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Blork & size.fac > Articles de IceWarrior > Films, animes et séries > Movies from the Depths of Hell : The BoogeyMan (1980)

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Message laissé le 12/08/14 à 02:27

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Attention ! Cette chronique est susceptible de contenir des images gores ! Veuillez écarter tout personne sensible et tout personne en train de manger un cassoulet en conserve immédiatement ! (A peine exagéré l'avertissement...)

Je n'ai pas connu les années 80… En fait, je suis né quinze ans trop tard et après à peine six années passés sur la terre, je découvris le cinéma d'horreur et d'épouvante en regardant le téléfilm «Rose Red », adapté d'un roman de Stephen King et « Les dents de la mer » fut le tout premier dvd à entrer en ma possession ! En conséquence de cela, je devins en quelque sorte assez sélectif, voire même carrément précoce pour ce qui était des films d'horreur. Pour vous donner une idée, j'ai grandi avec The Deadly Spawn, Killer Klowns From Outer Space, Maniac Cop, Re-animator, Basket Case et même un bon nombre de métrages réservés à la chaîne télévisée de Syfy tels que Mosquitoman ou Dinocroc

Ainsi, alors que tout le monde à l'époque parlait des sagas d'horreur populaires du moment telles que Saw ou Paranormal Activity, je remplissais ma collection de dvds de métrages, tous aussi de mauvais goût les uns que les autres. Je me forgeai alors bien vite une étrange réputation, car là où mes compères hurlaient de terreur devant une chaise tombant par terre, l'on s'étonnait de me voir jubiler devant un film où un gros allemand en armure de chevalier explosait la tête d'un pauvre bodybuilder en lui envoyant un haltère dans la tronche !

Non. Je n'ai pas connu les années 80. Et pourtant, j'ai toujours fait comme. Allez savoir pourquoi, je suis nostalgique des films gores, funs et excessifs symptomatiques de l'époque. Rares sont les métrages récents, mis à part les splatters allemands et les films indépendants italiens, à m'apporter autant de satisfaction que ces films parfois étranges, souvent exagérés et fraîchement démodés ! Mon vrai petit plaisir coupable, c'est de regarder à l'âge du HD numérique, un bon vieux film à l'ancienne sans effets de synthèse sur un écran cathodique en 4 :3 qui semble bourdonner de joie lorsque j'appuie sur le bouton de marche ! Aujourd'hui donc, je vous parle d'un des films un peu particuliers qui m'ont marqué ou que j'ai énormément apprécié en général.

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Dans « The Boogey Man », il y a une maman lubrique avec un étrange fétiche sur les mecs masqués au moyen de collants…

« The Boogey Man », est un film réalisé en 1980 par Ulli Lommel. Il s'agit d'un réalisateur allemand assez étrange ayant performé pour Andy Warhol en réalisant le bizarre « Cocaïne Cowboys » pour plus tard se lancer dans « La Tendresse des loups ». Il est très difficile de parler de ces films, qui semblent engendrer autant de haine que de passion parmi les cinéphiles, ce qui est sans doute dû à leur côté complètement expérimental et décalé. De toute façon, je ne suis pas le mieux placé pour en parler, me concentrant davantage sur les métrages à tendance « thriller » du personnage dont il est ici question.

Peu nombreux ont été les films de Lommel à traverser la manche. Il faut dire que le bonhomme a le chic pour faire trembler les américains de terreur, mais dans le mauvais sens du terme : ces dernières années, il semble s'être « spécialisé » dans la réalisations de longs métrages expérimentaux basés sur des vrais cas de meurtres ou de kidnappings tels que « Zodiac Killer » ou « Diary Of A Cannibal », lequel se concentre sur la descente aux enfers d'un jeune homme qui parvient à convaincre sa petite amie de le découper, le cuire et le manger. Inutile de vous le cacher, c'est bizarre, dépourvu de toute narration et presque aussi efficace qu'un épisode de Derrick… On penserait même à une version horrifique de Jean-Luc Godard ! « The Boogey Man » dut également faire face à ses propres difficultés pour atterrir en Europe, mais pour des raisons tout à fait différentes. On le retrouva alors sur la fameuse liste des « video nasties » aux côtés d'Evil Dead et Blood Feast, des métrages que l'on avait banni à l'époque en raison de leur caractère gore et violent… Il était cependant possible de se procurer le métrage en VHS, pour le coup retitré « Spectre » (ou « Mirror » en Italie) et aujourd'hui, il fait partie du catalogue « Uncut Movies » dans une superbe édition ayant la politesse de vous proposer la VF et la VO sous-titrée !

