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Le cinébizarre : monstres et jus de myrtille...

Parce que le cinéma, ce n'est pas que les blockbusters merdouille de James Cameron ou autres dessins animés Pixar ou Dreamwork. Mais rassurez-vous, je vous épargnerai les films sentimentaux ou psychologiques ainsi que les métrages semi-philosophique du festival de Cannes.
Non non, ici, c'est cerveau éteint que l'on regardera des films. Ce qu'on veut, c'est des monstres, des robots géants, des dinosaures, du sang et des explosions !
Bienvenue dans l'antre du caoutchouc et du jus de groseilles !

The House of the Dead (ou Pelouse of Ze Tête) - Episode 2

Article posté le 08/12/14 à 16:24

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-Des revenants au service de l'écologie-

1998… Ils sont revenus envahir notre pauvre planète encore couverte de plaies béantes ensanglantées, plus grands, plus laids, plus forts et plus voraces que jamais ! Non, je ne suis pas en train de parler des Furbys, bien que ce n'ait été tout aussi effrayant… Je parle bien évidemment des zombies et des autres abominations de la House of The Dead ! Vous pensiez que le décès prématuré de Roy Curien, carbonisé par sa propre création, décidée à imposer sa suprématie sur le monde jusqu'à ce que vous lui logiez une balle dans le genou, allait mettre une fin à ce cauchemar ? Eh bien détrompez-vous ! Depuis tout ce temps, tapi dans l'ombre, se cachait le véritable cerveau à l'origine de ces opérations démoniaques : GOLDMAN !

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J'ai trop saigné ! (Oui elle était facile celle-là…)

En effet, le scénario de The House Of the Dead 2 tente, tant bien que mal, de s'inscrire avec cohérence dans la continuité du premier épisode (avec plus ou moins de succès, il faut bien le dire). L'on apprendra donc que Roy Curien n'était qu'une marionnette destinée à mener diverses expériences au nom d'un certain Caleb Goldman, sorte de version encore plus radicale et maléfique de José Bové n'aspirant qu'à annihiler la race humaine pour rendre la terre aux forces de la nature et « préserver le cycle de la vie » (sic). L'on se demande alors en quelle mesure la transformation des êtres humains en cadavres putréfiés ambulants n'ayant pour seule et unique vocation dans la vie que de bouffer tout ce qui se dresse sur leur passage peut aider à la préservation du cycle de la vie, mais peut-être qu'il s'agit ni plus ni moins d'une théorie philosophique qui me dépasse entièrement…

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Leonardo Di Caprio ?

Dans cet épisode, si vous l'avez la chance d'avoir une vie sociale développée, vous et votre ami incarnerez James, un homme probablement d'âge mûr atteint du syndrome du surjeu d'acteur, et Gary, un lookalike de Jack dans Titanic. Tous deux sont des agents de l'AMS, le département qui s'était chargé d'envoyer Rogan et G nettoyer la demeure de Roy Curien dans les règles du lard, cette fois-ci envoyés à Venise où une armée de monstres terrifiants a débarqué, non pas pour fêter le carnaval, mais pour semer le chaos et la terreur ! Il ne tient dès lors plus qu'à vous, comme d'habitude, de mettre du temps, du talent et du cœur afin de traverser les horribles rues de Venise et de venir à bout des boss terrifiants, jusqu'à atteindre le quartier général de Goldman et lui faire comprendre que c'est maintenant à vous de changer la vie.

-Un bestiaire toujours aussi attrayant-

Pour la petite anecdote, je tiens à préciser que House of The Dead 2 est le premier épisode de la série auquel j'aie « joué ». J'avais cinq-six ans et c'était dans un hôtel au Disneyland de Marne-La-Vallée (oui)… Comprenez par-là que j'étais encore trop jeune pour réaliser que j'avais beau tirer sur l'écran pendant la démo, ce n'était pas moi qui causait les dégâts (quoique je le compris au bout d'un certain temps). Toujours est-il que le jeu fut suffisamment marquant pour que je m'en souvienne des années plus tard, ayant été marqué par son ambiance apocalyptique, l'air terrorisé de ces pauvres civils totalement désabusés en train de courir dans tous les sens en ne demandant qu'à être sauvés et les horribles zombies, armés de haches ou équipés de cagoules de cuir… Si le jeu n'est pas aussi réaliste et terrifiant que dans mon souvenir, il est souvent considéré comme le meilleur opus de la saga.

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C'est bien ici la soirée cuir noir ?

Et pour cause : de tous les épisodes de la série, c'est sans doute celui qui dispose du bestiaire le plus iconique. Le jeu a été réalisé à l'époque où, lorsqu'il était question de zombies, on avait encore le droit de se montrer quelques peu créatifs ou fantaisistes. Si l'on ne retrouve pas le même type de bizarreries que dans le premier épisode (comme par exemple des zombies nains ninjas habillés en gangster de polar noir), la plupart des créatures ne se limite pas au cliché du cadavre boursouflé hurlant à la mort ! En effet, vous aurez à affronter à plusieurs reprises, par exemple, toujours notre ami à la double hache et les bourreaux sadomasochistes évoqués plus tôt, mais également des hiboux maléfiques, des Sylvester Stallone écorchés particulièrement coriaces, des créatures marécageuses dont l'état de la peau n'a rien à envier à celui des accros au botox et même des zombies gladiateurs armés d'immenses claymores !

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Mais qu'est-il arrivé à Demolition Man ?

De plus, et c'est le gros point fort de ce deuxième épisode, les boss n'ont jamais été aussi amusants à tuer : le premier, particulièrement iconique du jeu, est un immense chevalier sans tête armé d'une immense hache qui ne peut être détruit que si son petit sidekick volant est touché. Autrement, vous allez vous prendre un violent coup de coupe-papiers à travers la tronche… Le second boss est une créature reptilienne dont la cage thoracique se ferme et s'ouvre de manière répétée pour dévoiler son cœur qu'il vous faudra atteindre en un laps de temps. Enfin, tel Hercules combattant l'Hydre de Lerne, vous serez amenés à rencontrer une créature aux multiples têtes qu'il faudra affronter en deux phases !

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Qu'attends-tu pour me dévoiler les secrets de ton cœur ?

Bien évidemment, le Magicien revient. Il se devait d'être là non ? Après tout, c'est lui la mascotte ! C'est d'ailleurs dans cet épisode que l'on lui attribuera sa punchline « I've been waiting for this time to come » qu'il prendra soin de répéter à chacune de ces futures apparitions. En revanche, vous l'aurez remarqué, il se révèle être en nettement moins bon état que lors de notre première rencontre. Mon frère a d'ailleurs plaisanté sur le résultat quelque peu hasardeux de sa résurrection en déclarant « Hé ben ! S'il doit aller aux toilettes celui-là, il a intérêt à le faire sous la douche pour ne pas en mettre de partout » ! Fin, raffiné et subtil n'est-ce pas… ?

