Blork & size.fac > Articles de Freytaw > Lecture / Écriture > [Comics] Les panels du jour (ou presque) !

Message laissé le 23/05/16 à 14:26

Aujourd'hui, une petite image à double idée. D'abord, pour vous présenter l'artiste française Elsa Charretier qui a récemment officié sur la série Starfire (et qui est surtout connue en France pour son Infinite Loop, avec Pierrick Colinet, même si je pari que ça ne parlera à personne ici ahah, pour autant je le conseille), et ensuite pour rendre hommage au dessinateur dont elle s'inspire sur le trait, à savoir Darwyn Cooke, qui est mort d'un cancer pas plus tard que la semaine passée...


Starfire nous dit aurevoir, dans Starfire (2015-2016) #12, dernier numéro de la série.

Ce mec était un génie et il a inspiré pas mal de monde avec un style pour autant épuré, très cartoon, mais diablement joli et efficace. Elsa Charretier est une sorte d'héritage de ce dessinateur, bien qu'elle adopte aussi ses propres courbes au fil du temps. Et je suis absolument fan de ce genre de traits, qui ramène la BD à ce qu'elle est: du dessin dans son plus simple appareil.

La série Starfire était vraiment mignonne et sympathique. Un personnage diablement attachement, débordant d'une certaine naiveté mais plus touchant qu'énervante. La série était écrite par un de mes auteurs favoris, Jimmy Palmiotti (Jonah Hex, G.I. Zombie), accompagné de sa femme, Amanda Conner (dont j'aime aussi les dessins soit dit en passant, mais qui n'ont rien à voir avec le style d'Elsa). C'est le même duo de scénariste qui s'occupe des séries Harley Quinn, soit dit en passant. Starfire a été dessiné par pas mal d'artistes, et Elsa s'est occupé des quatres derniers numéros, c'était un bonheur !

Elle va me manquer cette héroine !

Pour melle Charretier, je la retrouverais prochainement aux dessins d'un numéro d'Harley Quinn !

En bonus, je vous montre d'ailleurs l'hommage graphique qu'elle a fait elle même à Darwyn Cooke... Très touchant (oui, c'est le monsieur en photo).

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Club des Papas !

Message laissé le 23/05/16 à 14:54

Darwyn Cooke a aussi pas mal influencé les animateurs de Batman TAS non ?
Les traits du visage et les cheveux me rappellent beaucoup ceux des femmes dans la série (bon si j'avais un équivalent masculin ça me contredirait peut-être cela dit).

Le panel est très touchant, même pour quelqu'un qui ne connait pas cette série, je trouve.

Message édité 1 fois. Dernière édition par Pherfalath le 23/05/16 à 14:54.



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size.fac is the cornichon masta

Message laissé le 23/05/16 à 15:03

La ressemblance est effectivement bien vue Pherfy !

Mais il s'agirait en fait de l'inverse. Bruce Timm (créateur de la série Batman TAS et des autres séries animées qui ont suivi) ait celui qui aurait inspiré Cooke (même si Cooke n'a jamais fait d'animation, et a adapter son propre style pour en faire du comics "dynamique"). Bruce Timm ne touchait qu'aux personnages (sauf quand il était obligé de toucher le reste). Dans une récente interview (par DC Planet d'ailleurs, et non, c'était cette année, donc j'ai rien à voir avec ça, malheureusement), Bruce Timm daisait que les mecs comme Cooke l'énervait (gentiment bien sur), parce qu'ils arrivaient à faire un truc qui ressemblait à son style, mais en mieux, et qu'en plus, ils savaient faire des décors !! Dans les séries animées d'ailleurs, si il a participé au design de Gotham, ce n'est pas lui qui posait les décors définitifs justement... Et il dit qu'il était même incapable de dessiner une voiture !

Et merci, je suis content que tu trouves la page touchante malgré tout, je l'ai sélectionné dans l'espoir que ça serait le cas. C'est la force de ce style épurée, je trouve que les émotions passent tellement bien ! Et Charretier est vraiment doué dans le domaine !

Pour Infinite Loop, sa création avec Colinet, c'est une histoire d'amour et de voyage dans le temps, et c'est tout le long, super touchant, super expressif, drôle aussi parfois, et c'est vraiment super. Je le conseille, ça se trouve pas trop cher. Y'a deux tomes parus chez Glénat (et l'histoire est finie). 15€ par tome, pour une centaine de page chacun. C'est du comics à la française, très clairement (d'ailleurs, la série s'est vu publié en indépendant aux US, c'est aussi comme ça que Elsa s'est faite connaitre à l'étranger).