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Dans « The Boogey Man », il y a des ciseaux ! Et une femme qui a oublié comment s'en servir apparemment…

Autant vous le dire tout de suite, si vous vous attendez à un Slasher à la "Vendredi 13" ou à un teenage-movie similaire à ceux qui ont une fâcheuse tendance à pulluler ces temps-ci, vous vous trompez lourdement ! Car il s'agit en fait d'un film d'épouvante à la "Halloween", avec un tueur surnaturel façon "Freddy" et une réalisation inspirée des gialli italiens (sur lesquels je reviendrai dans un autre article). D'ailleurs, en parlant de "Halloween", le film a une fâcheuse tendance à reprendre l'un de ses gimmicks horrifiques en abusant de plans à la première personne, ponctuée de battements de cœur et de bruits de respiration. Se permettant notamment un clin d'œil visuel à "Amityville", le film de Lommel se voit gentiment référentiel et, en bout de course, se révèle être une surprise bien plus intéressante que ce à quoi l'on pouvait s'attendre !

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Dans « The Boogey Man », il y a un gamin qui massacre l'amant de sa mère à coups de couteau. C'est juste immoral. J'adore. Sinon, « La grande aventure de Winnie » est aussi un très bon film !

«The Boogey Man» est donc une histoire de fantômes et de vengeance : Lacey et Willy vivent seuls avec leur mère et le soir où l'amant de cette dernière commet l'erreur de maltraiter le rejeton, ce dernier, aidé de sa sœur, s'empare d'un couteau et met un terme à la vie de son bourreau. Bien des années plus tard, Willy, devenu muet, vit à la campagne avec deux fermiers sympathiques et sa sœur, devenue mère. Seulement, voilà : Lacey se sent toujours coupable de ce qui est arrivé il y a 20 ans et s'en voit traumatisée à un tel point qu'elle se voit saisie de peur panique à la vue d'un miroir, ayant assisté au loin à l'assassinat par le biais d'un miroir placé dans la chambre. Suivant les conseils de son psychiatre, le mari de Lacey décide de l'amener à la maison de son enfance où elle retrouvera le fameux miroir en question. Persuadée d'y avoir vu le fantôme de l'homme qui hante sa mémoire, elle le brise aussitôt, ignorant qu'elle a libéré ainsi un esprit maléfique qui ne reculera devant rien pour apaiser sa soif de sang !

Malgré des procédés scénaristiques et visuels assez grotesques visant à masquer le manque de budget, le film n'en souffre pas autant que beaucoup de productions similaires : ainsi, notre tueur est invisible et, pour la plupart des meurtres, force ses victimes à se mutiler elles-mêmes. On retiendra, par exemple, le meurtre aux ciseaux généreusement sanglant ou le fameux « baiser de la mort » dans la voiture, il faut le dire, assez mémorable. Le métrage ne se limite cependant pas à un massacre : le bodycount n'est pas très élevé, Lommel préférant prendre son temps pour installer une ambiance et des personnages attachants à la psychologie intéressante. Il faut dire que le pari a été assez bien tenu : les personnages et le casting sont sympathiques et, bien que nous n'ayons pas ici affaire à un film de psychologie, on prend du plaisir à suivre leurs péripéties et certains gimmicks horrifiques visant à instaurer du suspense rythment un métrage dont la première partie ne se révélera hélas pas forcément passionnante jusqu'à ce que l'esprit soit libéré de sa prison de verre et d'argent… On notera aussi une bande sonore assez particulière, manifestement composée par un homme qui n'avait pour seuls matériaux de création qu'un synthétiseur et un sac de champignons hallucinogènes. Inutile de préciser que pour ce film, ça marche pas mal !

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Dans « The BoogeyMan », il y a un prêtre. Un prêtre sympathique. Et utile à l'histoire en plus !