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-Les particularités des portages-

Une fois de plus, j'aurais aimé parler des spécificités du gameplay, mais il n'y en a strictement aucune. Il s'agit entièrement du même principe que pour l'opus précédent : pointez votre adversaire et tirer lui dans la tête, dans la gorge, dans le bras, dans le torse, etc… En revanche, lorsque le jeu fut porté sur PC et Dreamcast, les développeurs ont jugé bon de vous octroyer la possibilité d'utiliser d'autres armes telles qu'une machine gun, un fusil à pompe ou des grenades au détour d'un mode de jeu particulier appelé « Original Mode ».

Le principe du Original Mode, c'est de parcourir le jeu avec un nombre limité de crédits et de tirer sur tout ce qui bouge, certes, mais également de détruire des éléments du décor et d'atteindre des petits objets cachés qui seront plus tard utilisables dans votre prochaine partie. Par exemple, si vous tirez sur une cartouchière au-dessus de laquelle il est marqué « +8 », cela signifie que vous avez gagné un item qui vous permettra, si sélectionné, de disposer de 8 munitions de plus dans votre chargeur ! Il est à savoir cependant que vous ne pouvez emporter que deux items avec vous en début de partie, lesquels vous permettront tout aussi bien d'augmenter le nombre de crédits utilisables dans la partie que de changer entièrement le skin de votre personnage. L'on peut dès lors se retrouver dans des situations assez cocasses telles que Goldman affrontant Goldman ou la vieille boulangère du coin maravant des monstres géants à coups de grenades… Une bonne idée donc qui permet de varier l'expérience du jeu et augmenter sensiblement le replay value…

La présence d'un mode entraînement est également à relever, et se révèle assez pertinent dans la mesure où il se présente plus difficile en soi que le jeu lui-même ! Ainsi, libre à vous de considérer à ma manière ce mode plutôt comme une série de défies ne visant qu'à affuter vos réflexes et votre précision : James vous donnera, entre autres, le défi de tirer à répétition sur une pièce pour la maintenir dans les airs, briser une série de tonneaux en 10 secondes ou encore éliminer tous les zombies de la zone en seulement 20 coups ! Chacun de ces défis proposant une difficulté croissante, l'on ne peut que saluer l'originalité de certains des mini-jeux proposés ne visant une fois de plus qu'à briser la répétitivité du titre !

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ça a le mérite d'être clair, James…

Enfin, un mode déjà présent dans le portage pc du premier épisode fait son retour : le Boss Mode. Celui-ci ne consiste qu'à (ré)affronter les différents boss du jeu, une fois de plus, selon une difficulté croissante, et d'en venir un bout en un minimum de temps, cette partie du jeu faisant également office de mode Time Attack ! A noter que le boss final n'apparaîtra dans la liste des défis qu'une fois tous que les autres auront été abattus jusqu'au mode de difficulté le plus haut et que, une fois vainqueur de ce combat intense, vous pourrez vous offrir le luxe d'un petit Boss Run.

Au sujet du Boss final, il répond cette fois-ci au nom de « Emperor » et a été créé par Goldman dans le seul but de haïr l'humanité et gérer la nature à lui tout seul. Oui c'est complètement con mais, comme c'est Goldman et que les plans foireux semblent être son dada, on lui pardonne. En revanche, je me pose toujours la question du comment il est parvenu à dissimuler le point faible de sa création supposément invincible avec autant d'incompétence… Pour le coup, juste bravo !

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Attention, ce n'est pas facile du tout !

Une bande sonore toujours aussi appropriée !

Cette fois-ci, il y a pas à dire, on est vraiment dans une bonne vieille série B de l'époque ! Les hurlements des zombies sont à la fois cheap et terrifiants, les impacts de balle dignes d'un western spaghetti et les monstres non-humanoïdes poussent des grognements et autres borborygmes peu ragoûtants… Et comme cet épisode part encore plus loin dans le délire biomécanique lors du dernier niveau en comparaison à son prédécesseur, nous avons également droit à une série de « bips » et de « boups » tout à faits bienvenus dans ce cadre, bien qu'assez déstabilisants, une fois de plus, en comparaison à tout le reste…

Quant aux musiques des différents niveaux, il n'y a pratiquement rien à dire par rapport au premier épisode, si ce n'est que la bande sonore du deuxième stage est une version remixée du tout premier niveau de l'opus précédent. Autrement, elle s'avère toujours aussi gritty et rythmée, le thème des boss étant un rythme électronique Rock N' Roll bien stressant comme il le faut et se voulant plus majestueux lors des deux derniers combats. Nous pouvons donc conclure que House of The Dead 2 se marque donc, aussi au niveau de la bande sonore, pas des ambitions plus grandes que celles affichées par le premier épisode.

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James est décidément quelqu'un de peu stressé, même lors d'une invasion zombie…

-Conclusion-

The House of The Dead 2 est donc, au final, une excellente suite au jeu d'arcade culte qui marquera tout autant les esprits et demeure sans conteste l'un des meilleurs épisodes de la série dont les portages sur Pc et Dreamcast seront des plus aboutis (si ce n'est que la version Pc ne permet de colorer le sang en rouge que par le biais d'un bidouillage tout simple dans les fichiers du jeu). Tout aussi assumé dans son délire gore et ses aspects « jeu vidéo de série B », il invite d'autant plus à la rigolade entre amis que son prédécesseur et remplira de bonnes soirées de délire, à défaut d'être un jeu sur lequel on restera plus de 3 heures… Sorti sur Pc, sur Wii, sur Dreamcast et, indirectement, sur Xbox en tant que bonus offert avec le troisième épisode, il demeure facilement trouvable. Si quelqu'un pouvait me confirmer, en revanche, sa présence en tant que bonus sur la version dématérialisée du troisième épisode sur Ps3, ce ne serait pas de refus !



Message édité 2 fois. Dernière édition par IceWarrior le 08/12/14 à 16:34.


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The House of the Dead (ou Ze Houze of ze Dèdde) - Episode 1

Article posté le 02/12/14 à 19:37

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Amis des activités intellectuelles, de la culture, du bon goût et de la poésie, aujourd'hui, vous allez être servis !
En effet, nous allons aujourd'hui analyser des vers ! Mais peut-être pas le type de vers auxquels vous pensez... Ce n'est pas que je ne sois pas un grand amateur de rimes riches moi aussi, loin de là ! J'aime quand les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone et ce genre de choses, mais je préférerais, si possible, m'attarder sur un tout autre type de vers. Le genre de vers qui grouille dans tous les sens en dévorant la chair putréfiée fraîchement sanguinolente...

C'est bon ? Vous avez survécu à ce paragraphe d'introduction inutilement long n'ayant que pour seule et unique raison d'exister que de faire un jeu de mots particulièrement bidon et médiocre ? Alors, nous pouvons donc continuer et nous lancer, à la tronçonneuse, dans le vif du sujet...

