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Blork & size.fac > Films, animes et séries > Les films du vide-grenier

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Message laissé le 26/06/12 à 13:10

Salut à tous Smiley : lag33.gif

Comme souvent, je ne tiens pas à engager de longs débats sur un avis. Un peu comme le topic « Hé, à quoi tu joues ? », je me suis dit que ça serait pas mal d'avoir un topic unique pour écrire des avis rapides sur des films pas spécialement récents mais découverts récemment, pas forcément des chefs d'œuvre, mais qui ont le mérite d'exister (même si parfois on s'en passerait bien Smiley : lag08.png). Je vous invite tous à participer, et une fois n'est pas coutume, au moins une illustration par film, sinon c'est pas marrant Smiley : lag33.gif

Allons-y pour mes récentes découvertes :



Les Dix Commandements (1956, couleur, réalisé par Cecil Blount DeMille)
Bien qu'ayant fini comme un vieux con du Ku Klux Klan, on ne peut pas passer sous silence la prestation incroyable de Charlton Heston dans ce film éblouissant. C'est bien simple, il s'agit ici du rôle parfait pour le bonhomme.
Alors certes le film est long, les couleurs de l'Egypte parfois un peu « panoplie », mais qu'importe. La plasticité relativement artificielle des décors, de la scénographie, accompagnent à merveille les tribulations légèrement incroyables de Moïse. On pourra notamment se délecter de l'air d'un camé sous extasie de Moïse ayant discuté avec un buisson en feu qui lui a refait sa coupe de cheveux. On pourra s'amuser des intonations antébibliques qui forcent, dans la version française, à nous parle du bÂÂton de Moïse (je n'ai pas encore eu le courage de le regarder en VO).

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Mais on pourra surtout apprécier ce grand film. À voir absolument !



La métamorphose des Cloportes (1965, noir et blanc, réalisé par Pierre Granier-Deferre)
Assurément une bonne surprise. Il faut dire que l'affiche fait saliver : Charles Aznavour, Lino Ventura, des dialogues de Michel Audiard et donc sa clique habituelle des seconds rôles bandits avec leur texte sur-mesure.
Un film assez prenant. Le noir et blanc, bien sûr, ajoute un charme indéniable à la galerie de personnage cocasses aux mains sales et au phrasé ronflant. On ne s'ennuie pas, même si le rythme reste celui d'un film français, donc il ne faut pas s'attendre à un déluge ininterrompu. Mais c'est bien cousu, bien joué, bien filmé, d'une esthétique vraiment parfaite. Le film joue sur la dualité de la vie de personnages repentis, et c'est très bien mis en scène de ce côté.
On pourra seulement reprocher un transfert de qualité vraiment moyenne, mais il se peut que cela vienne directement du master.

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Bref, à regarder !



Commissaire San Antonio : Sale Temps pour les Mouches (1966, couleur, réalisé par Guy Lefranc)
Quand Frédérick Dard est dans les parages, ça sent généralement bon. Et ce film ne fait pas figure d'exception. Bon casting, bon rythme, excellente musique (jazz), dialogues de qualité. Même Paul Préboist joue bien Smiley : lag18.png J'ai apprécié la façon dont le film introduit les personnages, à demi-mot, tandis que 30 minutes plus tard, ils semblent ne plus faire aucun mystère. Ça témoigne d'une narration de qualité, qui sans perdre le fil ne balance pas tout d'un coup. San Antonio, flic chique, manipulateur et culotté, un personnage vraiment bien ficelé Smiley : lag11.png

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À regarder !



Plein les Poches pour pas un Rond (1978, couleur, réalisé par Daniel Daërt)
Du Jean Lefebvre, et comme la plupart de ses films, ce n'est pas un chef d'œuvre. Toutefois, il est beaucoup moins pénible que les Borsalini, car il n'intègre pas l'élément loufoque qui tombe à plat. Ça se tient, même si ce n'est pas parfait. Ça s'éternise un peu sur la fin, mais ça reste agréable à regarder. Le casting est sympathique, notamment souligné par deux fort jolies demoiselles pour jouer les seconds rôles (Dany Saval en blondinette et Nicole Norden en jolie blonde vénitienne), et on ressent la naïveté des personnages, ce que j'aime bien. Bon, Jean Lefebvre joue un pickpocket, et pour simuler chaque étouffement, on a droit à un bruitage d'aspiration résolument kitsch. Mais ça passe.
On notera par contre une excellente bande originale, et pour cause : dès l'introduction je me suis dit que ça ressemblait à du Vladimir Cosma, cette petite flute qui rappelle beaucoup ses grandes œuvres telles que Le Grand Blond avec une Chaussure Noire, La Chèvre, et qu'il avait d'ailleurs énormément exploitée lors de son concert au Grand Rex par la bouche du flutiste Syrinx (un CD que je recommande à tous ceux qui aiment la musique de Vladimir Cosma, et voir sur scène Richard Sanderson fut un moment inoubliable Smiley : icon_yeux_triangle1.gif). Et puis, générique de fin, je tombe sur… Miroslav Cadim… c'est qui, c'lui-là… Ah ! saleté d'anagramme Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

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Pour les curieux, mais rien de transcendant.



