque fois que commençait une nouvelle aventure. Tout comme pour la plupart des rail shooters, vous n'étiez pas libre de vos mouvements et ces variations dépendaient en fait des ennemis sur lesquels vous tiriez en premier, des civils que vous sauviez (lesquels vous confieront gentiment des 1up en vous gratifiant d'un "thank you"), voire des éléments du décor sur lesquels vous tiriez. De fait, le jeu dispose également de fins multiples et, si vous voulez obtenir la meilleure, il est obligatoire d'obtenir le meilleur grade possible en ayant sauvé chaque civil rencontré sans exception tout en ayant joué de la gâchette comme un pro !

Une vidéo de gameplay sur le Tube de You !

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Un bien sage conseil...

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Le bestiaire, qui se fera plus académique à partir de la génération Xbox...

-Ambiance sonore-

Pour ce qui est de l'ambiance sonore, je dois souligner, à titre personnel, que j'adore les musiques de The House Of The Dead qui arrive toujours à trouver une certaine balance entre la B.O de film d'action bourrin, les musiques macabres et iconiques de films d'horreur d'époque et la techno un peu plus moderne généralement attribuée aux boss finaux... Pour les autres, on se contente d'une piste suffisamment rythmée et stressante pour nous garder dans le feu de l'action !

Quant aux effets sonores, ils sont à l'image du reste du jeu : cheap et de mauvais goût, correspondant ainsi parfaitement à l'ambiance générale du soft. Doublages ridicules, grognements, ricanements et gargouillements digne de films tels que The Deadly Spawn, c'est un véritable régal pour les oreilles de l'amateur qui sait à quoi il a affaire !

-Conclusion-

House Of the Dead, c'est le jeu de soirée bières entre amis par excellence ! On ne peut profiter à fond du jeu qu'avec un pote prêt à mettre son cerveau dans un bocal, le temps de dégainer le pistolet pour défoncer tout se qui se présentera devant-lui, pour le peu que ce ne soit pas en train de lui demander du secours ! Violent, bourrin, bête et méchant, voilà qui caractérise bien cette série et ce premier opus que j'aurais découvert avec le portage PC et qui me marqua très positivement en dépit de ses défauts très maladroits et ses graphismes horriblement datés...

Il est maintenant temps de fermer les portes de la House Of the Dead pour cet article-ci ! On se retrouve donc pour la suite, dans des articles traitant de chacun des épisodes et, oui, pour ceux qui se le demandent, on parlera du film... On en parlera hélas...


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Movies from the Depths of Hell : The BoogeyMan (1980)

Article posté le 12/08/14 à 02:27

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Attention ! Cette chronique est susceptible de contenir des images gores ! Veuillez écarter tout personne sensible et tout personne en train de manger un cassoulet en conserve immédiatement ! (A peine exagéré l'avertissement...)

Je n'ai pas connu les années 80… En fait, je suis né quinze ans trop tard et après à peine six années passés sur la terre, je découvris le cinéma d'horreur et d'épouvante en regardant le téléfilm «Rose Red », adapté d'un roman de Stephen King et « Les dents de la mer » fut le tout premier dvd à entrer en ma possession ! En conséquence de cela, je devins en quelque sorte assez sélectif, voire même carrément précoce pour ce qui était des films d'horreur. Pour vous donner une idée, j'ai grandi avec The Deadly Spawn, Killer Klowns From Outer Space, Maniac Cop, Re-animator, Basket Case et même un bon nombre de métrages réservés à la chaîne télévisée de Syfy tels que Mosquitoman ou Dinocroc

Ainsi, alors que tout le monde à l'époque parlait des sagas d'horreur populaires du moment telles que Saw ou Paranormal Activity, je remplissais ma collection de dvds de métrages, tous aussi de mauvais goût les uns que les autres. Je me forgeai alors bien vite une étrange réputation, car là où mes compères hurlaient de terreur devant une chaise tombant par terre, l'on s'étonnait de me voir jubiler devant un film où un gros allemand en armure de chevalier explosait la tête d'un pauvre bodybuilder en lui envoyant un haltère dans la tronche !