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-Petite leçon d'histoire (of the Dead)...-

En 1996, tout juste un an avant que je ne vienne contaminer la planète, à l'époque ou les salles d'arcades existaient encore et connaissaient encore un certain succès, SEGA décide de mettre à neuf le concept du Rail Shooter, lequel consistait en un personnage se déplaçant tout à fait indépendamment de la volonté du joueur, qui se voyait dès lors confier entre ses mains le seul outil lui permettant d'assurer la survie de son personnage, à savoir, son flingue. Il ne tenait dès lors plus qu'à vous de tirer sur toute forme de vie hostile se dirigeant en votre direction, et ce, jusqu'à parvenir à la toute fin du semblant de scénario que les développeurs avaient concocté pour donner au mélange obtenu ne serait-ce qu'un semblant de cohérence...
Dans le genre, les plus nostalgiques d'entre nous devraient garder en mémoire le remarquable Space Harrier, sorti une décennie plus tôt sur arcade et plus tard adapté sur consoles de salon, qui sut tirer avantage du mode 7 comme principal argument de vente.
Seulement, voilà, en 1994, le public voulait plus grand, plus beau, plus fort et comme la sortie d'une console dont je ne citerai pas le nom était parvenue à convaincre ce dernier que les polygones, c'était trop la classe, la compagnie responsable des aventures du hérisson bleu, qui gît désormais écrasé sur la route, décide de développer un nouveau rail shooter dôté de polygones texturés !
Vous l'aurez deviné, il s'agit de Virtua Cop.

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Un screenshot du portage Saturn du jeu en question.

Le but de Virtua Cop, c'était ni plus ni moins que de dégommer au flingue les méchants qui osent se dresser devant nous. On sait qu'ils sont méchants parce qu'ils portent des capuches, des cagoules et parfois des lunettes noires. Sans m'être réellement attardé sur le scénario de ce jeu, je me permets cependant de m'interroger cependant sur les méthodes un petit peu extrêmes de la police du coin qui ne recule devant rien pour abattre froidement toute personne incriminée, mais là n'est pas réellement la question...
L'attrait principal du jeu sur arcade, c'était le fait de pouvoir tirer directement sur l'écran au moyen d'un véritable pistolet orange fluo (probablement à cause des standards de censure de l'époque) dont le canon ne demandait qu'à être pointé en dehors de l'écran pour être entièrement rechargé (les joueurs ne s'interrogeaient pas encore sur la logique de ce genre de détails à l'époque).

SEGA, deux ans plus tard, semblait s'être penché sur le cas de Doom et en retint une leçon essentielle : tirer sur des méchants humains, c'est bien, mais des monstres et des démons, c'est tellement plus fun ! A moins que ce ne soit Resident Evil, sorti la même année, qui n'ait orienté leur décision... Toujours est-il que, alors que je continuais de mâcher vigoureusement mon hochet, débarque le premier opus d'une saga qui me marquera à vie (mais seulement une dizaine d'années plus tard) : The House Of The Dead !

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Peut-être que ça risque de faire un tout petit peu mal...

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Sauver les scientifiques est primordial pour faire un bon score !

-Ambiance et scénario : les fautes de goût à l'honneur !-

C'est décidément pas de Boll (on en reparlera une autre fois) pour Sophie Richards qui se retrouve prisonnière dans le manoir d'un savant fou, un certain Curien, qui s'amuse à faire muter toutes sortes de cadavres à la suite d'opérations pas très catholiques au lieu de les laisser se faire bouffer en paix par les vers (vous voyez, on y revient) ! Son mari, l'agent Rogan qui, par le plus heureux des hasards, s'avère être un agent du gouvernement chargé d'enquêter sur les agissement de Curien, part donc à sa rescousse avec l'aide de son associé, l'agent G (qui deviendra une sorte de fil rouge de la série).

Scénario passionnant digne d'une bonne grosse série B n'est-ce pas ? C'est tout à fait dans cette optique que SEGA fait développer son jeu, gore, crasseux, malsain mais d'un mauvais goût tout à fait assumé et horriblement addictif ! Le genre de jeu qui avalait goulûment vos pièces de monnaie lorsqu'elle ne vous laissait plus qu'une dizaine de secondes pour poursuivre votre aventure...
Graphiquement, les standards de l'époque n'étaient pas très élevés mais le jeu s'en tire néanmoins avec honneur. Pas parce qu'il est foncièrement beau, loin de là. J'irais même jusqu'à dire que c'est vraiment moche, mais qu'il est tout de même quelque peu impossible d'attendre quelque chose de plus esthétiquement beau de la part d'un jeu qui ne vous demande qu'à loger une balle dans le crâne de cadavres ambulants couverts de plaies, aux visages boursouflés et, pour certains, couverts de parties biomécaniques. En effet, le bestiaire est très large, allant du zombie le plus classique jusqu'au cyber-ninja lanceur de poignards électriques en passant par le motard ensanglanté au boulet. On notera aussi la présence de chauve-souris voraces, de grenouilles fort portées sur la chair humaine et d'autres réjouissances comme des chiens diaboliques aux ailes de gargouille ou des asticots aux crocs acérés ! Une des constantes de la sage est que si vous avez le malheur de vous prendre quoi que ce soit dans le tronche, une jolie plaie béante viendra s'afficher sur votre écran...

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Le jeu marquera notamment par ses "Boss Fights" typique des jeux d'arcade de l'époque : une immense bestiole au look pas très engageant vous fait face et, pour en venir à bout, il vous suffira de tirer à répétition sur son point faible, signalé par des documents faisant plus ou moins office de chargement, jusqu'à l'emmener à l'épuisement et l'envoyer rejoindre ses ancêtres. Chacune de ces créatures est nommé selon un carte du tarot et la tradition s'est perpétuée au fil des temps, jusqu'à l'épisode final et climactique, à savoir, le quatrième ! (A ce jour, seul l'épisode House of The Dead : Overkill fait infidélité à cette tradition, mais il s'agit en bout de course davantage d'un spin-off ou un préquel.)

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Le premier boss du jeu, moins difficile qu'il n'en a l'air...

Il est assez intéressant que, parmi les nombreuses traditions de la série, l'une d'entre elles qui a persisté et qui fait de temps à autre polémique est celle de consacrer le dernier niveau du jeu à des créatures et un boss plus "high-tech" en total décalage avec l'aspect "charnel" des autres bestioles qui peuplent les différentes zones du jeu. Le boss final du premier opus, à savoir le magicien, deviendra cependant l'icône de la série à un tel point qu'il n'hésitera pas à faire son petit come-back par la suite, même quand le scénario ne l'a jamais vraiment exigé. A noter que pour chaque boss final de chaque opus de la série, il ne tiendra qu'à vous de découvrir le point faible de votre adversaire !
Cependant, là où celui du Magicien, sans se jeter sauvagement sur votre figure au premier coup d'œil, se révèle relativement facile à deviner pour le peu que l'on aie un cerveau qui fonctionne de manière logique, celui des méchants à venir se révélera aussi évident que le coffre à jouets que votre gamin a glissé sur le sol pour masquer le trou qu'il vient de faire dans le tapis...