La 36e Chambre de Shaolin (1978, couleur, réalisé par Liu Chia-liang/劉家良)
Un film d'arts martiaux, dont le titre américain ne laisse d'ailleurs aucun doute sur ce qui fait vibrer les abrutis du nouveau monde : Master Killer. Il semblerait qu'il s'agisse d'un des films ayant vraiment compté dans l'histoire du cinéma d'arts martiaux, ainsi l'indulgence est de mise, comme pour tout initiateur. Pourtant, d'indulgence, il n'y en a pas vraiment besoin. Certes, on s'amusera de scènes improbables, de l'archétype du héros surhumain que rien ne prédestinait mais qui sur un coup de tête décide d'être l'homme le plus fort du monde, et dont en plus la motivation est un brin ridicule. Pourtant, les combats fort découpés sont bien chorégraphiés, ils sont suffisamment rythmés et diversifiés pour être tous agréables. Il y a toutefois un détail lors de ses combats qui n'hésitera pas à titiller les oreilles, c'est l'absence de bruitage alternatifs. Une arme fait un bruit, un coup fait un bruit. Ainsi, que vous tapiez un sac de riz, un mur en pierre ou un garde mandchou, c'est toujours le même bruit, même si vous les tapez à la suite et en quelques secondes. Il en va de même pour les épées, qui contre le métal ou les bambous font le même bruit que quand on entre le fameux code ↑.X.↓.B.L.Y.R.A dans Dragon Ball Z.

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Il n'empêche que c'est un film très agréable à regarder. Je le recommande également.



Les Borsalini (1980, couleur, réalisé par Michel Nerval)

Encore du Jean Lefebvre. On se retrouve face à une histoire de truands, mais dans l'esprit loufoque des mauvais films de cette époque. Certaines scènes restent agréables, mais c'est globalement mal écrit, mal joué, mal mis en scène… Darry Cowl joue notamment un rôle qui exploite le personnage sans jamais le justifier, c'est très agaçant car il y a pourtant matière. C'est le genre de films où l'on se dit « rholala, ça se réécrirait en dix fois mieux en seulement une après-midi ». Sans compter des blagues racistes d'une lourdeur incroyable (avec le pieds-noirs qui en fait des tonnes).

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Déplorable, uniquement pour les curieux ou les vicieux.



Tron (1982, couleur, réalisé par Steven Lisberger)
Une claque. Moi qui pensais que ce film m'ennuierait à mourir, en fait, j'ai été complètement soufflé par son énorme paire de couilles. En effet, le film s'attaque à un sujet avant-gardiste, d'une manière avant-gardiste, avec une technique et une scénographie avant-gardistes. Esthétiquement, c'est très original, et certaines scènes (notamment l'une qui se passe dans une sorte de cabine de contrôle rouge) restent gravé tant elles sont esthétiquement travaillées.
Le film fut excessivement difficile à réaliser, et pour cause : chaque image de chaque scène a du être retravaillée au pinceau, et donc tournée sans avoir une idée précise du résultat. Autant dire qu'avec un tel pari, aucun film ne pouvait se targuer d'une esthétique semblable. Et le pari de ce côté est vraiment gagné. Bon, le scénario a quelques lenteurs par moment, et le fait que les héros portent des combinaisons n'aident pas forcément à la compréhension totale de qui fait quoi lors du premier visionnage, mais on ne s'ennuie pas, et c'est ça qui compte. Le transfert blu-ray est de toute beauté, et c'est un véritable régal pour les yeux, au même titre que peut l'être un 2001 : l'Odyssée de l'Espace (sauf que là on comprend).
On appréciera également le côté très stéréotypé années 80 des scènes du monde réel, avec les éclairages, les coupes, pas de fausse note par rapport à l'époque. Et enfin, j'avoue avoir explosé de rire en voyant la représentation du grand méchant du film, repris comme représentation de Moïse dans South Park depuis 1999.

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À voir également, ne serait-ce que par curiosité. J'ai beaucoup aimé, je l'ai regardé en VO et en VF, mais je ne suis pas certain qu'il soit aussi intéressant pour tout le monde Smiley : icon_yeux_triangle1.gif



Message édité 3 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 06/07/13 à 20:42.



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Message laissé le 26/06/12 à 14:45

Tron était un vrai bijou et un ovni incroyable pour l'époque ! Et oui, le coup de Moïse dans South Park est juste un magistral clin d'oeil bien lolesque (et avec une pointe de dérision évidemment)... Tu as déjà tout dis ! Mais ce film était d'autant plus marquant qu'on peut encore se dire qu'il n'avait vraiment pas besoin d'une suite...



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Club des Papas ! Smiley : lag28.png

Message laissé le 26/06/12 à 14:59

J'en ai vu que deux dans le tas, le premier et le dernier. Les dix commandements, et bien... Pas grand chose à dire, ça fait partie des gros classiques. J'ai apprécié, mais je n'ai jamais réussi à entrer totalement dans le film. Par contre, je ne nie pas du tout ses qualités.

Tron, par contre... Ce film doit vraiment être l'archétype de l'œuvre qui divise. En ce qui me concerne, c'est vraiment un de mes films préférés, c'est de temps à autre un peu crétin, mais l'esthétisme me plait vraiment.



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Message laissé le 01/07/12 à 11:14

Colossus le cerveau d'acier
Complètement oublié , ce film de 1970 est pourtant l'un des meilleurs films sur la prise du pouvoir par les machines.Il est quasiment introuvable aujourd'hui.Noter que l'acteur principale,Eric Braeden malgrès sa remarquable prestation connaîtra une lente déchéance et finira par devenir l'un des acteurs principales des Feux De l'Amours Smiley : lag01.png
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Message laissé le 01/07/12 à 11:43

Ça a l'air intéressant, on peut visiblement le trouver sur l'Amazon britannique à un tarif correct (9,25 £, environ 11,50 €).On le trouve aussi en morceaux sur Youtube, mais bon…
Par contre, le type qui a choisi l'illustration du DVD a de la merde dans les yeux, car celles que tu montres est quand même beaucoup plus accrocheuse que ça .