Un souci cependant : le métrage vieillit très vite. Il demeure regardable aujourd'hui, bien évidemment, mais le spectateur lambda se lançant dans le visionnage de cette bête risque de se sentir un peu perdu, la faute au coup de vieux qu'il s'est pris dans la tronche, à un budget très étroit qui ne sert pas forcément l'intrigue ou la mise en scène et au combat permanent d'un réalisateur qui tente de contrer cette carence avec astuce et parfois talent. Ce qui est assez étonnant lorsque l'on jette un œil aux plus récentes réalisations de Lommel. L'on se prend alors à se demander ce qui est arrivé à cet homme qui promettait alors pas mal de bonnes choses... C'est bien simple : même les deux suites auxquelles "The BoogeyMan" aura droit seront des plus catastrophiques !

Au final, "The BoogeyMan", c'est quoi et ça s'adresse à qui ? Eh bien c'est un bon petit métrage cheap des années 80, gentiment sanglant et sympathiquement daté qui se différencie de beaucoup de réalisations du même genre en choisissant suivre les pas de "Halloween" plutôt que ceux de "Vendredi 13". Intéressant donc, et hautement recommandable pour les amateurs de curiosités horrifiques et les nostalgiques... De plus, il fait partie de mes nombreuses inspirations pour la création de "SilverJaw" ! C'est un des bons films venu du fin fond des enfers !

Un bon petit trailer kitsch comme on les aime !

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Sur ce, je vous remercie d'avoir pris le temps de lire cet article/ce pavé, tout en espérant avoir attisé votre intérêt, voire votre curiosité ! En attendant, je vous souhaite une bonne nuit. Je m'en vais alors aller faire encore le même cauchemar. Bisous !

Ps: Robin Williams étant récemment décédé, je dédie cet article à sa mémoire, à lui qui n'a jamais eu un quelconque rapport de près ou de loin avec BoogeyMan (ni le film, ni le catcheur)... Smiley : lag29.gif



Message édité 2 fois. Dernière édition par IceWarrior le 13/08/14 à 00:54.



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Message laissé le 26/08/14 à 11:55

En lisant le titre de l'article, je pensais à un tout autre film. Je ne suis pas sûr d'avoir vu celui que tu présentes mais dans un sens, il va parfaitement dans la logique des films de l'époque. On ne savais pas toujours ce qu'on regardait et le réalisateur donnait parfois l'impression lui-même de ne pas savoir ce qu'il voulait montrer. Le résultat était parfois bizarre, parfois intriguant mais souvent plaisant. Dans le cas présent, malgré le côté un peu naze lié aux penchants fétichistes de la maman, oui, je pense qu'il y a moyen de faire quelque chose de prenant.

Et Rose Red, ça, c'est du film qui te fait exploser le chiassomètre.



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Message laissé le 26/08/14 à 13:58

Ahah, j'aime beaucoup Rose Red pour ses bonnes idées et son ambiance malgré ses quelques longueurs ! Ce qui est assez ironique, c'est que mes parents ont loué le lendemain le remake de 13 Fantômes, que mon frère et moi on crevait d'envie de le regarder après le visionnage de Rose Red, mais que mes parents se sont résignés en dernière minute car le dvd stipulait que le film était interdit aux moins de 12 ans... Au final, quand j'ai vu ce que le film se révélait être réellement, je me suis dit que j'aurais très bien pu le voir à l'époque, m'enfin soit !

Peut-être que le film Boogeyman que tu penses avoir vu est celui qui a été réalisé en 2004, dont le suspense était basé entièrement sur des portes de placard, et qui a connu deux suites plus réussies que le premier opus. Je retiendrai uniquement l'épisode 2, plus excessif et viscéral avec un monstre réellement effrayant... Pour le film dont il est ici question, je dois préciser que la scène avec les nylons de la mère ne doit pas excéder la minute dans le métrage entier. Je pense que cette scène, c'était juste une manière de commencer par une scène de pseudo-porn, ce qui demeure tout de même assez curieux dans la mesure où le film n'exploite pas du tout la thématique du désir...



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Message laissé le 28/08/14 à 14:18

Oui, c'est peut-être celui-là. Des fois, le temps passe tellement vite que j'en perds mes repères.

Concernant le "plan cul", c'était de toute façon un incontournable à l'époque alors on n'est plus à ça près.



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