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Il a quand même une sacrée classe ce Magicien !

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L'un des zombies de ce premier opus fait d'ailleurs une apparition dans le film préféré de Sf ! Et avec ses deux haches, s'il vous plaît !

-Gameplay (plus ou moins...)-

Difficile de parler de gameplay pour ce qui est de ce premier épisode de "The House of The Dead"... On se contente de brandir fièrement notre pistolet, rouge ou bleu selon le joueur, et l'on veille à, si possible tirer dans le crâne des zombies pour le voir exploser aussitôt dans une gerbe de sang vert, rouge, bleu ou même rose (selon la configuration de la machine) ! Le jeu fut bien évidemment porté à l'époque sur Saturn et PC et il n'en fallait pas plus pour satisfaire les joueurs, juste un pistolet virtuel leur permettant de tirer dans leur écran sans l'exploser pour autant...
Cependant, tout pc aujourd'hui est assez puissant pour faire tenir la version arcade à la perfection, donc, si vous souhaitez vivre l'expérience House Of The Dead à son optimum, je vous conseille définitivement de vous tourner vers la version arcade, en abandonware et facilement émulable (vous pouvez me mp si ça vous tente).
Avec le temps, mais nous le verrons plus tard, le portage de jeux arcades se fera de plus en plus populaire sur les consoles de salon et la série s'adaptera donc en apportant quelques nouveautés visant à rehausser son intérêt et briser la monotonie, les scénarios se faisant de plus en plus longs.

L'un des principaux attraits de "The House of The Dead", en dehors de son aspect gore peu commun à l'époque, fut le nombre de cheminements différents qu'il était possible d'emprunter à chaque fois que commençait une nouvelle aventure. Tout comme pour la plupart des rail shooters, vous n'étiez pas libre de vos mouvements et ces variations dépendaient en fait des ennemis sur lesquels vous tiriez en premier, des civils que vous sauviez (lesquels vous confieront gentiment des 1up en vous gratifiant d'un "thank you"), voire des éléments du décor sur lesquels vous tiriez. De fait, le jeu dispose également de fins multiples et, si vous voulez obtenir la meilleure, il est obligatoire d'obtenir le meilleur grade possible en ayant sauvé chaque civil rencontré sans exception tout en ayant joué de la gâchette comme un pro !

Une vidéo de gameplay sur le Tube de You !

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Un bien sage conseil...

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Le bestiaire, qui se fera plus académique à partir de la génération Xbox...

-Ambiance sonore-

Pour ce qui est de l'ambiance sonore, je dois souligner, à titre personnel, que j'adore les musiques de The House Of The Dead qui arrive toujours à trouver une certaine balance entre la B.O de film d'action bourrin, les musiques macabres et iconiques de films d'horreur d'époque et la techno un peu plus moderne généralement attribuée aux boss finaux... Pour les autres, on se contente d'une piste suffisamment rythmée et stressante pour nous garder dans le feu de l'action !

Quant aux effets sonores, ils sont à l'image du reste du jeu : cheap et de mauvais goût, correspondant ainsi parfaitement à l'ambiance générale du soft. Doublages ridicules, grognements, ricanements et gargouillements digne de films tels que The Deadly Spawn, c'est un véritable régal pour les oreilles de l'amateur qui sait à quoi il a affaire !

-Conclusion-

House Of the Dead, c'est le jeu de soirée bières entre amis par excellence ! On ne peut profiter à fond du jeu qu'avec un pote prêt à mettre son cerveau dans un bocal, le temps de dégainer le pistolet pour défoncer tout se qui se présentera devant-lui, pour le peu que ce ne soit pas en train de lui demander du secours ! Violent, bourrin, bête et méchant, voilà qui caractérise bien cette série et ce premier opus que j'aurais découvert avec le portage PC et qui me marqua très positivement en dépit de ses défauts très maladroits et ses graphismes horriblement datés...

Il est maintenant temps de fermer les portes de la House Of the Dead pour cet article-ci ! On se retrouve donc pour la suite, dans des articles traitant de chacun des épisodes et, oui, pour ceux qui se le demandent, on parlera du film... On en parlera hélas...


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[Test] Shinobi sur Nintendo 3DS

Article posté le 19/06/14 à 14:30

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•Préface

Les jeux dont la pure et simple existence me convainc d'investir dans la console me permettant d'y jouer sont extrêmement rares. Parmi ces exceptions, nous pouvons citer "Mortal Kombat Armageddon" (qui se révéla au finale être une petite déception) pour la Playstation 2, "Killing Time" pour la 3DO (une petite pensée pour Sf) et le jeu dont je vais vous parler aujourd'hui pour la Nintendo 3DS...

•Le petit cours d'histoire ninja !

Mais pour pouvoir vous parler de ce jeu comme il se doit, je dois d'abord vous ramener dans le passé. A une époque où, dans la peau du ninja Joe Musashi, vous ne disposiez que de quelques crédits et quelques vies pour pourfendre, à coups de kunai et d'épée, des robots, des démons et des aliens jusqu'à arriver au dénouement final.
Shinobi est une des séries les plus marquantes des consoles Sega. Et, à titre personnel, l'une des séries de jeu vidéo m'ayant le plus marqué (je vous rappelle que l'existence de ce jeu fut ma seule et unique raison d'acheter la console). On se souviendra tout particulièrement du deuxième opus "The Revenge of Shinobi", qui permettait d'affronter Rambo, Batman, Godzilla, Spiderman et Terminator !

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NANANANANANANANA... BATMAN !

La saga de Joe Musashi se terminait avec "Shinobi III: return of the ninja master", réputé pour sa grande difficulté mais aussi pour sa réalisation qui décoiffe, son gameplay intuitif et le fun qu'il procurait. Assurément, il s'agit d'un des meilleurs jeux de la console, et d'un des seuls génériques m'ayant marqué dans un jeu vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=tAprxSv_jps

Ces crédits se terminant sur un "To Be Continued", laissant donc présager une ou plusieurs suites. Et effectivement, à plusieurs reprises, des suites virent le jour mais, sans être froncièrement mauvais (si l'on excepte l'atroce pus paru sur GBA), n'eurent jamais le même impact que les épisodes de la trilogie originale, l'aura de ces derniers faisant trop d'ombres aux Beat Them All en 3D qui avaient la prétention de s'inscrire dans la continuité de la série sur Playstation 2... L'aura de la série semblait s'estomper peu à peu, incapable de survivre dans une autre époque.