Message édité 2 fois. Dernière édition par Freytaw le 23/05/16 à 15:12.



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Club des Papas !

Message laissé le 23/05/16 à 15:11

Je comprends pas pourquoi Starfire s'arrête. Ca s'arrête "à jamais" d'ailleurs?

Sinon, effectivement, c'est plutôt touchant.

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Robin Rangers Fire Up!

Message laissé le 23/05/16 à 15:14

Rien ne s'arrête à jamais dans les comics (d'ailleurs c'est même écrit sur la page !!).
Starfire s'arrête tout simplement pour laisser de la place au relaunch (Rebirth), qui commence mercredi ! Gniii ! Et disons qu'elle s'est moins vendu que d'autres séries (comme Harley Quinn qui continue, évidemment xD). Mais à défaut c'est un mal pour un bien, ça ne fera que deux tomes reliés à acheter !

Message édité 1 fois. Dernière édition par Freytaw le 23/05/16 à 15:15.



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Club des Papas !

Message laissé le 23/05/16 à 15:43

Ok, c'est ce que j'imaginais mais ton "Elle va me manquer" m'a vraiment mis dans le doute

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Robin Rangers Fire Up!

Message laissé le 23/05/16 à 17:15

Disons qu'elle va me manquer, dans l'immédiat. Il y a une chance cependant qu'elle apparaisse dans le cast des Titans (pas des Teen Titans, les autres, les plus grands). Mais rien est sûre pour le moment !

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Club des Papas !

Message laissé le 25/05/16 à 17:50

Alors oui, je sais, je vous parle ENORMEMENT de Superman en ce moment, mais ce qui se passe dans le dernier crossover en date reste quand même sans précédent. Non pas qu'on a déjà vu mourir le Superman, plusieurs fois, mais aussi "jeune" et dans un contexte aussi récent... (ça ne fait que 5 petites années que ce Superman là officie), c'est quand même assez marquant... Alors on sait pas encore trop si il va mourir ou non à vrai dire, mais quand même !

Nous y voilà donc, dernier numéro de la série, le Action Comics (2011-2016) #52, qui nous LA rencontre qu'on attendais tous, et qui fait bien évidemment écho à toutes les rencontres de Superman à travers le multivers qu'on a déjà connu (ou pas).


Le Superman "New 52" (celui avec la cape) rencontre ... le Superman Pré-Flashpoint (celui en noir). Accompagné du Superman brillant, un imposteur (celui qu'il recherche depuis deux numéros)... Parce que deux Superman, ce n'était pas assez. L'histoire est remplit de mystère, notamment les motivations et la raison de la présence de ce Superman brillant, qu'on explique toujours pas. Mais c'est à cause de lui que la rencontre entre les deux Supermans à lieu.

@Pherfy
Oui, parfois, des personnages survivent aux reboots. C'est l'exemple parfait avec ce Superman Pré-Flashpoint
Ou comment faire du méta scénario qui part en live de tout les côtés et s'étalent sur 75 ans d'histoire... Ca n'arrive que dans les comics (enfin, presque...).

Message édité 1 fois. Dernière édition par Freytaw le 25/05/16 à 17:51.



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Club des Papas !

Message laissé le 25/05/16 à 18:11

Ce bordel, 1 Superman ne suffit pas, il en faut 3 maintenant

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Robin Rangers Fire Up!

Message laissé le 30/05/16 à 15:33

Je risque d'avoir un peu de mal pour tenir le rythme cette semaine, et mes retards de lectures s'accumulent, snif...

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Club des Papas !

Message laissé le 30/05/16 à 19:01

Juste pour troller la gueule de tout le monde :


C'est pas bien, je sais mais qu'est-ce que ça m'a fait marrer.

Pour ceux qui ont raté l'information, il a été décidé par je ne sais qui que le Captain America est en fait un bon gros nazi depuis le début. Et il paraît qu'en plus c'est cohérent.