Non. Je n'ai pas connu les années 80. Et pourtant, j'ai toujours fait comme. Allez savoir pourquoi, je suis nostalgique des films gores, funs et excessifs symptomatiques de l'époque. Rares sont les métrages récents, mis à part les splatters allemands et les films indépendants italiens, à m'apporter autant de satisfaction que ces films parfois étranges, souvent exagérés et fraîchement démodés ! Mon vrai petit plaisir coupable, c'est de regarder à l'âge du HD numérique, un bon vieux film à l'ancienne sans effets de synthèse sur un écran cathodique en 4 :3 qui semble bourdonner de joie lorsque j'appuie sur le bouton de marche ! Aujourd'hui donc, je vous parle d'un des films un peu particuliers qui m'ont marqué ou que j'ai énormément apprécié en général.

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Dans « The Boogey Man », il y a une maman lubrique avec un étrange fétiche sur les mecs masqués au moyen de collants…

« The Boogey Man », est un film réalisé en 1980 par Ulli Lommel. Il s'agit d'un réalisateur allemand assez étrange ayant performé pour Andy Warhol en réalisant le bizarre « Cocaïne Cowboys » pour plus tard se lancer dans « La Tendresse des loups ». Il est très difficile de parler de ces films, qui semblent engendrer autant de haine que de passion parmi les cinéphiles, ce qui est sans doute dû à leur côté complètement expérimental et décalé. De toute façon, je ne suis pas le mieux placé pour en parler, me concentrant davantage sur les métrages à tendance « thriller » du personnage dont il est ici question.

Peu nombreux ont été les films de Lommel à traverser la manche. Il faut dire que le bonhomme a le chic pour faire trembler les américains de terreur, mais dans le mauvais sens du terme : ces dernières années, il semble s'être « spécialisé » dans la réalisations de longs métrages expérimentaux basés sur des vrais cas de meurtres ou de kidnappings tels que « Zodiac Killer » ou « Diary Of A Cannibal », lequel se concentre sur la descente aux enfers d'un jeune homme qui parvient à convaincre sa petite amie de le découper, le cuire et le manger. Inutile de vous le cacher, c'est bizarre, dépourvu de toute narration et presque aussi efficace qu'un épisode de Derrick… On penserait même à une version horrifique de Jean-Luc Godard ! « The Boogey Man » dut également faire face à ses propres difficultés pour atterrir en Europe, mais pour des raisons tout à fait différentes. On le retrouva alors sur la fameuse liste des « video nasties » aux côtés d'Evil Dead et Blood Feast, des métrages que l'on avait banni à l'époque en raison de leur caractère gore et violent… Il était cependant possible de se procurer le métrage en VHS, pour le coup retitré « Spectre » (ou « Mirror » en Italie) et aujourd'hui, il fait partie du catalogue « Uncut Movies » dans une superbe édition ayant la politesse de vous proposer la VF et la VO sous-titrée !

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Dans « The Boogey Man », il y a des ciseaux ! Et une femme qui a oublié comment s'en servir apparemment…

Autant vous le dire tout de suite, si vous vous attendez à un Slasher à la "Vendredi 13" ou à un teenage-movie similaire à ceux qui ont une fâcheuse tendance à pulluler ces temps-ci, vous vous trompez lourdement ! Car il s'agit en fait d'un film d'épouvante à la "Halloween", avec un tueur surnaturel façon "Freddy" et une réalisation inspirée des gialli italiens (sur lesquels je reviendrai dans un autre article). D'ailleurs, en parlant de "Halloween", le film a une fâcheuse tendance à reprendre l'un de ses gimmicks horrifiques en abusant de plans à la première personne, ponctuée de battements de cœur et de bruits de respiration. Se permettant notamment un clin d'œil visuel à "Amityville", le film de Lommel se voit gentiment référentiel et, en bout de course, se révèle être une surprise bien plus intéressante que ce à quoi l'on pouvait s'attendre !

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Dans « The Boogey Man », il y a un gamin qui massacre l'amant de sa mère à coups de couteau. C'est juste immoral. J'adore. Sinon, « La grande aventure de Winnie » est aussi un très bon film !

