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Blork & size.fac > Articles de Mr. Paradox > Les jeux vidéo > Detroit : Become Human

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Message laissé le 14/11/18 à 12:10

Première loi : un robot ne nuira jamais un être humain. Deuxième loi : un robot obéira toujours à un être humain, sauf si cela va à l'encontre de la première loi. Troisième loi : un robot devra protéger son existence, sauf si cela va à l'encontre des deux précédentes lois. Voici les trois fameuses lois d'Isaac Aminov. Malheureusement, ces lois sont trop simples pour la réalité, où les lois sont forcément imparfaites et pas toujours bonnes. Et si les androïdes pouvaient choisir librement, comment réagiront-ils ? comment réagiront-nous ? Une chose est sure : la liberté naît toujours dans la douleur.

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En 2038, les androïdes se sont bien implantés dans la société. Ils font tout : la cuisine, le ménage, s'occuper des enfants, la prostitution, etc. De vrais esclaves, si ce n'est que ce ne sont que des machines. Par conséquent, ils ne disposent d'aucun droit.
Pourtant, des cas inhabituels deviennent de plus en plus fréquents. Des androïdes n'obéissent plus aux ordres et ont un comportement anormal, un peu comme s'ils avaient des sentiments. Certains affirment même avoir une conscience. Ces « déviants », comme on les appelle, sont-ils le produit d'un bug ou les prémisses de la naissance d'une nouvelle espèce intelligente ?
A Detroit, ville fondatrice des androïdes, trois d'entre eux vont sortir du lot :
Vous êtes Connor, un androïde chargé de neutraliser les déviants et de trouver la cause de leur apparition.
Vous êtes Kara, une androïde chargée de s'occuper des corvées de Todd, un père chômeur et violent, et d'Alice, une petite fille de neuf ans.
Vous êtes Markus, un androïde chargé de s'occuper d'un vieux peintre tétraplégique, qui pense que Markus a plus d'humanité en lui que la majorité des humains.
Et puis tout bascule : une alliance avec un policier anti-androïde, une enfant battue par son père, une injustice. Est-ce suffisant pour ne plus être qu'une simple machine ?
Detroit raconte peut-être leur histoire, mais ce seront vos actes qui l'écriront. Prêt pour la révolution ?

Sorti sur Ps4, Detroit become human est un jeu narratif extrêmement poussé. A travers une trentaine de chapitres, vous allez contrôler trois personnages différents avec leurs propres objectifs.
Pour ceux qui connaissent le style de David Cage, vous ne vous sentirez pas dépaysés. Pour les autres, il s'agit surtout de QTE. Si je considère cette mécanique comme gênante dans la plupart des autres jeux, elle passe bien dans celui-ci. Detroit est un jeu vidéo plus proche du film que du jeu. Pas la peine de perdre du temps à imposer un gameplay plus « classique » alors que l'histoire est le point central.
Ces QTE peuvent se trouver un peu partout. Pour ouvrir une porte, vous devez tourner le joystick droit comme une poignée. Il y a aussi des QTE plus normaux dans les scènes d'action. D'ailleurs, rater un QTE n'entraîne pas forcément à la mort d'un personnage, mais on montre les éventuelles blessures reçues dans la suite de la cinématique.

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Il y a deux autres mécaniques de gameplay : les dialogues et l'investigation. Le premier est classique : on a une série de réponses et on en choisit une dans un temps souvent limité. Quant au second, il s'agit de fouiller les lieux à la recherche d'indices ou de la suite. Dans ce mode de jeu, vous disposerez d'un palais mental qui mettra le jeu sur pause et les objets intéressants en surbrillance.
Malgré ce gameplay assez limité, le jeu n'est jamais répétitif à cause de la variété de leur utilisation. Par exemple, dans le prologue, Connor doit empêcher un déviant meurtrier de sauter du toit avec une petite fille. Avant d'aller sur ledit toit, vous pouvez fouiller l'appartement pour en savoir sur les raisons de son acte, et ainsi augmenter vos chances de réussite. Quand vous êtes sur le toit, vous passez en phase de dialogue. Selon vos réponses, vous augmentez ou diminuez le pourcentage de réussite. Plus tard dans le jeu, vous aurez encore des négociations, mais aussi des enquêtes, des parties de cache-cache, de l'infiltration, etc.
Encore deux subtilités de gameplay. La première est que vous débloquez des actions futures selon vos découvertes ou vos actes passés. Par exemple, pendant qu'elle fait les corvées de Todd, Kara peut ranger sa chambre et y trouver un pistolet. Au moment où Todd battra sa fille, vous pourrez aller le récupérer, mais uniquement si vus l'aviez aperçu avant. Il est donc conseillé d'être le plus curieux que possible.