Merci pour l'info en tout cas Smiley : lag18.png

De mon côté, j'ai vu ça :

Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre (1959, noir et blanc, réalisé par Jean Delannoy)
Ici, pas question de truands. Le commissaire Maigret nous fait part d'un splendide Cluedo en noir et blanc, dont l'image, d'ailleurs, a été particulièrement bien conservée (le piqué est bien meilleur, par exemple, que sur La Métamorphose des Cloportes dont j'ai parlé précédemment). Les dialogues sont de Michel Audiard, mais en lieu et place des envolées argotiques qui lui sont si chères, il s'emploie à donner par un langage simple une réelle crédibilité aux protagonistes. Ainsi, on retrouve toute la panoplie d'une bonne enquête traditionnelle, des proches au curé en passant par la fille de joie et le secrétaire, et tout ce beau monde observé par un Jean Gabin plus qu'économe, nous laissant ainsi dans le flou pour que jusqu'au moment fatidique les soupçons ne puissent se porter avec certitude. On notera également que les décors sont très bien choisis, et que les rôles sont tous très bien campés, sans lourdeur ni exagération.

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Assurément une excellente enquête, je le recommande.



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Message laissé le 04/07/12 à 19:59

J'imagine que beaucoup connaissent déjà:
Phantom of The Paradise
Ce film est tellement bien que je ne peut presque rien dire si ce n'est que la B.O est excellente.
Trailer VO

http://www.youtube.com/watch?v=2n5qVJEg3qA



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Message laissé le 06/08/12 à 07:07

Naked Lunch de David Cronenberg ( 1991 ).

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Dieu de que ce film est spécial. Mélangez un livre écrit sous drogue et l'ensemble des craintes et passions de Cronenberg et vous obtenez Naked Lunch, adaptation du roman éponyme.

L'œuvre prend la forme d'un trip d'un écrivain sous l'effet de nombreuses drogues, partant de là va se créer des personnages, des créatures et un endroit ( L'Interzone. ) où notre "héros" va évoluer.

En vérité, le film va plus loin, il est question de drogues, bien-sûr, mais aussi de création artistique et du lien conflictuel entre ces deux. La paranoïa, le complot, etc... Sont ici chez elles, et l'histoire n'a que peu de sens.

Et... J'ai adoré. Cet assez dur à expliquer, je sais que le scénario ne mène à rien, que le tout est très perché, mais je ne peux pas rester de marbre face au côté créatif de ce film. C'est lent, au final, il ne s'y passe pas grand chose, mais l'imagerie, l'ambiance et toutes ces terreurs mêlées donnent un résultat assez incroyable.

Au passage, l'acteur principal ( Je ne crois pas le connaitre. ) est très plaisant à suivre, son jeu est à l'image du film, étrange. Tout semble lui passer au dessus, comme s'il avait en quelque sorte conscience que rien de tout ça n'est réel, tout en acceptant de jouer le jeu.

A éviter si vous êtes hermétiques aux films de trip, ou de Cronenberg en général, par contre.



Message édité 1 fois. Dernière édition par Anathème le 06/08/12 à 07:10.



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Message laissé le 08/08/12 à 05:00

Wosh, je me souviens avoir vu les 10 commandements y a mega longtemps, ça rajeunit pas tout ça!



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Les loutres, ça poutre!!
Copyright à la con since 2009 tout droits réservés

Message laissé le 04/10/12 à 00:15



Citation :


RoiDeLaColline a écrit :
J'imagine que beaucoup connaissent déjà:
Phantom of The Paradise
Ce film est tellement bien que je ne peut presque rien dire si ce n'est que la B.O est excellente.
Trailer VO

http://www.youtube.com/watch?v=2n5qVJEg3qA




Pas encore vu, mais il est sur ma liste, j'ai le DVD pas loin. Smiley : lag18.png

@ Anathème
je ne connais pas le cinéma de Cronenberg, mais les les angoisses, les peurs et les trips, malheureusement, c'est pas le mien, de trip Smiley : lag08.png

Bon, de mon côté, nouvelle salve thématique :

Outre ma grosse commande de vieilleries , j'ai également récupéré le coffret de 9 films intitulé Audiard Dialoguiste : L'Anthologie 1961 - 1968.
Ce coffret est donc constitué de 9 films dont les dialogues sont signés Michel Audiard.
Avis sur les films :


Un taxi pour Tobrouk (1960, noir et blanc, réalisé par Denys de la Patellière)
Deuxième guerre mondiale, l'action se passe en Libye. Le lieutnant d'une troupe des Forces Françaises Libres est abattu lors d'un affrontement. S'ensuit alors le parcours difficile des quatre survivants, dans le désert, en direction de la ville d'El Alamein. Ce film, au rythme lent, est une excellente peinture de la guerre, qui montre donc les hommes confrontés à la guerre, qu'ils l'aient choisi ou non, mais que la survie réunit, malgré leurs milieux, leurs idées… ou leur camp.
Touchant, tragique, et très bien joué, avec le concours de Charles Aznavour et de Maurice Biraud, et malgré les scènes mal doublées d'un des acteurs (Germán Cobos) qui ont tendance à un peu déconcentrer, ce film reste un témoignage acide et sans fioritures, loin des horreurs qui s'évertuent à montrer toujours plus de sang et de larmes.

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La qualité d'image est tout juste correcte, la couleur du film tend légèrement sur le rouge, et il est recommandé comme dans la plupart des films d'époque, de régler la température de l'écran sur chaud.


Carambolages (1963, noir et blanc, réalisé par Marcel Bluwal)
Changement de registre pour une comédie légère, nommée d'une main de maître par un Louis de Funès au mieux de sa forme. Plutôt que de donner uniquement dans le comique visuel absurde auquel ses rôles les plus connus le cantonnent, c'est ici appuyé par un texte forcément d'une grande qualité que son jeu donne vraiment de la contenance à son personnage. Petit chef vicieux, il donne la réplique à Jean-Claude Brialy, employé du plus bas de l'échelle qui se retrouve contraint de gravir les échelons pour faire face à des difficultés financières… disons… incommodantes. À noter également la présence de Michel Serraut, totalement fou en détective borné, et de Sophie Daumier incroyablement mignonne.
Un film absurde, drôle et charmant.

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La qualité d'image est meilleure, et tend vers le clair. À réchauffer légèrement, comme à l'accoutumée.