«The Boogey Man» est donc une histoire de fantômes et de vengeance : Lacey et Willy vivent seuls avec leur mère et le soir où l'amant de cette dernière commet l'erreur de maltraiter le rejeton, ce dernier, aidé de sa sœur, s'empare d'un couteau et met un terme à la vie de son bourreau. Bien des années plus tard, Willy, devenu muet, vit à la campagne avec deux fermiers sympathiques et sa sœur, devenue mère. Seulement, voilà : Lacey se sent toujours coupable de ce qui est arrivé il y a 20 ans et s'en voit traumatisée à un tel point qu'elle se voit saisie de peur panique à la vue d'un miroir, ayant assisté au loin à l'assassinat par le biais d'un miroir placé dans la chambre. Suivant les conseils de son psychiatre, le mari de Lacey décide de l'amener à la maison de son enfance où elle retrouvera le fameux miroir en question. Persuadée d'y avoir vu le fantôme de l'homme qui hante sa mémoire, elle le brise aussitôt, ignorant qu'elle a libéré ainsi un esprit maléfique qui ne reculera devant rien pour apaiser sa soif de sang !

Malgré des procédés scénaristiques et visuels assez grotesques visant à masquer le manque de budget, le film n'en souffre pas autant que beaucoup de productions similaires : ainsi, notre tueur est invisible et, pour la plupart des meurtres, force ses victimes à se mutiler elles-mêmes. On retiendra, par exemple, le meurtre aux ciseaux généreusement sanglant ou le fameux « baiser de la mort » dans la voiture, il faut le dire, assez mémorable. Le métrage ne se limite cependant pas à un massacre : le bodycount n'est pas très élevé, Lommel préférant prendre son temps pour installer une ambiance et des personnages attachants à la psychologie intéressante. Il faut dire que le pari a été assez bien tenu : les personnages et le casting sont sympathiques et, bien que nous n'ayons pas ici affaire à un film de psychologie, on prend du plaisir à suivre leurs péripéties et certains gimmicks horrifiques visant à instaurer du suspense rythment un métrage dont la première partie ne se révélera hélas pas forcément passionnante jusqu'à ce que l'esprit soit libéré de sa prison de verre et d'argent… On notera aussi une bande sonore assez particulière, manifestement composée par un homme qui n'avait pour seuls matériaux de création qu'un synthétiseur et un sac de champignons hallucinogènes. Inutile de préciser que pour ce film, ça marche pas mal !

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Dans « The BoogeyMan », il y a un prêtre. Un prêtre sympathique. Et utile à l'histoire en plus !

Un souci cependant : le métrage vieillit très vite. Il demeure regardable aujourd'hui, bien évidemment, mais le spectateur lambda se lançant dans le visionnage de cette bête risque de se sentir un peu perdu, la faute au coup de vieux qu'il s'est pris dans la tronche, à un budget très étroit qui ne sert pas forcément l'intrigue ou la mise en scène et au combat permanent d'un réalisateur qui tente de contrer cette carence avec astuce et parfois talent. Ce qui est assez étonnant lorsque l'on jette un œil aux plus récentes réalisations de Lommel. L'on se prend alors à se demander ce qui est arrivé à cet homme qui promettait alors pas mal de bonnes choses... C'est bien simple : même les deux suites auxquelles "The BoogeyMan" aura droit seront des plus catastrophiques !

Au final, "The BoogeyMan", c'est quoi et ça s'adresse à qui ? Eh bien c'est un bon petit métrage cheap des années 80, gentiment sanglant et sympathiquement daté qui se différencie de beaucoup de réalisations du même genre en choisissant suivre les pas de "Halloween" plutôt que ceux de "Vendredi 13". Intéressant donc, et hautement recommandable pour les amateurs de curiosités horrifiques et les nostalgiques... De plus, il fait partie de mes nombreuses inspirations pour la création de "SilverJaw" ! C'est un des bons films venu du fin fond des enfers !

Un bon petit trailer kitsch comme on les aime !

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Sur ce, je vous remercie d'avoir pris le temps de lire cet article/ce pavé, tout en espérant avoir attisé votre intérêt, voire votre curiosité ! En attendant, je vous souhaite une bonne nuit. Je m'en vais alors aller faire encore le même cauchemar. Bisous !