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Dernière subtilité : les relations. Chaque protagoniste a ses propres relations, en dehors de « l'opinion publique » envers les androïdes. Par exemple, Kara a comme relation Alice, mais pas Connor, ni Markus. Selon vos choix et vos réponses, la relation peut s'améliorer comme se dégrader. Dans mon exemple, si Kara est protectrice envers Alice, leur relation s'améliore. Avoir telle relation (bonne ou mauvaise) avec tel personnage permet de déverrouiller de nouveaux choix, voire de nouveaux embranchements dans l'histoire.
L'arborescence du scénario est d'ailleurs l'une des mieux réussies des jeux narratifs. Beaucoup de genre-là n'ont pas ou prou de variations réelles. L'absence de rejouabilité est un défaut souvent cité. Je n'ai pas eu cette impression avec Detroit. S'il y a toujours un fil rouge, les variations sont suffisamment nombreuses pour qu'on ait l'impression que nos choix ont vraiment un impact.
Mais est-ce que l'histoire en elle-même tient le coup ?

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Personnellement, j'ai été conquis par le scénario. Rien que sur la forme, Detroit s'en sort avec les honneurs. Au fil de mes nombreuses parties, je n'ai vu en tout et pour tout que trois bugs graphiques. Que ce soit les décors ou les personnages, tout a l'air vrai et vivant. On applaudit les acteurs d'avoir réussi à rendre leur personnage convaincant notamment Bryan Dechart pour Connor, Valorie Curry pour Kara et Jesse Williams pour Markus.
Quant à la bande-son, là aussi, rien à redire si ce n'est que du bien. Les musiques s'accordent parfaitement à la situation et au personnage. Connor aura des musiques plus intenses pour ses scènes d'actions, alors que Kara en aura des plus mélancoliques à cause de sa fuite désespérée. Pendant les moments calmes, la musique se fait absente, comme pour profiter de cette quiétude éphémère. Les doublages français sont eux-aussi d'excellente qualité. Là encore, on applaudit les doubleurs : Donald Reignoux pour Connor, Maïa Michaud pour Kara et Rémy Caillebot pour Markus.

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La mise en scène, les acteurs et les doubleurs rendent l'histoire accrocheuse. On s'inquiète pour nos personnages. On veut les voir réussir (ou échouer paradoxalement, malgré notre sympathie). Mais l'étau se resserre dangereusement et les évidences morales du début deviennent des dilemmes, des luxes, voire des obstacles à la fin. On prend de plus en plus de risques en se demandant si on n'est tout simplement pas en train de perdre la partie.

Evidemment, la perfection n'existe pas et Detroit a reçu beaucoup de critiques. Commençons par ceux dont je n'approuve pas à 100%.
Premier défaut, on dit que le style se rapproche trop des autres jeux de David Cage. N'ayant pas joué aux autres jeux, je ne peux ni confirmer, ni infirmer cette critique.
Deuxième défaut : les messages politiques manquent de subtilité. David Cage veut parler de beaucoup de choses : l'esclavage, la prostitution, le nazisme, etc. Or, les liens sont souvent plus qu'évidents. Alors je suis d'accord sur l'accusation, mais cela me paraît logique à certains endroits. Par exemple, très tôt dans le jeu, Markus prend le bus. A l'intérieur, il y a une section réservée aux androïdes tout derrière. C'est un lien évident au racisme envers les noirs. Pourtant, je trouve cohérent qu'on ne laisse pas de vulgaires machines (le point de vue majoritaire) occuper des places libres. Donc oui, mais pas toujours à tort.
Troisième défaut : les incohérences. Alors oui, il y en a, mais aucun ne m'a décroché de l'histoire. De plus, quel scénario n'en a pas ?
Quatrième défaut : la fameuse scène entre Kara et Alice. Alors, je suis plus partagé, mais je ferai un dossier à part pour celui-là. Disons juste que beaucoup de personnes n'ont pas aimé la perte d'un élément crucial dans la relation entre les deux fugitives.
Maintenant, j'ai deux reproches personnels.