Les tontons flingueurs (1963, noir et blanc, réalisé par Georges Lautner)
Est-il encore utile de le présenter ? Les films où les silencieux font plus penser à un disque de Licence IV qu'autre chose n'a pas perdu de sa superbe. Certes, l'humour vieilli, comme pour la plupart des films d'époque, ne vous fera pas rire aux éclats. Mais l'interprétation brillante de l'incroyable quatuor constitué de Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Lefebvre et Francis Blanche reste délectable.

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Claude Rich n'est pas en reste, dans son rôle extravagant de tête à claque, et ce film reste donc une valeur sûre du comique-gangster français.


Cent mille dollars au soleil (1964, noir et blanc, réalisé par Henri Verneuil
Un western où les chevaux sont remplacés par des camions. Jean-Paul Belmondo (Rocco) et Lino Ventura (le plouc) se retrouvent dans une course-poursuite interminable dans le désert du Sahara. Comme souvent, le film se concentre avant tout sur les personnages et les dialogues, et installe à la perfection des caractères complexes et des situations tendues. Sans jamais virer au règlement de compte froid et sans saveur, on est encore ici en présence de l'efficacité d'une mise en scène au service d'acteurs d'une grande qualité, avec le concours de Bernard Blier (mitch-mitch).

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Une histoire de convoyeur, aussi agréable sur la forme que sur le fond.


Les barbouzes (1964, noir et blanc, réalisé par Georges Lautner)
Fort du succès des tontons flingueurs, Georges Lautner remet le couvert avec une énième histoire burlesque de truands, emportant avec lui Bernard Blier en faux chanoine, Lino Ventura affublé de nombreux surnoms stupides, et Francis Blanche en faux proche mais vrai Russe.
Toutefois, le film s'égare dans les excès, et n'est peut-être pas aussi marquant que pouvaient l'être son prédécesseur.

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Malgré tout, les barbouzes a pour lui une esthétique extrêmement poussée, et personnifiée par la délicieuse Mireille Darc, qui nous rappelle que ce que l'on a gagné en couleur n'égale que ce que l'on y a perdu.


Quand passent les faisans (1965, noir et blanc, réalisé par Édouard Molinaro)
Alexandre Larsan-Bellac, interprété par le roi des têtes de faux-cul qu'est Paul Meurisse, tombe nez à nez avec Jean Lefebvre, escroc minable, associé à Bernard Blier, escroc escroqué qui escroque avec son escroc pour qu'il le rembourse. Empereur de l'arnaque, la vraie, Alexandre Larsan-Bellac les prend sous son aile pour leur apprendre le métier et s'en faire des associés de poids. Un film complètement burlesque, où Michel Serrault en vaniteux jaloux excelle.

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Le noir et blanc de ce film est franchement bon, et est avec les barbouzes le plus joli film de la collection.


Ne nous fâchons pas (1966, couleur, réalisé par Georges Lautner)
Premier film couleur de Georges Lautner. Lino Ventura, rangé des voitures, se retrouve contacté par d'anciens camarades du milieu. Escroqués, ils lui demandent un coup de main. Malheureusement pour lui, l'escroc en question n'est autre que Jean Lefebvre, le cocker triste le plus agaçant de toute la création. Rythmé par les baffes dans la tronche de Jean Lefebvre, ce film se laisse regarder, malgré quelques images un peu dérangeantes de danses « new wave » qui déconnectent un peu du fil.
À noter encore une Mireille Darc pétillante Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

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La couleur est étonnamment très chaude pour l'époque, donc ne réchauffez pas l'écran.


Un idiot à Paris (1967, couleur, réalisé par Serge Korber)
Pierre Richard en gardien de la paix, Paul Préboist en gardien de parc, André Pousse en chauffeur de taxi, Jean Carmet et Paul le Person (le Perrache du Grand Blond) en paysans, Robert Dalban (indéboulonnable avec son gros pif) en maire du village, Bernard Blier en patron d'abattoir, c'est qu'elle est impressionnante, cette affiche de seconds rôles. Malheureusement, la réplique est donnée par un Jean Lefebvre plus hasardeux qu'idiot. Prétendu bredin (jusqu'au trognon ), il peine à jouer les benêts, et un montage peu réussi fini d'achever la cohérence du film. Paradoxalement, c'est peut-être l'un des meilleurs recueils de formules de Michel Audiard, qui résonnent vraiment ici comme un gâchis. Et ce n'est malheureusement pas la charmante eurasienne Dany Carrel, dans son rôle de putain à l'âme champêtre, qui saura rattraper le coup malgré la justesse de son jeu, ses répliques parfaites (la putain étant probablement le personnage préféré d'Audiard) et sa p'tite bouille ronde.

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Et pour couronner le tout, l'image est mauvaise.


Le pacha (1968, couleur, réalisé par Georges Lautner)
Seul Gabin de la collection, c'est un film un peu brut qui oublie malheureusement de surprendre. La couleur, bien sûr, écrase l'esthétique des plans, mais cela ne se veut pas dérangeant. On retrouve Dany Carrel, qui décidément fait super bien la pute. On passe un agréable moment, accompagné du Requiem pour un con de Serge Gainsbourg (sorti le même mois que le film, où Serge d'ailleurs apparaît dans son propre rôle), à suivre donc Jean Gabin dans ce rôle qui sied si bien à sa seconde carrière : l'homme de principes et calme que la tendance du monde à marcher sur la tête pousse à bout.