Ps: Robin Williams étant récemment décédé, je dédie cet article à sa mémoire, à lui qui n'a jamais eu un quelconque rapport de près ou de loin avec BoogeyMan (ni le film, ni le catcheur)... Smiley : lag29.gif



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[Test] Shinobi sur Nintendo 3DS

Article posté le 19/06/14 à 14:30

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•Préface

Les jeux dont la pure et simple existence me convainc d'investir dans la console me permettant d'y jouer sont extrêmement rares. Parmi ces exceptions, nous pouvons citer "Mortal Kombat Armageddon" (qui se révéla au finale être une petite déception) pour la Playstation 2, "Killing Time" pour la 3DO (une petite pensée pour Sf) et le jeu dont je vais vous parler aujourd'hui pour la Nintendo 3DS...

•Le petit cours d'histoire ninja !

Mais pour pouvoir vous parler de ce jeu comme il se doit, je dois d'abord vous ramener dans le passé. A une époque où, dans la peau du ninja Joe Musashi, vous ne disposiez que de quelques crédits et quelques vies pour pourfendre, à coups de kunai et d'épée, des robots, des démons et des aliens jusqu'à arriver au dénouement final.
Shinobi est une des séries les plus marquantes des consoles Sega. Et, à titre personnel, l'une des séries de jeu vidéo m'ayant le plus marqué (je vous rappelle que l'existence de ce jeu fut ma seule et unique raison d'acheter la console). On se souviendra tout particulièrement du deuxième opus "The Revenge of Shinobi", qui permettait d'affronter Rambo, Batman, Godzilla, Spiderman et Terminator !

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NANANANANANANANA... BATMAN !

La saga de Joe Musashi se terminait avec "Shinobi III: return of the ninja master", réputé pour sa grande difficulté mais aussi pour sa réalisation qui décoiffe, son gameplay intuitif et le fun qu'il procurait. Assurément, il s'agit d'un des meilleurs jeux de la console, et d'un des seuls génériques m'ayant marqué dans un jeu vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=tAprxSv_jps

Ces crédits se terminant sur un "To Be Continued", laissant donc présager une ou plusieurs suites. Et effectivement, à plusieurs reprises, des suites virent le jour mais, sans être froncièrement mauvais (si l'on excepte l'atroce pus paru sur GBA), n'eurent jamais le même impact que les épisodes de la trilogie originale, l'aura de ces derniers faisant trop d'ombres aux Beat Them All en 3D qui avaient la prétention de s'inscrire dans la continuité de la série sur Playstation 2... L'aura de la série semblait s'estomper peu à peu, incapable de survivre dans une autre époque.

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Le challenge était au rendez-vous dans Shinobi sur PS2, mais le jeu n'en demeura pas pour autant mémorable.

•Tel le phénix, il renaît de ses cendres !

Pourtant, un an avant la supposée fin du monde, un nouvel opus voit le jour sur Nintendo 3DS. Mais cette fois-ci, contre toute attente, il ne s'agit pas d'une suite, ni même vraiment d'un remake ou d'un reboot. Il s'agit en fait, apparemment, d'un préquel puisque l'on y incarne Jiro Musashi, l'ancêtre du légendaire Joe Musashi (qui, soit dit en passant, bénéficie d'un design assez classe) !

Nous passerons rapidement sur le scénario qui, bien qu'il aie l'ambition de marquer les débuts de la lutte entre Musashi et le Zeed contrôlé par le Shadow Master, ne casse pas trois (ni même quatre) pattes à un canard. Il s'agit, une fois de plus, de se frayer un chemin à travers des niveaux parsemés de pièges mortels et d'ennemis dont votre mort semble être le seul objectif. La mise en scène se contente alors d'aligner des cinématiques plutôt jolies dépourvues de tout dialogue, ne serais-ce qu'une voix off aux propos assez vagues et mystiques. Cependant, nous ne bouderons pas leur présence, du fait de leur qualité et du bonus scénaristique qu'elles apportent.