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Le challenge était au rendez-vous dans Shinobi sur PS2, mais le jeu n'en demeura pas pour autant mémorable.

•Tel le phénix, il renaît de ses cendres !

Pourtant, un an avant la supposée fin du monde, un nouvel opus voit le jour sur Nintendo 3DS. Mais cette fois-ci, contre toute attente, il ne s'agit pas d'une suite, ni même vraiment d'un remake ou d'un reboot. Il s'agit en fait, apparemment, d'un préquel puisque l'on y incarne Jiro Musashi, l'ancêtre du légendaire Joe Musashi (qui, soit dit en passant, bénéficie d'un design assez classe) !

Nous passerons rapidement sur le scénario qui, bien qu'il aie l'ambition de marquer les débuts de la lutte entre Musashi et le Zeed contrôlé par le Shadow Master, ne casse pas trois (ni même quatre) pattes à un canard. Il s'agit, une fois de plus, de se frayer un chemin à travers des niveaux parsemés de pièges mortels et d'ennemis dont votre mort semble être le seul objectif. La mise en scène se contente alors d'aligner des cinématiques plutôt jolies dépourvues de tout dialogue, ne serais-ce qu'une voix off aux propos assez vagues et mystiques. Cependant, nous ne bouderons pas leur présence, du fait de leur qualité et du bonus scénaristique qu'elles apportent.

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L'une des cinématiques, symptomatiques de la technique "Artwork qui bouge", mais franchement convaincant !

•Un vrai challenge, pur et dur !

Ce qui frappera d'emblée le joueur néophyte lorsqu'il lancera sa première partie de Shinobi, c'est la difficulté du soft : au lancement, vous avez le choix entre "Début", "Normal", "Difficile" ou "Expert". Si les deux premiers modes de difficulté proposent respectivement un nombre de vies infinies et des crédits illimités, le mode expert vous limite alors à une seule vie et un seul crédit ! Autant vous le dire tout de suite, rien que le mode "Normal" mettra vos nerfs à rude épreuve si vous ne savez pas à quoi vous en tenir. En ce qui me concerne, j'ai adoré...

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J'ai adoré car la difficulté de Shinobi, contrairement à beaucoup d'autres jeux plus récents, à tout à fait lieu d'être ! Il s'agit d'une vraie difficulté qui demande de l'implication, de l'entraînement, de la concentration et de la persévérance.
Tout d'abord, notez que les mouvements de Jiro sont les mêmes que ceux de Joe dans les opus megadrive : on peut effectuer un double saut permettant de déverser une pluie de kunais en arc de cercle, exercer la puissance magie ninjustu pour le peu que l'on aie un parchemin à disposition, effectuer des wall-jumps et agripper le plafond. Mais cette fois-ci, vous pouvez utiliser votre katana pour affronter les adversaires au corps à corps et effectuer des combos. Il est également possible de parer les coups de vos ennemis, qu'il s'agisse de shurikens que de fusils mitrailleurs ! Seulement, la parade à un timer et son utilisation requiert dès lors un timing parfait et une précision chirurgicale ! Cet état de fait peut paraître énervant au début, mais une fois les patterns des ennemis identifiés et pour le peu que l'on aie de l'œil et de bons réflexes, parer devient un jeu d'enfant et permet de grossir la barre de score de manière exponentielle !
L'on se sent alors devenir un vrai ninja dans l'âme et une fois le tout maîtrisé, vous n'êtes pas tiré d'affaire pour autant : la difficulté des derniers niveaux monte en flèche et demandera à ce que vous donniez votre maximum pour en voir l'issue !

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•Réalisation, univers et ambiance...

Maintenant que nous venons d'évoquer le sujet qui a tendance à fâcher et à partager les avis quant à ce Shinobi (à savoir, la difficulté), nous pouvons nous lancer dans le vif du sujet ! Il est de notoriété publique que les ninjas affrontent assez souvent des Hélicoptères, des requins géants, des démons et des aliens, ce que Shinobi ne renie aucunement. Tout ce qu'il y a de plus exagéré, de plus excessif et de plus kitsch mais aussi de plus badass figure dans ce jeu, un peu comme si l'on avait conçu cet univers sur base d'une recette-miracle qui consistait à mélanger les ingrédients d'un bon vieux film de ninjas des années 80 et d'un blockbuster décérébré hollywoodien.

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Un ninja invoquant la magie du feu pour venir à bout d'un hélicoptère... How cool is that ?

Visuellement, le jeu est loin d'être laid. Retenons cependant que la 3DS est bien loin d'être un monstre graphique, à un tel point que beaucoup de jeux se voient pourvus de graphismes assez honorables en 2D. Shinobi prend alors le pari risqué d'opter pour la 2.5D : les personnages et décors sont en 3D, mais le jeu se joue comme en 2D, ce qui, à mon sens, est l'idéal pour un jeu de plateformes et d'action tel que celui-ci. Au final, le rendu s'avère plutôt convaincant et les développeurs savent tirer avantage du système quant il le faut ! Cela nous permet donc d'avoir des phases de jeu très mises en scène pour briser la monotonie d'un titre pas forcément varié, et des niveaux sur véhicules qui proposent un bon défi.

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Surf Ninjas ! Pour citer le Nostalgia Critic "GENIUUUUUS" !

Hélas, la réalisation ne tient pas toujours la route. Pas que certains niveaux semblent plus laids que d'autres, mais elle tend à se dégrader sur certains niveaux... Pour exemple : le premier niveau se passe dans un clan ninja situé dans la jungle, le décor, aux couleurs chaudes et fourmillant de détails, est assez joli et animé. Plus tard, une partie du jeu se passe sur un train, visuellement beaucoup moins riche et vivant. On notera également que la modélisation de certains personnages se montre parfois un peu grossière, mais compte tenu de la faible résolution de la console, cela ne m'a pas gêné plus que ça. La 3D ne fait vraiment office que de gadget et, en ce qui me concerne, j'ai préféré la désactiver, mais cela n'implique qu'une préférence personnelle, et non une qualité ou un défaut.

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Michael Bay est passé par là !

Enfin, parlons de l'ambiance musicale ! Si l'adrénaline ne vous fera pas toujours porter votre attention vers la piste sonore, l'on notera que cette dernière sait se montrer éclectique et appropriée ! C'est bien simple, il y en a pour tous les goûts : on passe de la musique traditionnelle orientale aux morceaux rythmés de technos en passant par du metal un tantinet plus intense. Parfois, elle aide vraiment à la mise en scène et rend certains passages tout à fait épique. Au moment où j'écris ces lignes, je pense tout particulièrement à un passage dans le train où je sautais avec grâce entre les différents pièges sur une musique que Hans Zimmer aurait pu composer...