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Le film contient quelques répliques bien senties, comme toujours, et c'est d'ailleurs ici que M. Moncorgé prononcera le célèbre « Je pense que le jour où on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner. »



Concernant l'édition, comme à son habitude pour les vieux films, les concepteurs graphiques ont confirmé leur fâcheuse manie de ne pas du tout réutiliser le visuel d'origine sur les boîtes, mais ont malgré tout feint le bon goût avec un arrêt sur image tiré du film, la photographie des œuvres du coffret (en particulier les noir et blanc) étant admirable. Niveau contenu, c'est inégal et incohérent, ce qui est ridicule, mais habituel. Certains films contiennent des explications, certains des commentaires, certains des making-of tournés en 2005, et pour les plus intéressants, la projection originale (avec donc le film d'information édité par la Gaumont précédent la séance, suivi des publicités d'époque ). On appréciera l'effort de fournir du contenu, mais ça aurait mérité plus d'attention, surtout que tous ces films sont issus de la même maison de production.

Michel Audiard est une valeur sûr, et son argot imagé, inventé parfois, coule de source. Jamais vulgaire, bien que fleuri, il dépeint à merveille le petit peuple aussi bien que la pègre. Un jour, peut-être, aurons-nous de nouveau des dialoguistes, et des seconds rôles tout aussi marquants que pouvaient l'être Robert Dalban ou Philippe Castelli. En attendant, rien ne me presse d'aller au cinéma, ce ne sont plus des vedettes… mais des péniches.



Message édité 5 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 04/10/12 à 12:50.



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Message laissé le 07/10/12 à 23:12

Un second message pour dire que j'ai pu visionner ce soir le DVD de Phantom of The Paradise (1974, couleur, réalisé par Brian de Palma).

Bien que daté sur bien des aspects (à commencer par la technique), ce film est pour le moins original. Pour sûr, il ne démérite vraiment par sur la direction artistique. Outre une palette de couleur maîtrisée (enfin, dans les intérieurs), on y voit de nombreux plans audacieux (poursuite à l'épaule en grand angle, deux images d'une même scène etc.), et surtout, la musique. En effet, la bande-son qui accompagne cette histoire alliant surnaturel et showbiz est admirable. À défaut de vouloir l'écouter tous les jours, elle ne démérite pas, et rythme le film sans jamais le parasiter, comme cela pourrait l'être dans une comédie musicale. On appréciera surtout que la date de production confère à ce film une bande-son bénéficiant de ce qui se fait de mieux en matière de composition, à l'époque où jouer de la basse ne consistait pas à apparaître sur les photos aux côtés des autres membres d'un groupe.
Les musiques sont de Paul Williams, dans un admirable pop rock des années 70, et il interprète d'ailleurs l'un des rôles les plus importants du film, en étant le producteur maléfique et propriétaire du Paradise.

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Bref, à voir, car il n'est jamais trop sérieux ni trop stupide, et même s'il peut parfois être un peu brouillon, c'est une agréable mélodie pour les oreilles. Et quand on aime la musique, ça excuse bien des errements.
Il est bien évident que si vous aviez l'idée de l'écouter avec des enceintes moisies, vous pouvez oublier, cela n'aurait absolument aucun intérêt. Chaîne Hi-Fi ou casque, et rien d'autre. Enceintes d'ordinateur, Home Cinema avec des satellites de la taille d'un rouleau de papier toilette, micro-chaîne à 100 €, écouteurs, ce n'est pas la peine. D'autant plus que le film dispose d'une piste stéréo, ce qui est assez rare pour être souligné, et donc permet un meilleur équilibrage sur les systèmes stéréo (notamment au niveau des graves).



Message édité 2 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 08/10/12 à 00:04.



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Message laissé le 14/10/12 à 02:37

Dans la même lignée que Phantom of the Paradise, je sors d'un autre film musical (qui n'est pas une comédie musicale) :


The Cotton Club (1984, couleur, réalisé par Francis Coppola)
Ce film vous transporte dans les années 30, suivre les histoires qui gravitent autour du Cotton Club, un music-hall (ayant vraiment existé) de Harlem, dont la première particularité était de produire parmi les plus grands artistes noirs de l'époque (Duke Ellington, ou Cab Calloway, par exemple)… et dont la seconde était de ne pas laisser entrer les Noirs.
Le film mêle alors mafia et ségrégation raciale, les deux sujets traités avec une certaine retenue qui n'est pas pour déplaire.
Malgré les sujets sérieux traités, le film est entraîné par une ambiance musicale incroyable, au tempo du jazz noir de ces années-là, ce qui lui permet de conserver durant ses deux heures un rythme récréatif. S'enchaînent alors tout un tas de numéros musicaux, notamment de claquettes, un régal. On y trouve par ailleurs une tripotée d'acteurs connus en bien ou en mal, de Richard Gere (Chicago) à Nicolas Cage (Predictions Smiley : icon_clown.gif), en passant par Lawrence Fishburn (Morpheus), Bob Hoskins (Super Mario), ou Fred Gwynne (Herman Munster). Et je citerai aussi Diane Lane, parce qu'elle est très jolie Smiley : lag08.png Tout ce petit monde joue de manière très juste.
L'histoire se tient, même si par moments on peut penser perdre les pédales de par la profusion de lieux et personnages.

Malgré une image franchement mauvaise (mais est-ce dû à l'édition DVD ?), aux tons fades, roses et enfumés, on peut saluer la qualité des décors, des ambiances et des costumes, et un montage sans fausse note. C'est très bon.

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Bref, un film que je recommande si vous désirez vous replonger dans cette époque, l'ambiance musicale est à tomber, et ce film bien qu'abordant des sujets difficiles, n'a pour autre ambition que de raconter une histoire, se permettant ainsi de lever le poids de la conscience morale, pour permettre au film de rester un divertissement (sans jamais verser dans la caricature).



Message édité 2 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 14/10/12 à 02:47.



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Message laissé le 15/10/12 à 11:11

J'adore le choix des films que tu associes aux acteurs xD
Pour Bob Hoskins, tu aurait pu citer Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ! Non parce que bon, le pauvre, être réduit à Mario Bros...