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L'une des cinématiques, symptomatiques de la technique "Artwork qui bouge", mais franchement convaincant !

•Un vrai challenge, pur et dur !

Ce qui frappera d'emblée le joueur néophyte lorsqu'il lancera sa première partie de Shinobi, c'est la difficulté du soft : au lancement, vous avez le choix entre "Début", "Normal", "Difficile" ou "Expert". Si les deux premiers modes de difficulté proposent respectivement un nombre de vies infinies et des crédits illimités, le mode expert vous limite alors à une seule vie et un seul crédit ! Autant vous le dire tout de suite, rien que le mode "Normal" mettra vos nerfs à rude épreuve si vous ne savez pas à quoi vous en tenir. En ce qui me concerne, j'ai adoré...

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J'ai adoré car la difficulté de Shinobi, contrairement à beaucoup d'autres jeux plus récents, à tout à fait lieu d'être ! Il s'agit d'une vraie difficulté qui demande de l'implication, de l'entraînement, de la concentration et de la persévérance.
Tout d'abord, notez que les mouvements de Jiro sont les mêmes que ceux de Joe dans les opus megadrive : on peut effectuer un double saut permettant de déverser une pluie de kunais en arc de cercle, exercer la puissance magie ninjustu pour le peu que l'on aie un parchemin à disposition, effectuer des wall-jumps et agripper le plafond. Mais cette fois-ci, vous pouvez utiliser votre katana pour affronter les adversaires au corps à corps et effectuer des combos. Il est également possible de parer les coups de vos ennemis, qu'il s'agisse de shurikens que de fusils mitrailleurs ! Seulement, la parade à un timer et son utilisation requiert dès lors un timing parfait et une précision chirurgicale ! Cet état de fait peut paraître énervant au début, mais une fois les patterns des ennemis identifiés et pour le peu que l'on aie de l'œil et de bons réflexes, parer devient un jeu d'enfant et permet de grossir la barre de score de manière exponentielle !
L'on se sent alors devenir un vrai ninja dans l'âme et une fois le tout maîtrisé, vous n'êtes pas tiré d'affaire pour autant : la difficulté des derniers niveaux monte en flèche et demandera à ce que vous donniez votre maximum pour en voir l'issue !

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•Réalisation, univers et ambiance...

Maintenant que nous venons d'évoquer le sujet qui a tendance à fâcher et à partager les avis quant à ce Shinobi (à savoir, la difficulté), nous pouvons nous lancer dans le vif du sujet ! Il est de notoriété publique que les ninjas affrontent assez souvent des Hélicoptères, des requins géants, des démons et des aliens, ce que Shinobi ne renie aucunement. Tout ce qu'il y a de plus exagéré, de plus excessif et de plus kitsch mais aussi de plus badass figure dans ce jeu, un peu comme si l'on avait conçu cet univers sur base d'une recette-miracle qui consistait à mélanger les ingrédients d'un bon vieux film de ninjas des années 80 et d'un blockbuster décérébré hollywoodien.

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Un ninja invoquant la magie du feu pour venir à bout d'un hélicoptère... How cool is that ?

Visuellement, le jeu est loin d'être laid. Retenons cependant que la 3DS est bien loin d'être un monstre graphique, à un tel point que beaucoup de jeux se voient pourvus de graphismes assez honorables en 2D. Shinobi prend alors le pari risqué d'opter pour la 2.5D : les personnages et décors sont en 3D, mais le jeu se joue comme en 2D, ce qui, à mon sens, est l'idéal pour un jeu de plateformes et d'action tel que celui-ci. Au final, le rendu s'avère plutôt convaincant et les développeurs savent tirer avantage du système quant il le faut ! Cela nous permet donc d'avoir des phases de jeu très mises en scène pour briser la monotonie d'un titre pas forcément varié, et des niveaux sur véhicules qui proposent un bon défi.

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Surf Ninjas ! Pour citer le Nostalgia Critic "GENIUUUUUS" !