•Un gros hommage sympa bourré de contenu

Si vous êtes un vieux routier de la série Shinobi, le jeu n'en deviendra que d'autant plus savoureux car bourré de références et d'emprunts à la fois funs et intelligents aux opus précédents. Dans Shinobi III, le premier Mini-Boss était un samouraï à la taille particulièrement imposante qui fendait le sol de sa lame pour faire apparaître devant lui un mur de flammes qui traversait l'écran à toute allure. Eh bien sachez que ce personnage à décidé de faire son come-back dès le premier niveau de cet épisode !

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Ça fait plaisir de retrouver de vieilles connaissances après tout ce temps !

Au-delà des références et clins d'œil dissimulés partout dans le jeu qui ne sont là que pour séduire le connaisseur et montrer que les développeurs savaient clairement ce qu'ils faisaient, le jeu est rempli de petits bonus et contenus déblocables qui se révéleront au final bien plus intéressant que n'importe quelle chasse aux achievements. C'est bien simple : des trophées et des succès, il y en a, il y en a beaucoup. Mais l'exécution de chacune de ces tâches vous permettra d'obtenir un petit cadeau bonus tel un morceau de musique, un artwork ou, et c'est là que ça devient intéressant, un objet utilisable dans le mode libre !
En effet, le mode libre vous permet de rejouer les niveaux déjà terminés, non seulement pour battre vos records (et, à ce sujet, sachez que vous serez à de nombreuses reprises frustré d'aligner les millions de points pour rester bloqué au rang C) mais aussi pour utiliser des objets et des bonus obtenus tout le long de l'aventure ! Ainsi, vous pourrez incarner différents personnages, porter des masques ou utiliser différentes armes. Je ne vous cache pas qu'il me fut particulièrement jouissif d'incarner un vieux sage avec un cerveau à la place de la tête en train de massacrer des samouraïs à coup de tronçonneuse ! Bon, d'accord, c'est inutile, mais ça permet de varier un peu l'expérience de jeu quand on recommence les niveaux !

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BossFight contre Trickshot, des robots jumeaux qui vous donneront du fil à retordre !

On notera aussi la présence des modes "Téâtre Shinobi", lequel vous permet de revisionner vos exploits, et le "Streetpass mode". Ce dernier fonctionne suivant un système étrange : lorsque vous marchez cents pas avec votre Nintendo Ds en mode veille, vous obtenez une pièce de Streetpass. Avec vingt pièces de Streetpass, vous pouvez acheter une carte de défi, ce qui augmente la durée de vie du soft. Bonne surprise également : Joe Musashi devient jouable une fois les dix niveaux de Streetpass débloqués !

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GET OVER HERE !

•Conclusion

Shinobi sur 3DS, c'est un peu comme si votre femme décidait de vous refaire la ratatouille dont votre mère avait le secret : ça n'aura probablement pas le même goût, ce ne sera pas aussi excellent, mais ça part d'une bonne intention, ça vous ramènera plein de bons souvenirs et comme c'est réussi, c'est un peu comme si l'on vous servait le même plat, mais sous une forme différente et plus jeune.

Ici, le parti est tout à fait réussi : si vous aimez les challenges et que vous ne serez pas rebutés par la difficulté parfois excessive du jeu, vous allez aimer ce jeu, si vous êtes fan de la saga Shinobi, vous allez adorer et si vous cumulez les deux critères, n'hésitez pas et foncez essayer ce jeu ! En ce qui me concerne, c'est l'un de mes plus gros coups de cœur depuis longtemps, une sublime déclaration d'amour à une série restée dans l'ombre depuis un bout de temps et à ses fans. Merci beaucoup Griptonite pour ce soft !

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Message édité 1 fois. Dernière édition par IceWarrior le 21/06/14 à 01:04.


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[Xbox 360] Deadly Premonition

Article posté le 02/01/13 à 20:45

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J'ai lu un jour au sujet d'un film d'animation "les meilleurs films sont là où on ne les cherche pas", j'ai pu attester cette dernière affirmation, ayant été témoin de la qualité de ce métrage dont je n'aurait peut-être jamais entendu parler si je n'étais pas tombé dessus par hasard en traînant sur un site spécialisé.
Eh bien, désormais, je pourrais également dire "les meilleurs jeux vidéos sont aussi là où on ne les cherche pas".

Ce que je veux dire par là, c'est que quand je me suis intéressé à tous les hits pour Xbox360 qui sortaient accompagnés d'une campagne publicitaire monstrueuse, ceux-ci s'étaient tous avérés être des déceptions assez amères. Sans vouloir remettre en cause la qualité de jeux tels que Batman: Arkham Asylum ou Skyrim, je me suis finalement surpris à souvent arrêter de jouer à ces jeux au bout de quelques minutes à peine pour le premier, et à jouer une partie de plusieurs heures pour finalement ne plus jamais y toucher par la suite. Dans le pire des cas, des jeux dans lesquels j'ai investi une cinquantaine d'euros le jour de leur sortie pour me rendre compte qu'ils étaient pire que mauvais (et pourtant, leur réputation ne semblait pas les précéder !). Pour être plus clair, disons que Soul Calibur IV est à moi ce que SSBB est à Sizefac...

J'ai fini alors par m'intéresser à des jeux un peu moins connus en espérant retrouver la même sensation qu'avec mes premiers jeux mais en vain, soit le résultat fut décevant (Dante's inferno), soit ils me laissaient sur ma faim (Alice: madness returns).

Mais je viens de comprendre le sens de la phrase citée au début de cet article: les meilleurs jeux sont vraiment là où on ne les cherche pas mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il faut chercher parmi des jeux moins connus. En fait, je suis tombé sur le jeu dont je vais vous parler aujourd'hui complètement par hasard et je me suis dit en regardant la jaquette "pourquoi pas ?". Ok, ça avait l'air cheap et le jeu ne coûtait que 19.99€ neuf mais, à titre personnel, il ne m'aura fallu que la soirée pour réalisé que cette vingtaine d'euros était la meilleure que j'aie jamais investi dans un jeu !

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Francis York Morgan, notre charismatique héros !

On va faire vite pour la première étape...
Première constatation: les graphismes sont moches, le gameplay est daté, le mixage audio est si terrible que la musique couvre parfois les dialogues qui baissent bizarrement d'un ton de manière très brutale et les vingt premières minutes du jeu font vite penser à un clone de Resident Evil 4. La progression est linéaire au possible, on a droit à un petit QTE et hop, c'en est terminé pour le prologue...

Lueur d'espoir cependant: la mise en scène de l'introduction qui précède l'écran-titre est très satisfaisante (malgré les graphismes qui piqueront les yeux) et la musique utilisée lui confère une ambiance particulièrement étrange que l'on découvrira comme étant unique...

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Anna, la première victime du légendaire tueur de Greenvales...