Personnellement, je m'en fous du plan logique. Pour moi, ça sent juste le bon gros bad buzz. Après, comme dit, étant totalement étranger à et univers, je ne peux pas vraiment juger mais ça ne m'empêche pas de trouver ce twist complètement foireux. J'attends juste de voir comment ils vont réussir à faire passer ça dans un film

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Message laissé le 31/05/16 à 03:33

Oui, j'en ai entendu parler. Fallait contre-buzzer DC Rebirth qui a reçu un accueil critique assez incroyable de la part des "fans" qui vomissent pourtant sur la marque depuis genre depuis qu'Internet existe (lol). Oui, Marvel a l'avantage critique et commerciale en temps normal ! xD

Des qu'on leur change leurs petites habitudes de toute façons à ces lecteurs de comics... La dernière fois que Marvel a eu droit à son toller général, c'est quand Peter Parker est mort et que son corps a été contrôlé par Octopus. Ce qui n'a duré qu'un temps... Pour DC, c'est quand Wally West (le second Flash) a été réincarné dans la nouvelle version de l'univers en personnage black... Tu vois le niveau de crise des fans... (d'ailleurs, DC Rebirth a ramené le Wally West blanc, voilà pour quoi tout le monde est content, vive le racisme ordinaire xD). Tout ça pour dire que rien n'est jamais éternel dans les comics, surtout des gros plots twist foireux comme ça xD

Honnêtement, je pense pas que cela soit "vrai" sur le long terme (comme tu dis, c'est juste pour faire un bad buzz, ils peuvent carrément se le permettre et les types vont se jeter sur les comics en question, les rageux les premiers). Soit y'a une histoire bidon de mind control derrière, soit le Cap fait un coup fourré pour mieux niquer la tronche à Hydra... Mais ça put l'enchainement de twists foireux à plein nez
Après, ça peut peut-être donné une bonne histoire, va savoir ! Ils ont déjà fait pire !

D'ailleurs, y'a un mec qui en parle mieux que moi ici, il a l'air aussi compréhensif et tolérant avec Marvel que je le suis avec DC ahah :
http://io9.gizmodo.com/everyone-please-stop-freaking-out-about-that-ridiculou-1778646082



Sinon, le super héros nazi, ils l'ont même fait chez DC ! Ok, dans un univers parallèle, mais quand même !

La fusée de Kal-El, au lieu de tomber dans le Kansas, a plongé directement en Allemagne Nazi... permettant ainsi à Hitler de gagner la seconde guerre mondiale avec son bébé fétiche sous le bras, dans The Multiversity: Mastermen (2015) #1

Message édité 4 fois. Dernière édition par Freytaw le 31/05/16 à 03:43.



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Club des Papas !

Message laissé le 31/05/16 à 04:25

J'avais entendu parler de cette histoire de Superman, ma seule curiosité, c'était de savoir comment ça finissait en fait

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Robin Rangers Fire Up!

Message laissé le 31/05/16 à 11:29

Oh, en fait, il se rend compte qu'être Nazi, ça pose plein de questions... Hitler lui avait caché le coup des juifs et toutes ces petites joyeuseté. Par contre, une fois Hitler parti, le monde "unifié" sous l'Allemagne Nazi est devenu un monde en paix, posant donc une dualité morale très intéressante sur le personnage. La paix certes, mais au prix des horreurs du passé... Et forcément, Superman doit combattre une poche de résistance, qui se souvient... et ils sont ici considéré comme des terroristes (à juste titre parce qu'ils font explosé des bombes dans un monde finalement assez paisible). A savoir bien sûr que le côté ultra nationaliste du régime s'est estompé avec le temps et surtout à la mort d'Hitler.

Bref, le contexte est pour le coup hyper sympa, hyper malsain aussi de par ce qu'il expose, mais cela ne sonne jamais faux dans le propos et ça remet un peu en lumière toute la force d'adaptation de l'Homme a toutes les situations (le mal ne gagne jamais vraiment en fait, sur le très long terme, c'est un peu l'idée).

Message édité 1 fois. Dernière édition par Freytaw le 31/05/16 à 11:31.



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Club des Papas !

Message laissé le 31/05/16 à 12:17

C'est le deuxième exemple que tu nous montres où l'on voit les super-héros « nationalisés » . Le premier c'était la Justice League « américaine » (où d'une coalition occidentale, je sais plus) contre un homologue chinois. Ici, on a un Superman nazi.

Je me suis toujours demandé pourquoi les super-héros s'affilient à une nation. Ce ne sont pas des hommes, et ils ont le pouvoir de se soustraire à leurs lois (ce qu'ils font volontiers quand ça les arrange), voire même d'imposer leur voix (ce dont ils ne se privent pas non plus). Pourtant ici, dans ces exemples, ils choisissent une nation et la sert. J'ai du mal à comprendre comment ils peuvent arriver à ce cheminement, est-ce que c'est explicité dans ce genre d'œuvres ?