Hélas, la réalisation ne tient pas toujours la route. Pas que certains niveaux semblent plus laids que d'autres, mais elle tend à se dégrader sur certains niveaux... Pour exemple : le premier niveau se passe dans un clan ninja situé dans la jungle, le décor, aux couleurs chaudes et fourmillant de détails, est assez joli et animé. Plus tard, une partie du jeu se passe sur un train, visuellement beaucoup moins riche et vivant. On notera également que la modélisation de certains personnages se montre parfois un peu grossière, mais compte tenu de la faible résolution de la console, cela ne m'a pas gêné plus que ça. La 3D ne fait vraiment office que de gadget et, en ce qui me concerne, j'ai préféré la désactiver, mais cela n'implique qu'une préférence personnelle, et non une qualité ou un défaut.

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Michael Bay est passé par là !

Enfin, parlons de l'ambiance musicale ! Si l'adrénaline ne vous fera pas toujours porter votre attention vers la piste sonore, l'on notera que cette dernière sait se montrer éclectique et appropriée ! C'est bien simple, il y en a pour tous les goûts : on passe de la musique traditionnelle orientale aux morceaux rythmés de technos en passant par du metal un tantinet plus intense. Parfois, elle aide vraiment à la mise en scène et rend certains passages tout à fait épique. Au moment où j'écris ces lignes, je pense tout particulièrement à un passage dans le train où je sautais avec grâce entre les différents pièges sur une musique que Hans Zimmer aurait pu composer...

•Un gros hommage sympa bourré de contenu

Si vous êtes un vieux routier de la série Shinobi, le jeu n'en deviendra que d'autant plus savoureux car bourré de références et d'emprunts à la fois funs et intelligents aux opus précédents. Dans Shinobi III, le premier Mini-Boss était un samouraï à la taille particulièrement imposante qui fendait le sol de sa lame pour faire apparaître devant lui un mur de flammes qui traversait l'écran à toute allure. Eh bien sachez que ce personnage à décidé de faire son come-back dès le premier niveau de cet épisode !

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Ça fait plaisir de retrouver de vieilles connaissances après tout ce temps !

Au-delà des références et clins d'œil dissimulés partout dans le jeu qui ne sont là que pour séduire le connaisseur et montrer que les développeurs savaient clairement ce qu'ils faisaient, le jeu est rempli de petits bonus et contenus déblocables qui se révéleront au final bien plus intéressant que n'importe quelle chasse aux achievements. C'est bien simple : des trophées et des succès, il y en a, il y en a beaucoup. Mais l'exécution de chacune de ces tâches vous permettra d'obtenir un petit cadeau bonus tel un morceau de musique, un artwork ou, et c'est là que ça devient intéressant, un objet utilisable dans le mode libre !
En effet, le mode libre vous permet de rejouer les niveaux déjà terminés, non seulement pour battre vos records (et, à ce sujet, sachez que vous serez à de nombreuses reprises frustré d'aligner les millions de points pour rester bloqué au rang C) mais aussi pour utiliser des objets et des bonus obtenus tout le long de l'aventure ! Ainsi, vous pourrez incarner différents personnages, porter des masques ou utiliser différentes armes. Je ne vous cache pas qu'il me fut particulièrement jouissif d'incarner un vieux sage avec un cerveau à la place de la tête en train de massacrer des samouraïs à coup de tronçonneuse ! Bon, d'accord, c'est inutile, mais ça permet de varier un peu l'expérience de jeu quand on recommence les niveaux !

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BossFight contre Trickshot, des robots jumeaux qui vous donneront du fil à retordre !

On notera aussi la présence des modes "Téâtre Shinobi", lequel vous permet de revisionner vos exploits, et le "Streetpass mode". Ce dernier fonctionne suivant un système étrange : lorsque vous marchez cents pas avec votre Nintendo Ds en mode veille, vous obtenez une pièce de Streetpass. Avec vingt pièces de Streetpass, vous pouvez acheter une carte de défi, ce qui augmente la durée de vie du soft. Bonne surprise également : Joe Musashi devient jouable une fois les dix niveaux de Streetpass débloqués !

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GET OVER HERE !

•Conclusion

Shinobi sur 3DS, c'est un peu comme si votre femme décidait de vous refaire la ratatouille dont votre mère avait le secret : ça n'aura probablement pas le même goût, ce ne sera pas aussi excellent, mais ça part d'une bonne intention, ça vous ramènera plein de bons souvenirs et comme c'est réussi, c'est un peu comme si l'on vous servait le même plat, mais sous une forme différente et plus jeune.