Un jeu unique !
C'est le mot qui lui convient parfaitement: unique ! Deadly Premonition, c'est un mélange de Shenmue, GTA et Silent Hill dans le cadre de Twin Peaks: la ville est en "open world" et chacun de ses habitants vaque à ses occupations en temps réels (vous pouvez faire une pause dans la quête principale pour leur rendre service lors de quêtes annexes), vous pouvez vous y déplacer en voiture (et faites attention à ne pas tomber en panne d'essence ou à trop l'esquinter !) et en acheter de nouvelles et vous aurez notamment à combattre des monstres dans une autre dimension, survivre vous permettra de récolter des indices important pour le profilage !
Quant à la comparaison avec Twin Peaks, c'est bien parce que le jeu y fait pas mal penser. Cela dit, il ne s'agit pas non plus d'une pâle copie: le style est si bizarre, si étrange, si fascinant et si unique que même les idées les plus loufoques passent sans aucun problème !

De plus, le jeu semble tout à fait conscient de son côté "série B" puisqu'il fera référence lors de certains dialogues à de nombreux films tels que The Deadly Spawn (pour lequel j'ai déjà écrit un article) !

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Un scénario et des personnages géniaux !
Vous incarnez dans ce jeu un jeune agent du FBI nommé Francis York Morgan (mais appellez-le York, c'est comme ça que tout le monde l'appelle !) chargé d'enquêter sur un étrange meurtre ayant pris place dans un petit village nommé Greenvales où l'on parle constamment d'un mystérieux tueur en imperméable qui ne sévirait que lorsque la pluie tombe (Downpour qui pourra). Il se voit alors associé au shérif du bled, George Woodman, et de sa ravissante associée Emily. Inutile de dire qu'ils ne s'entendront pas très bien au début de l'aventure mais qu'ils formeront progressivement un bien beau trio !

Vous ferez ensuite de nombreuses rencontres variées et étranges (mention spéciale à Harry Stewart, le richard de la ville) mais contrairement à de nombreux jeux d'aventures (Still Life, Sherlock Holmes, etc...), chacun des personnages que vous rencontrerez aura sa propre personnalité (allant parfois même jusqu'à la caricature, ce qui les rend aussi attachants) et son importance: tous auront quelque chose d'utile à vous dire, à vous vendre, à vous proposer ou un petit service à vous demander ! Au fur et à mesure que vous progressez dans l'aventure, chacun révèle ses secrets, voire ses vices. Cela vaut donc la peine de prendre le temps de les espionner ou de s'intéresser à leur cas un à un...

Gros point positif: le meilleur de tous ces personnages, le plus attachant, le plus intéressant et le plus charismatique, c'est (fort heureusement) le héros ! Et cela devrait être le cas de plus de jeux à l'heure actuelle ! En fait, la richesse du personnage de York est une des qualités du jeu qui vous fera vite oublier les défauts. Dès que le jeu commence, on est tout de suite intrigué par le fait qu'il parle en permanence à un mystérieux "double" qui se trouve dans sa tête et répond au doux nom de Zach...

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Je ne peux vous en dire plus sur le scénario, pour ne pas vous spoiler. En fait, le scénario est tellement riche et bourré de twists qu'il m'est impossible de vous en parler sans vous spoiler: l'histoire est un mécanisme complexe et progressif, elle regorge de climax tous aussi déroutants les uns que les autres, de fausses pistes et de faux semblants (notez qu'il vous est aussi possible de suivre les suspects qui vous intriguent le plus pour les espionner par la fenêtre de leur maison), et lorsque l'un de vos soupçons s'avère fondé, vous vous rendrez compte que votre déduction prend une tournure à laquelle vous ne pourriez pas votre attendre du tout !

Un aspect de gestion.
Vous remarquerez notamment qu'en plus de sa barre de vie, le personnage que vous incarnez dispose d'une barre de faim et de sommeil, lesquelles sont assez importantes car si votre barre de faim tombe à zéro, la mort par inanition vous guette... Cela dit, fort heureusement, York s'avère nettement plus résistant que Wonder boy de ce point de vue !
Si votre barre de sommeil est trop basse, vos actions seront aussi nettement plus limitées mais dormir vide proportionnellement votre barre de faim, d'où l'importance d'avoir en permanence de quoi se sustenter sur soi ou d'avoir un petit café pour lutter contre la fatigue.
Notez également que vos vêtements peuvent se salir et que votre barbe pousse en temps réel (!!!), facteurs auxquels vous devrez faire attention sans quoi les habitants de Greensvales n'oseront vous adresser la parole sans faire part de leur dégoût. Si cet aspect de gestion n'a pas grand intérêt en général, il trouve complètement sa place dans un tel jeu et le souci du détail fait plaisir. Comme quoi il y en a encore qui montrent qu'ils se soucient de la finition de leur jeu !

De la liberté d'action !
Comme je l'ai dit précédemment, à l'instar de GTA ou Shenmue, vous n'êtes parfois pas obligé de poursuivre systématiquement la quête principale. Si l'envie vous prend, vous pourrez aller acheter une nouvelle voiture chez le colonel, partir à la chasse aux os humains planqués un peu partout dans la ville, réviser votre cours de botanique en vous intéressant au cas d'une étrange fleur ou rendre service aux différents personnages secondaires qui vous récompenseront avec des cadeaux très utiles qui vous permettront de déceler de nombreux trésors dissimulés dans des recoins tous plus mystérieux les uns que les autres...

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Le tueur à l'imperméable est, d'une certaine manière, le Pyramid Head de Deadly Premonition.

Un petit mot sur la musique...
La musique, comme je l'ai sans doute déjà mentionné, peut aussi bien figurer dans la liste des défauts du jeu du fait de sa restriction (près d'une dizaine de thèmes différents à peine) qui peut en agacer plus d'un. Cela dit, force est de reconnaître que son étrangeté fonctionne dans quasiment 100% des cas. Ma préférence va quand même à la chanson de l'introduction qui, depuis que j'ai terminé le jeu, me donne littéralement des frissons et une drôle de sensation au niveau du coeur !

Coup de coeur musical et émotion esthétique (ça faisait vachement longtemps !) pour les scènes du jeu accompagnées de cette fameuse chanson: Ici

Un thème musical faisant directement référence à l'inspiration principale du jeu, Twin Peaks ! C'était super bien vu de la part des développeurs quand même: Ici


Au final, qu'avons nous là ? Un jeu à la technique pauvre et qui laisse à désirer mais pour lequel tous les bons points arrivent à prendre le pas sur les mauvais: scénario, personnages, originalité, ambiance, suspense, liberté, etc... De plus, le grand final ne nous laisse pas un sale goût d'inachevé (contrairement à Alan Wake), d'avoir tout fait pour rien ( contrairement à Still Life) ou de ridicule (contrairement à Homecoming).