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Club des Papas ! Smiley : lag28.png

Message laissé le 17/10/12 à 12:44

Nan. Et Nicolas Cage est parfait dans Predictions, quand il va voir des victimes d'un crash aérien encore en feu et leur demande si ça va. Smiley : lag18.png

Allez hop ! Sélection antimilitariste aujourd'hui Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

M.A.S.H. (1970, couleur, réalisé par Robert Altman)
Ça doit être moi, mais je n'ai pas réussi à l'apprécier. La critique est pourtant unanime, et il a même obtenu une palme d'or.
Outre la couleur vraiment mauvaise (et vu la qualité de l'édition, c'est d'origine), je ne suis parvenu à aucun moment à rentrer dans cette farce.
En gros, on nous fait suivre des chirurgiens appelés à servir sur une base américaine en Corée. Le ton du film se voudrait léger, mais peut-être par manque de fantaisie, il ne parvient à être ni hilarant, ni subversif. Je ne doute pas que dans ces années, oser une telle satire sur l'armée, en la faisant passer pour une corvée pas plus sérieuse qu'un camp de scouts, c'était pour les Américains d'une impertinence rare. Peut-être qu'à cause des Charlots (et les bidasses, qui ont inondé le cinéma français un an après, et ce durant une décennie), je n'ai pas retrouvé la fraîcheur du concept.
On pourra malgré tout apprécier la critique intéressante qui assaille les dévots et les militaires de carrière, mais pour moi le film n'atteint jamais vraiment de rythme de croisière, et l'on ne s'y amuse pas tant que ça.

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Je ne le recommande pas spécialement, car il n'est ni beau, ni franchement bidonnant (et sans finesse aucune, par surcroît). Cela dit, chacun aura son propre sens de l'humour, mais dans mon cas, c'est fichu.



Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb (1964, noir et blanc, Stanley Kubrick)
Intitulé plus sobrement « Dr. Folamour » en France, en voilà un film qui, lui, est subversif. Alors que Stanley Kubrick, angoissé par la menace d'un conflit atomique en pleine guerre froide (et Dieu sait si on ne l'a pas frôlé à maintes reprises), il se mit en tête de réaliser un film sur ce sujet. Une fois le financement obtenu, il prit un virage à 90° et décide alors d'en faire une satire acide. Bien que le Dr. Strangelove ait droit aux honneurs du titre, il n'en est pas moins un personnage on ne peut plus secondaire. Là où le film s'attache, c'est à faire passer les politiciens pour des cons, les officiers pour des fous, et les soldats pour des abrutis. Mais tout ceci dans un certain respect, car l'on ne s'attache non pas à une armée de gens, mais à des personnages très précis, qui ont un grain, et que subissent les hommes « raisonnables ». La logique tourne autour de la faille humaine, d'un officier qui pète les plombs, et de la réaction en chaîne qui inéluctablement mène à la guerre totale. Mais, plutôt que de sombrer dans le catastrophisme froid, les personnages ici sont nimbés d'une stupidité presque attendrissante, ce qu'il faut de légèreté pour que ce monde burlesque reste du domaine de l'imaginaire.
Peter Sellers y joue un triple rôle : celui du président des États-Unis, celui d'un général, et celui du Dr. Strangelove. Les deux premiers sont très justes, le dernier est exagéré à outrance (heureusement on le voit très peu). Mais le talent de M. Sellers transpire dans cette œuvre et donne vraiment beaucoup de corps au film. Les scènes où le président des États-Unis téléphone au premier ministre russe sont hilarantes.

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Je ne vous en dis pas plus, car c'est un film à voir plus qu'à lire. La qualité d'image est irréprochable, un noir et blanc de toute beauté, avec une photographie impressionnante. Une bonne surprise (surtout que je ne suis pas un inconditionnel de Kubrick).



Message édité 4 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 17/10/12 à 14:22.



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Message laissé le 17/10/12 à 13:18

J'avais bien apprécié M.A.S.H pour ma part. Et j'étais bien rentré dedans. Je trouvais la critique intéressante déjà et certains gags m'ont bien fait rire. Ensuite, je pense que le film a quand même dû mal vieillir et qu'on ne pourra jamais l'apprécier comme ils ont pu l'apprécier à l'époque.



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Robin Rangers Fire Up!

Message laissé le 19/10/12 à 13:11

Peut-être qu'une seconde vision me le rendra plus appréciable, j'étais dérouté pendant une bonne partie du film en cherchant où il devait se positionner, car l'on entre pas dans le comble de l'absurde dès le départ Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

Allez, deux autres Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

L'assassin connaît la musique (1963, noir et blanc, réalisé par Pierre Chenal)
Lionel Fribourg est un grand compositeur. Il est d'ailleurs entrain d'écrire une symphonie, mais le temps presse. Mais, comptant alors sur son seul acharnement pour terminer dans les temps, voilà que les désagréments de la vie urbaine l'assaillent soudainement : en effet, dans sa rue paisible vient de s'installer un garage, et le bruit l'empêche de travailler.
Lionel Fribourg est joué par Paul Meurisse, et ce film est entièrement centré sur ce personnage. Le texte a été écrit spécialement pour lui, et correspond parfaitement à sa diction et sa prestance caricaturales. Et ce personnage, froid, strict, va découvrir la tangente de sa droiture, la suppression froide de ce qui se mettra en travers de son chemin.
Attention, nous nous méprenons pas, c'est un film léger !
L'histoire met du temps à s'installer, car la transformation n'est pas innée. La dernière demie-heure, par contre, s'enchaîne à un rythme effréné.
On retrouve dans ce film Yvonne Clech, qui sera sa partenaire dans Quand passent les faisans, ainsi que Jacques Dufilho et ses explications pire que vaseuses. Côté technique, rien à souligner ni à déplorer.

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J'ai passé un bon moment sur cette comédie criminelle (existe-t-il un terme pour ce genre ?), même si j'avoue m'être questionné à mi-parcours, mais le dernier tiers redonne un coup de fouet très appréciable.