Je me demande par ailleurs si ce que cherche à montrer l'œuvre est pas un peu plus subtil que tu le laisses entendre (bon je l'ai pas lu, donc je spécule comme un sagouin). Ce genre d'œuvre ne vient-il pas justement mettre à mal ces notions de « bien » et de « mal » ? Plus que l'idée que le « bien » finit toujours par gagner sur le « mal » pour certaines définitions bien particulières de « bien » et de « mal », j'ai l'impression que cela montre la perméabilité des deux notions.

Message édité 1 fois. Dernière édition par Jonath lé là le 31/05/16 à 12:18.



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"With kindness comes naïveté. Courage becomes foolhardiness. And dedication has no reward. If you can't accept any of that, you are not fit to be a Magical Girl."
でも!でも!かわいいからOK!

Message laissé le 31/05/16 à 14:08

Je schématise. Justement oui, ça apporte énormément de nuance sur la notion de ce qui est bien et de ce qui est mal. Surtout dans le cas du Superman nazi. Quand je parle de "bien qui l'emporte", je parle surtout du fait que Superman va culpabiliser du passé nazi imposé par Hitler et qu'il va faire en sorte de rectifier le tir, vois-y plutôt un genre de victoire morale du personnage. Mais le flou entre le bien et le mal reste relativement conséquent lorsqu'il s'agit d'affronter les terroristes en question, qui de base, se battent pour une bonne cause mais font plus de mal que de bien aux yeux de Superman. Un peu comme si il les comprenait mais qu'il n'acceptait pas leur violence. Cette dualité est très très bien traité dans cette BD.

Pour le reste, les Super-héros ne s'affilient pas forcément à une nation. C'est plutôt souvent le contraire. Notamment dans le cas du Superman Nazi et des Great Ten Chinois vu plus tôt. Ces derniers ont été conditionnés pour représenter leur pays. Ils ne sont pas des Super-Héros au sens strict du terme, ce sont juste des gens avec des super-pouvoirs dont on a biaisé l'éducation pour en faire des représentant de guerre. Jusqu'au jour où ils se mettent à penser par eux-même et faire fi de ceux qu'ils sont sensé représenter et agissent plutôt en leur propre conscience. Comme le Superman Nazi plus haut qui comprend que le passé Nazi est une succession de crimes odieux. Comme les Great Ten, dans l'exemple quelques posts plus tôt, qui décident d'entendre raison et laisser Superman et les autres participer à l'enquête (qui n'a d'ailleurs aucune affiliation avec les Etats Unis et reste une affaire strictement personnel pour Superman) au dépend des fameuses lois internationales, en oubliant cinq minutes leur gouvernement et leur politique du secret.

Pour le Superman classique, il y a souvent débat quand à son patriotisme. Il a été élevé au Kansas, a été éduqué selon des "bonnes moeurs" (souvent catholique même si cet aspect est de moins en moins mis en avant), et il y a toujours ce conflit intérieur chez lui entre être un homme de son pays, et un super-héros pour le monde. Il y a une ambivalence et une ambiguité assez forte chez le personnage, qui se dit américain, mais ne s'impose pas vraiment de frontière (allant même jusque dans l'espace) comme le ferait un citoyen lambda, lorsqu'il faut sauver le monde. Cette même ambiguité prévaut aussi à la Justice League (tantôt nommé ainsi, tantôt se retrouvant avec le suffixe "d'Amérique"). D'ailleurs, ce sujet là est extrêmement bien traité dans les films de Zack Snyder (qu'on peut toujours critiquer pour mille et une raison, mais je viens pas parler de ça). Le Superman de Man of Steel, et de Batman V. Superman (surtout dans celui-ci), est appelé à répondre de ses actes en tant que citoyen américain. Pour autant, quand il agit en Afrique pour sauver Lois d'une poignée de terroristes, ou quand il combat Zod pour sauver le monde, il ne le fait pas pour l'Amérique. C'est, comme il est souvent dit, juste un gars qui veut bien faire mais qui se retrouve dans une réalité dans laquelle on veut absolument le ranger dans des cases claires et précises. Bien sûr, ces actions ont des conséquences directes sur les USA (dans les films), avec la destruction de Metropolis dans MoS, une menace de conflit internationale dans BvS... pour autant, Superman voulait juste sauver des gens (même si c'est toujours un peu plus égoiste quand il s'agit de sauver la femme qu'il aime, mais soit).