Ici, le parti est tout à fait réussi : si vous aimez les challenges et que vous ne serez pas rebutés par la difficulté parfois excessive du jeu, vous allez aimer ce jeu, si vous êtes fan de la saga Shinobi, vous allez adorer et si vous cumulez les deux critères, n'hésitez pas et foncez essayer ce jeu ! En ce qui me concerne, c'est l'un de mes plus gros coups de cœur depuis longtemps, une sublime déclaration d'amour à une série restée dans l'ombre depuis un bout de temps et à ses fans. Merci beaucoup Griptonite pour ce soft !

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Message édité 1 fois. Dernière édition par IceWarrior le 21/06/14 à 01:04.


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Le cinéma gore fait maison à partir de brindilles avec IceWarrior

Article posté le 24/02/14 à 21:24

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Poster made in photoshop ; Masque et couteau made IRL !

Quand on est fan de cinéma, il nous vient forcément à la tête de devenir un jour réalisateur et de mettre enfin en scène les films que nous avons toujours rêvé de voir à l'écran. En ce qui me concerne (et à ce sujet, il faut admettre que j'ai toujours eu de drôles ambitions), en tant que fan de séries B et de cinéma Underground un peu trash, m'engager dans cette voie aurait été des plus plaisants.
Seulement, travailler dans le cinéma sous quelle forme que ce soit, à mon stade, nécessite d'avoir beaucoup de sous et beaucoup de chance puisque la plupart des écoles nécessitent de passer par un examen d'entrée particulièrement élitiste et qui amène à un diplôme que, de constat général, bien peu de gens prendra au sérieux...
C'est pour cela que j'ai décidé d'entamer des études de communication. Beaucoup d'écoles de cinéma à l'étranger nécessitent un tel bac à l'étranger mais là n'est pas la question.

Non, ce dont je suis venu vous parler aujourd'hui, c'est du véritable art qu'est la réalisation de films avec les moyens du bord. En effet, pour le peu que l'on s'y intéresse, malgré la masse de films gore amateurs médiocres qui sortent aujourd'hui, il existe bien de nombreux films dits "fait maison" qui s'avèrent avoir énormément de qualités à offrir.
Les réalisateurs pouvant illustrer ce propos sont légions : Olaf Ittenbach, Andreas Schnaas, Lloyd Kaufmann, Jeff Leroy Joe Castro... Autant d'exemples qui parviennent avec trois bouts de ficelle et du carton à créer un film culte pour les amateurs du genre.
Le cinéma gore underground constitue donc un petit monde à lui tout seul, dont il est aussi très facile de se moquer à cause de leur omniprésence sur internet, mais je n'entrerai pas davantage dans ce débat.

Non. Je crée ce topic ici pour vous présenter un projet sur lequel je travaille depuis un bon bout de temps : un slasher gore, teinté de fantastique et bourré de second degré (cf le masque et l'arme du tueur), rendant hommage à des films comme ceux de Herschell Gordon Lewis ou des épisodes des Contes de la Crypte avec lesquels j'ai grandi.
Ce métrage porte actuellement le nom de code "Fear Of The Ogre" !

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L'idée de ce métrage (à but non-commercial évidemment) est de pouvoir fournir un bon petit divertissement pour les amateurs de gore et de films fait avec les moyens du bord mais le plus de méthodologie possible. Car le film se doit d'être "regardable" pour tout le monde ! Il sera filmé au moyen d'une caméra semi-professionnelle recommandée par des réalisateurs (de documentaires), montée sur un beau trépied (la caméra qui tremble, c'est pas beau et c'est pas pro) et les scènes seront éclairées grâces à des spots d'éclairage (merci papa/maman pour le cadeau) !

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Le costume a été bricolé au moyen de tapis de mousse et de vieux vêtements récupérés dans des vide-greniers, brocantes et débarras du coin. Comme quoi, même en étant fan de gore, on peut être écologiste ! Le masque a été entièrement designé et réalisé par moi au moyen de tapis en mousse, de colle et de peinture. L'immense coupe-papiers a également été crée suivant la même méthode et a été renforcé pour ne pas trembler lors des mouvements.