Paris brûle-t-il ? (1966, noir et blanc, réalisé par René Clément)
Du côté francophone, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Cassel, Bruno Cremer, Alain Delon, Daniel Gélin, Yves Montand, Michel Piccoli, Claude Rich, Simone Signoret, Jean-Louis Trintignant… du côté anglophone, Orson Welles ou encore Kirk Douglas… dans les figurants, on peut voir apparaître Michel Berger, Michel Fugain, Michel Sardou, Patrick Dewaere (qui aurait pu s'appeler Michel, quand même), ou encore Jacques Pradel. En co-scénariste, Francis Ford Coppola.
Le sujet ? la libération de Paris.
Je n'aime pas la guerre. Je n'aime pas les films de guerre (et encore moins les jeux). Ça ne m'intéresse pas. Je n'ai pas de fierté nationale, ces choses-là ne me concernent pas. Et pourtant, ce film m'a plu. Oh, oui, on trouverait à redire, les images d'archive qui cassent l'unité graphique, ou encore le doublage quasi-systématique des langues, qui empêche les anglophones d'apprécier les acteurs francophones, et les francophones d'apprécier les acteurs anglophones (et les acteurs français qui parlent anglais). C'est vrai, oui, qu'il est agaçant pour un francophone de ne pas entendre la voix d'Orson Welles, qu'il est fort dommage pour un anglophone de ne pas entendre Yves Montand. Mais cela ne change rien au fait que ce film est bon. Et qu'il fait du bien à regarder. De bons acteurs, une belle photographie, une belle histoire…

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Non, vraiment, il a beau durer presque trois heures, c'est un film d'exception ; il faut le voir.



Message édité 1 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 19/10/12 à 13:15.



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Message laissé le 27/10/12 à 01:18

Nouvelle salve (même si apparemment mon sujet ne fait pas beaucoup d'émules, il faut croire que quasiment personne ne regarde de DVD sur Blork Smiley : icon_eek.gif) :


精武英雄 — Fist of Legend (1994, couleur, réalisé par Gordon Chan — 陈嘉上)
Fist of Legend est un remake de Fist of Fury/La Fureur de Vaincre (精武門), un film de 1972 avec Bruce Lee. Une suite de ce remake verra le jour, intitulée très connement Legend of the Fist, avec cette fois-ci en vedette Donnie Yen (甄子丹) dans le rôle de Chen Zhen qu'occupait Bruce Lee… Donnie Yen étant surtout connu pour son interprétation de Yip Man (葉問), qui est entre autres le maître de Bruce Lee.
Jet-Li (李連杰) y joue un disciple de Huo Yuanjia (霍元甲), Chen Zhen (陳真). Ironie du sort, Jet-Li interprétera le rôle de son propre maître dans Fearless/Le Maître d'Armes (霍元甲) 12 ans plus tard.
Vous ne suivez pas ? c'est normal. Smiley : icon_top.gif
Huo Yuanjia est un personnage historique chinois (fin du XIXe siècle), qui comme beaucoup, s'est associé à un mythe. Il est d'ailleurs difficile de faire coexister Fist of Legend et Fearless, puisque les deux reposent sur les causes mystérieuses du décès de Huo Yuanjia (que le mythe certifie mais que l'histoire ignore avec certitude), chaque film gâchant potentiellement la surprise de l'autre. On notera également que Chen Zhen n'a jamais existé.
Pour autant, avec un regard extérieur, les deux films s'apprécient sans aucun soucis (bien que celui-ci soit meilleur que Fearless). Fist of Legend est un film d'une très bonne qualité, son et image sans réel reproche, avec d'excellentes chorégraphies de l'illustre Yuen Woo-ping (袁和平). Jet-Li y arbore un style assez inhabituel, basé essentiellement sur le mouvement constant (à la manière d'un boxeur) et sur des attaques très rapides des mains, ce qui contraste avec ses frasques aériennes, et correspond ni plus ni moins au style de Bruce Lee.
Le contexte de l'histoire de Chen Zhen diffère peu de celui qu'a affronté son maître. Il s'agit encore de racisme, à la différence que le maître faisait face aux ennemis de l'Ouest (européens principalement) tandis que le disciple est confronté à l'occupation japonaise (qui prit fin à la défait de l'Allemagne).

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Je recommande cet excellent film de Jet-Li, auquel il est difficile de trouver un défaut, hormis le fait que le méchant soit contre les buveurs de pisse .



方世玉 — La légende de Fong Sai-Yuk (1993, couleur, réalisé par Corey Yuen — 元奎)
Jet-Li joue ici un rôle plus léger qu'à l'accoutumée. Bien que souvent teintés de l'humour propre aux productions hongkongaises, les personnages incarnés par Jet-Li sont d'ordinaire moralisateurs. C'est donc à contrepied que ce film nous prend, puisqu'il nous dépeint un personnage malicieux. Fong Sai-Yuk est un personnage totalement légendaire, et la légende le veut quasi-invulnérable. Le film s'amuse alors à lui donner ce côté surhomme avec beaucoup d'humour. Sa mère, jouée par Josephine Siao (que je ne connais pas) est fascinante. Elle et son fils sont des personnages d'une incroyable candeur, et sont vraiment sympathiques.
Étonnamment, le film prend une tournure très sérieuse pour sa dernière demie-heure, sous couvert d'anéantissement des opposants à la dynastie mandchoue, et de registre à protéger. Ce qui n'est pas sans rappeler l'histoire d'Il était une fois en Chine — 黃飛鴻, conte romancé sur la chute du dernier empire aboutissant à la création de la République de Chine. D'ailleurs, Jet-Li (producteur executif) y fait un clin d'œil en déclinant une fausse identité, prétendant s'appeler 黃, prenant la pose mythique de 黃飛鴻, avec la musique du film qui commence… et qui se coupe en donnant son prénom.
Alors que l'image est de bonne qualité, le doublage constant des scènes, avec un certain décalage, peut rendre assez pénible le visionnage. Pire, on retrouve le valet de 敗家仔 —The Prodigal Son , avec son affreuse prothèse (mais on ne le voit pas trop, heureusement).
Intrigué, j'ai d'ailleurs voulu voir ce que donnait la version française… et là, surprise. D'abord, c'est doublé comme Sailor Moon. Ensuite, le film fait facilement dix minutes de moins. Je n'ai pas eu le courage de tout voir pour identifier ce qui avait été supprimé, mais une longue (et mauvaise) scène où Jet-Li fait du boucan tôt le matin pour ennuyer celui qui le tient captif a été intégralement supprimée. Rien qu'au début du film, une chanson stupide qui accompagne une course de relai n'a pas été doublée et seule demeure la musique. Pire, des commentaires débiles n'ont même pas été retranscrits (comme le fameux « regardez ! sa natte est horizontale ! » pour signifier qu'il court très très vite). Je ne sais même pas pourquoi il a été doublé si c'est pour en faire ça.
Enfin bref.