Alors, pour pouvoir être plus clair, je pourrais faire comme Sizefac et citer trois raisons d'y jouer et de ne pas y jouer mais vous aurez sans doute remarquer que l'on pourrait disserter trop longtemps sur les points positifs, les points négatifs ne se résumant à mon sens qu'à la qualité des graphismes et la rigidité du gameplay.
Deadly Premonition, ça se joue comme un film interactif, ça se regarde comme un film, ça se savoure comme un film, un excellent film à suspense ! Du pur bonheur et une expérience unique !

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A une époque où les jeux vidéos semblent vouloir renouer davantage avec les normes cinématographiques, Deadly Premonition devrait faire office d'exemple dans cette optique: perfectible mais fascinant de sorte qu'on l'apprécie pour ce qui l'est ou qu'on l'adore.
Oui, vous aurez remarqué que je me suis extasié tout le long mais si j'ai été aussi sceptique lors de ma première partie, il est vite devenu l'un de mes plus gros coup de coeur depuis longtemps !

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*Addendum concernant la Playstation 3*
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Il n'existe pas encore de version Européenne de la version alternative Ps3 ! On va enfin pouvoir se la péter, nous, les heureux possesseurs d'une Xbox !


Sur ce, je vous remercie d'avoir lu cette présentation (ou plutôt ce très long avis) jusqu'au bout, j'espère que j'aurai attiré votre attention sur ce fabuleux jeu et vous souhaite une bonne soirée !



Message édité 10 fois. Dernière édition par IceWarrior le 03/01/13 à 15:19.


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[Freeware] The white chamber

Article posté le 30/10/12 à 17:39

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Alors que Third vient de s'enfiler huit jeux "Silent Hill" d'affilée et d'avoir écrit pour quasi-chacun un article aussi complet qu'intéressant, je viens seulement de me lancer dans le premier opus de la série.
Tandis que je poursuivais tranquillement la petite Cheryl, voilà-t-il pas que tout devient plus sombre et rouge autour de moi, jusqu'à ce que je croise un corps crucifié au milieu de grillages rouillés sur fond d'une musique stressante au possible.
Et là, de doux souvenirs de ma tendre enfance sont revenus à la vie. Ce passage, je l'avais déjà vécu. Pas dans mon jardin ! Mais dans un autre jeu, un petit poin n' click complètement gratuit que j'avais envie de vous présenter via cet article. Il s'agit de The white chamber.

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The white chamber est un petit jeu de type point n' click dans un univers survival horror. Il a été développé par "studio trophis" via le Wintermute engine, logiciel permettant de développer ses propres jeu de ce même genre.

C'était un vrai cauchemar, j'ai un mal de tête à tout casser...
The white chamber, ça commence, tout comme "Overblood", par un héros qui se réveille dans un cercueil dans l'espace et qui, en plus d'avoir complètement oublié qui il était, se demande bien ce qu'il fout là.
Ici, le héros, c'est une héroïne. Elle a les cheveux bizarrement mauve et peut se faire sous-titrer en français quand elle cause (et aussi en plein d'autres langues pour vous rassurer). Mais contrairement au héros de Overblood, plutôt à l'instar de ce qui fait le coeur des "Silent Hill" ou autre "Alone in the dark", elle se retrouvera complètement seule et paumée pendant toute l'aventure.

Konami fait des émules. Paul WS Anderson aussi...
Comme l'introduction l'a clairement évoqué, ce jeu rappelle furieusement Silent Hill et Event Horizon dans son ambiance. Le background est constamment claustrophobe, usant et abusant de décors froids, crasseux et d'une bande sonore à vous empêcher de dormir la nuit sans avoir au préalable regardé sous le lit et dans le placard. Notez également que chaque pièce peut devenir un paniquant corridor de chair et de tripes à tout moment qui vous donnera juste l'envie de fuir au plus vite lorsque cela arrivera...
Bref, tout est mis en oeuvre pour vous rendre parano au possible et ça marche terriblement bien. Cela en dit alors long sur la qualité de l'ambiance puisque, après tout, il s'agit d'un point n' click et la peur n'est alors pas engendrée par la crainte de se faire tuer.
Pourtant, c'est possible de mourir dans ce jeu, c'est possible...

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You shouldn't stay alone in the dark...

Gameplay, graphismes et durée de vie.
Pour ce qui est du gameplay, pas besoin de développer. Il s'agit d'un pur jeu de réflexion qui se joue entièrement à la souris. Il se contente alors du minium syndical: examiner, utiliser et inventaire.
Graphiquement, le jeu est assez beau, on déplorera cependant l'hétérogénéité du personnage principal ou de certains éléments animés par rapport au décor de fond qui ont l'air de flotter de temps en temps. En revanche, les bugs graphiques sont (heureusement) inexistants.
Pour aborder la durée de vie, je dirais qu'elle s'en sort plutôt pas mal. Surtout pour un jeu 100 % gratuit. Je m'explique: le jeu peut se boucler très rapidement. Vous pouvez compter plus ou moins deux heures pour votre première partie car certaines énigmes sont complètement tordues et vous demeurerez bloqués tant que vous n'aurez pas intégré la logique assez particulière et dérangée du jeu.
Or, il est possible d'aboutir à différentes fins. Je ne vous explique pas comment elles diffèrent les unes des autres mais vous comprendrez sans doute bien vite une fois arrivé à la conclusion de votre première partie. Après, il s'agit d'utiliser intelligemment les sauvegardes pour ne pas se retaper l'intégralité du jeu.
Notez également que chacune des fins vous proposera un petit conseil ou une petite astuce comme, par exemple, résoudre une énigme avant le moment où vous devriez être capable de le résoudre pour aboutir à certains secrets et easter eggs dont un assez morbide...

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Ce tableau à gauche à quelque chose d'effrayant... Et d'énigmatique...

Au final, c'est pour qui ?
Si vous avez un gosse fan des teletubbies et autre Barbapapa, je vous déconseille vivement de jouer à ce jeu devant lui. Si vous avez moins de 15 ans, il se peut qu'il soit également inapproprié. Croyez-en mon expérience, j'ai joué à ce jeu un peu trop tôt et j'en ai payé les frais...
En revanche, tout fan d'horreur se doit de l'essayer au moins une fois car il dispose surtout de l'avantage d'être gratuit et accessible. Les amateurs de Silent Hill ou de point n' click style 90's peuvent s'y essayer sans problème. En contrepartie, les fans d'action qui opteraient davantage pour un "resident evil", un "mode zombie" sur Cod risquent d'être déçus, un peu comme ceux qui rechercheraient plutôt un jeu à sensations comme "Slender" ou la série "SCP".

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Lien vers le site de studio trophis: www.studiotrophis.com/site/projects/thewhitechamber

Sur ce, je vous remercie d'avoir prêté attention à cet article et vous souhaite une bonne et sanglante soirée !



Message édité 2 fois. Dernière édition par IceWarrior le 30/10/12 à 17:46.


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