Tout ça pour dire que l'idée que les héros appartiennent à une nation vient plus d'une question de contexte et d'éducation chez le personnage. Ou dans l'autre cas le plus fréquent, à des intrigues de pouvoirs politiques. Par exemple, la Justice League, ne s'appelle pas (toujours) elle même "Justice League of America", mais on présente souvent le gouvernement US, dans le comics, comme porteur de cette d'idée, ils s'approprient ces héros car ils ont vu le jour chez eux, et que ça reste un moyen de pression pour eux sur d'autres pays, même si les membres de la JL eux même ne sont pas forcément d'accord avec cette idée. Quand ce n'est pas le gouvernement lui même, ou parfois carrément l'ONU, qui choisit de créer son propre groupe de Super-héros (volontaires cette fois-ci), comme ce fut le cas pour la Justice League International. Mais l'idée que les héros ont leur propre motivation et leur propre identité au delà de la nation qu'il représente est toujours mis en avant dans ces comics.

Après, il y a aussi les contre exemple, comme le Superman de Frank Miller, dans le fameux Dark Knight Returns, où Superman embrasse totalement sa citoyenneté américaine et devient le soldat personnel du président des Etats Unis, participant aux guerres menées par son pays et autres joyeuseté du genre. Ce qui est aussi autant un clin d'oeil qu'une auto-critique des comics d'époque, car c'est pour cette "raison" là que bon nombre de Super-Héros ont vu le jour (ou plutôt, une raison de leur succès, si ce n'est leur existence, surtout pour Wonder Woman chez DC ou Captain America chez Marvel): battre les nazis (les "méchants" dans les comics de l'époque était bien souvent des soldats allemands...).

C'est un sujet très très fréquent dans les comics, et très très souvent bien mieux calibré et traité qu'on le pense, en tout cas aujourd'hui. Cette nuance de nationalité et de patriotisme perd énormément de poids au fur et à mesure que ces héros s'exportent et se font connaitre dans le monde. La nuance était évidemment beaucoup plus faible il y a une trentaine d'années par exemple. Comme meilleur exposition sur cette idée, ce sont les mots que l'on rattachait souvent à Superman : "truth, justice and american way", le troisième terme pouvant faire lever bien des sourcils (alors qu'en fait ça veut juste dire "bon sens moral", chacun voyant ce qu'il veut dans le "bon" en fait). Ce terme est aujourd'hui quasiment inutilisé, et une de ses dernières mentions avaient fait un taulé aux US, c'était dans le Action Comics #900, dans une histoire assez courte, où l'on voyait un Superman assez déprimé et en doute parler avec un général de l'armée US, qui lui rappelait qu'il était citoyen américain, et Superman lui répondant : "Truth, Justice and The American Way is not enough anymore", juste après lui avoir annoncé qu'il abandonné sa citoyenneté américaine (le tout faisant écho au contexte politique de l'époque, en 2011). Il est d'ailleurs assez amusant de constater que cette petite histoire a été scénarisé par David S. Goyer qui est aussi derrière les scénarios de MoS (beaucoup) et BvS (en grande partie). Tiens donc ! (pour plus de détails sur le contenu et les allusions de cette histoire, je t'invite à consulter ce lien : http://comicsalliance.com/superman-renounces-us-citizenship/) .



Donc oui, rien n'est rarement aussi simple dans les comics. Même si c'était moins évident, même les comics d'époque avait aussi des nuances... Mais ça sera pour un prochain chapitre !

Message édité 2 fois. Dernière édition par Freytaw le 31/05/16 à 14:13.



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Message laissé le 02/06/16 à 09:07

Bon, Frey a bien expliqué, mais je vais faire une anecdote.

Des héros patriotiques, ça existe, et le plus connu est Captain America, ou plutôt il l'était.



Voici Nomad. En fait, c'est Steve Rogers, mais comme il est en désaccord avec les politiques américaines, il décide de créer une nouvelle identité pour continuer à combattre le crime sans louer l'Amérique. C'était en 1974.

On a aussi un cas semblable dans Civil War où il désobéit à la loi du recensement, loi approuvée par Washington. Dans le volume 4, une journaliste lui dit qu'il ne sait pas ce que c'est être Américain de nos jours.

Au final, je dirai que les héros, même patriotiques, suivent plus des principes qu'ils se sont donnés que ceux du pays, car le pays change beaucoup de fois de philosophie, mais pas le héros. C'est juste que la politique aime prétendre avoir des héros comme alliés.

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Message laissé le 02/06/16 à 11:05

Paradox vient de faire un TL;DR à mon post !