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Bien évidemment, qui dit film gore dit scènes gore ! (Logique en fait. On ne fait pas de MLP sans poneys...) Ci-dessus, l'on peut voir un doigt coupé baignant dans un sang de ma fabrication (recette classique au sirop d'agave). Le faux doigt provient en fait d'un vieux pack de doigts coupés assez mal foutus, donc repeints pour paraître plus "réalistes". Parce que le cinéma Underground fait maison, c'est la débrouillardise et la récup'. Il y a au programme un scalp (avec du polystyrène et un vieux cerveau en plastique), une tête écrasée (grâce au pouvoir du ballon de baudruche, un œil qui sort de son orbite, etc... Bref, il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs (si j'ose dire).

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Ce sont mes vrais yeux. Je les ai imbibés de térébenthine il y a quelques années !

Dans tout film d'horreur, l'ambiance sonore à également son mot à dire. Pour ce qui est de la musique, j'ai de la chance d'avoir pu mettre des musiciens sur le coup, dont certains faisant partie de mon entourage (famille et amis), mais histoire que cela ne ressemble pas trop à un délire de potes, je peux vous assurer être particulièrement regardant sur la qualité.

Enfin, parlons du scénario. J'ai encore envie de garder la surprise ici mais en révélerai les plus gros morceaux dans quelques posts. Comme dit précédemment, il y a une part d'humour noir à l'image des contes de la crypte et une bonne dose d'éléments surnaturels, car ce slasher lorgnera méchamment du côté du fantastique de temps à autre. En fait, dans sa construction, la place des personnages et les tournures du scénario, fait énormément allusion aux contes de fées et au côté sordide et ironique dont ils peuvent faire part.
Notons également que je tiens à éviter de tomber dans le piège du film d'horreur qui alterne les scènes d'intérêt où l'on voit la créature et les scènes de dialogues longues et rébarbatives. Pour cela, je fais attention à ce que les échanges entre les protagonistes (lesquels sont assez particuliers) trouvent leur intérêt dans le cadre de l'intrigue et n'hésite pas à rajouter des éléments étranges ou surnaturels venant perturber le calme.
En gros, "Fear Of the Ogre", c'est une histoire de tueur en série, de personnages frappadingues, de fantôme, de vengeance venue de l'au-delà et de cannibalisme...

Pourquoi présenter ceci sur le forum ? Eh bien, parce que je n'ai posté de nouvelles sur mon projet que sur mon Facebook et que, quitte à partager un projet qui me tient à coeur sur la toile, autant le faire sur un forum en lequel j'ai foi.
J'ai conscience que bon nombre des utilisateurs de ce forum sont de fervents amateurs de cinéma (et de films bêtes et méchants, entre autres), et c'est donc avec le plus grand plaisir que je leur ferai part de l'avancement de ce projet. Etant perfectionniste (ce qui constitue à la fois ma force et ma faiblesse), je recevrai toute remarque et tout conseil constructif avec le plus grand des plaisirs !
A noter que je compte, dans l'avenir, faire participer ce film à des compétitions ou des festivals prévus pour ce genre de création !

Sur ce, je vous remercie pour avoir cette présentation. Je m'excuse de ne pas l'avoir davantage soignée mais j'ai eu une journée particulièrement chargée et le reste de la semaine ne me laissera pas une seconde de répit non plus. Si le temps m'en laisse l'opportunité, j'éditerai ce petit pavé afin de le rendre visuellement plus attrayant. Je vous remercie cependant tous d'avance pour votre intérêt et votre soutien, tant pour ce qui est de mes jeux que de mes métrages ! (A ce sujet, j'avance lentement sur le jeu Without a Mere Clue mais ne puis y travailler que sur un ordinateur auquel je n'ai pas accès en semaine. Je vous tiendrai au courant de son avancement dès que possible !)

Bonne soirée !



Message édité 2 fois. Dernière édition par IceWarrior le 15/05/17 à 12:31.


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