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De bonnes chorégraphies, parfois ingénieuses (sur des poteaux, sous une estrade), parfois stupides (sur des épaules et des têtes), de ce côté-là rien à redire. Un divertissement convenable, malgré quelques lourdeurs, et surtout un placement assez bizarre tant le ton du film change d'un coup, et perd du coup un peu en sympathie. À noter une cascade équestre à mourir de rire au début (avec un faux cheval), et une vraiment pas marrante à la fin (avec cette fois-ci un vrai).



Hôtel du Nord (1938, noir et blanc, réalisé par Marcel Carné)
Alors là, on s'attaque à du classique de chez classique. L'action se passe dans Paris, au bord du canal Saint-Martin (près de chez moi, en fait Smiley : icon_coucou.gif). On suite alors l'histoire de deux amoureux dépressifs au regard vide (Annabella — Renée et Jean-Pierre Aumont — Pierre), qui souhaitent en finir ensemble, à l'Hôtel du Nord. Non loin de leur chambre, se trouve celle du mystérieux M. Edmond (Louis Jouvet) et de la prostituée Mme Raymonde (Arletty). Le film s'attache alors à ce qui se passe dans cet hôtel. Ceux qui y travaillent, ceux qui y vivent, ceux qui y vont et ceux qui y viennent.
C'est au cours de ce film que sera prononcée l'une des répliques les plus connues du cinéma français, parlant d'une gueule d'atmosphère. Le jeu d'Arletty est excellent, évidemment, et les dialogues d'Henri Jeanson (qui avait écrit pour Gabin dans Pépé le Moko) sont, une fois n'est pas coutume en ces époques, merveilleusement écrits pour ces personnages de la pègre et du trottoir. Du coup, Louis Jouvet n'est pas en reste, avec sa diction toujours aussi particulière (mélange de bégaiement contrôlé et de génie), appuyée par son physique très imposant et sa prestance sans pareille (un Meurisse sans miel). On y voit également Bernard Blier, en éclusier cornu, sympathique pauvre type.

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Côté image, on retrouve bien le style de Marcel Carné (Quai des Brumes), c'est beau, c'est bien, c'est iconographique. Sans pour autant être une prouesse scénaristique, la narration est suffisamment corsée pour tenir en haleine. Je le conseille, mais franchement, ai-je mon mot à dire ? Smiley : icon_yeux_triangle1.gif



Message édité 6 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 27/10/12 à 02:11.



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Message laissé le 27/10/12 à 04:02

Evidemment que tu as ton mot à dire.
Je tiens à préciser que ce n'est pas parce que je réponds pas souvent que je ne lis pas les posts. Je réponds pas surtout parce que je ne connais quasiment jamais le films dont tu parles même si tu arrives à me donner envie de m'intéresser à certains. Et la vidéo de pisse dont t'as passé le lien est du total n'importe quoi Smiley : lag30.gif



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Message laissé le 29/10/12 à 11:45

Le silence est d'or, paraît-il ! Je me verrai mal écrire une ligne de texte quand toi tu prends le temps de rédiger des pavés mais il reste néanmoins que j'adore cette petite chronique. J'ai d'ailleurs eu une sincère pensée pour toi il y a une ou deux semaines de ça quand je suis tombé par hasard sur Razzia Sur La Chnouf, film qui m'a été imposé dans ma jeunesse parce que ma mère le trouvait culte en tout point. Il va sans dire que l'approche cinématographique n'était pas la même à cette époque et l'impact du noir et blanc prononce de façon encore plus virulente le fossé qui sépare l'ère durant laquelle on racontait une histoire et celle durant laquelle on se contentait de la montrer.

Moi, j'aime le vieux cinéma. J'aime aussi le récent mais pas de la même façon.



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Message laissé le 02/11/12 à 02:04

Continue Yohmi, j'aime bien compléter ma culture de quelques manières que ce soit !

Alors clairement, moi je regarde pas ou peu de DVD... Pour ainsi dire, les seuls films que je regarde, sont pour la plupart au cinéma. Chez moi j'fais d'autres trucs.

Je me rend compte sinon que j'aurais presque pu parler de Superman Le Film dans ce topic en fait... J'ai été un peu gland sur ce coup là Smiley : icon_yeux_triangle1.gif



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Message laissé le 02/11/12 à 11:41

Ma sous-culture cinématographique ne me permets pas de rivaliser avec les gens présent en ce topic , mais bon à chaque fois que je viens je me couche moins bête Smiley : lag11.png

Le seul film que tu as cité et que j'ai vu et le Docteur Follamour , il était sympa , on nous l'a fait voir avec le lycée , j'étais le seul de la classe qui ai aimé.

En vieux film il y a aussi Casablanca , il était un peu triste , mais c'était sympa Smiley : lag11.png

Enfin bref tout ça pour dire , je poste jamais mais je manque pas ta chronique !



Message édité 1 fois. Dernière édition par Poring le 02/11/12 à 12:03.



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