Merci en tout cas pour l'anecdote ! Je ne connaissais pas "le Nomade" (même si l'image me donne quand même envie de rire, ah les années 70... xD).

Sinon oui, j'imagine que le patriotisme fait partie des thèmes centraux de Captain America.

Un héros ne peut se permettre d'appartenir à une seule nation quand il y a un monde à sauver.

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Club des Papas !

Message laissé le 02/06/16 à 17:25

Puisque les comics, c'est avant tout des gros calins (surtout quand on regarde mes panels... j'ai quasiment que posté des calins en fait ahah), et bien je relance avec une planche tiré de la série Robin, Son of Batman, qui en était à son avant dernier numéro.


Damian Wayne, aka Robin, fait un calin a sa seconde famille... Son "Man-Bat" animal personnelle, aka Goliath, et sa nouvelle copine qui fut quelques temps auparavant sa nemesis, aka Maya, aka Nobody. Vu dans Robin, Son of Batman (2015-2016) #12

N'est-ce pas mignon ? Damian Wayne est un personnage qui a parcouru du chemin... Fils de Bruce Wayne et Talia Al Ghul, il a du vivre sa prime jeunesse dans sa famille maternelle. Elevé comme un soldat et un chevalier de la famille, on ne peut pas franchement dire qu'il soit un gamin standard. A l'age de 10 ans, il pouvait trucider tout un bataillon de type sur-armée, juste pour le plaisir.
Mais à 10 ans, aussi conditionné et névrosé que l'on soit, on a quand même des besoins d'enfants, du style, la reconnaissance de ses parents. Si il a eu rapidement celle de sa mère (quand bien même elle le récompense en l'envoyant dans des missions suicides et meurtrière), il n'a jamais eu celle de son père, qui lui était alors inconnu... S'en suit un enchevètrement d'histoires familiale et compliqué, la mort de son propre père, son endossement en tant que Robin du nouveau Batman "Dick Grayson", puis du vrai Batman, son père, de retour d'entre les morts (il était pas vraiment)... Une succession de situation dans lesquelles il a fallu qu'il s'adapte... Puis, alors que sa mère voulait gouverner le monde et prouver à Batman qu'il était faible... Elle l'a fait exécuté. Damian aka Robin est mort (pour de vrai lui).

...

Et il est revenu à la vie, à cause du refus de Batman de voir son fils mourir. Après tout, il en a vu d'autres, mourir puis revenir, merde à la fin ! Même si en vrai, c'est plutôt parce que Ra's Al Ghul a voler les corps (de Damian et de sa mère, qui n'a pas survécue non plus), puis se les ai fait volé par des Nouveau Dieux d'Apokolyps (oui, c'est un peu le bordel à ce stade). Bref, Robin est revenu. Puis il a reperdu son père (toujours pas vraiment mort, mais amnésique, ça aide pas). Et s'en suit donc une quête solitaire, où le jeune Robin doit faire la paix avec son passé. Et c'est là qu'intervient la série Robin, Son of Batman. Jouant sur le thème familiale, malgré l'absence du père, mais qui est transcendé par l'héritage que Robin veut conserver de lui. Une péripétie pleines de folies. Jusqu'à ce que son père recouvre la mémoire, que sa mère recouvre la vie et qu'ils se remettent un peu sur la gueule avec leur fils au milieu.

Du coup, ben, il va plutôt avoir tendance à se tourner vers ses amis. Il ne peut et ne pourra plus jamais avoir confiance en sa mère. Et son père ait bien trop acariâtre à son goût. Mais Damian a beaucoup évolué. Il était du genre acariâtre aussi... Puis il s'est adouci, grâce à son père dans un premier temps, mais maintenant grâce à ses potes Goliath et Maya.

Oui c'est certainement niais pour vous. Mais c'est un petit garçon, Robin. Un petit garçon qui n'aurait jamais du vivre tout ces trucs... Et moi malgré toute sa badassitude, je le trouve vachement attachant ce gamin ! En plus, juste avant cette scène, il vient de sauver le monde avec des mots ! :O

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Club des Papas !

Message laissé le 02/06/16 à 17:56

Mouais, je préfère quand on voit son côté badasse

Puis c'est nul, faut sauver le monde à coup de poings


Bon, j'avoue que le côté un peu câlin familial peut avoir son charme, mais là, je peux pas trop me rendre compte, ne connaissant ni son "animal" ni son ami.

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Robin Rangers Fire Up!