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Le premier est l'absence du point de vue des humains. Au début du jeu, ça va. On voit comment les enfants apprécient les androïdes alors que beaucoup d'adultes les détestent (à cause de la main d'œuvre gratuite et efficace, le taux de chômage est à 37%). Mais ensuite, on ne voit plus que l'avis des androïdes, des forces de l'ordre et des…magazipads. Sur ce coup, Life is strange a mieux réussi avec ses sites internet, ses panneaux publicitaires et ses personnages à analyser. J'aurais voulu aller voir des commentaires sur internet pour ressentir l'opinion publique plutôt que d'avoir un bête indicateur.
Le second est le rôle de Kara. Quand on regarde les premiers trailers, on pense qu'elle aura un grand impact dans la libération des androïdes. Ce n'est pas le cas. Si son histoire n'en reste pas moins touchante, elle n'a aucun vrai impact sur la révolution. Je sais qu'elle est supposée représenter la civile qui émigre d'un pays dangereux, mais j'aurais voulu plus.

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Parlons rapidement des bonus. Le jeu vous propose d'acheter des illustrations, des musiques, les trailers du jeu et des informations sur les personnages. Vous gagnez de l'argent en choisissant de nouvelles actions ou de nouveaux embranchements. Un petit plus sympa pour prolonger la durée de vie.

En conclusion, Detroit est un excellent jeu narratif. Avec une histoire convaincante, une réalisation au poil et des messages engagés, plus d'actualité qu'on le voudrait bien, vous allez rester scotcher jusqu'au point final de la révolution.

+Nos choix ont vraiment un impact
+Un gameplay simple, mais avec de nombreuses variations
+Graphiquement excellent…
+… la musique aussi…
+… et les doublages
+Des androïdes bien humains
+Des bonus sympas
+ Des messages d'actualités…
-…pas toujours subtiles
- le style de David Cage, pour ceux qui n'aiment pas
- quelques incohérences et quelques scènes discutables
- le point de vue du peuple humain en retrait
- l'importance de Kara dans le jeu au vue de ce que les trailers laissaient entendre



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Message laissé le 14/11/18 à 12:26

Un grand merci à toi Paradox pour cet avis éclairé.

J'ai eu l'occasion de jouer au jeu, pas au point pour l'instant de le pousser aussi loin que je l'aurai voulu mais c'est vraiment du solide. Comme toi, c'était ma première approche avec les jeux de David Cage et ce contact fut aussi pour ma part, très agréable. La mise en scène est particulièrement réussi et je te rejoins aussi sur la maîtrise des différentes ambiances du jeu. Chaque personnage possédant sa "propre ambiance".



Je n'en dirai pas forcément davantage pour l'instant mais je compléterai mon propos une fois que j'aurai plus avancé dans le jeu.



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On ne se rends jamais compte de ce que l'on a jusqu'à temps qu'on le perde.

Message laissé le 20/11/18 à 22:01

Le point qui m'embête le plus c'est que j'ai un peu l'impression que le jeu surfe sur la vague Blade Runner (ou I, Robot si on veut être moins gentil). Dans un sens, c'est une bonne intention mais ça peut vite devenir casse-gueule quand on se souvient que le rythme du film (et de sa suite) est très lent.

Ca se prête certainement très bien au style narratif mais me souvenant à quel point j'ai pu m'ennuyer devant les films cités au-dessus (ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas bien) (juste qu'ils sont chiants), je pense que je ne suis pas armé pour profiter pleinement de cet univers.



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Message laissé le 25/11/18 à 23:24

J'espère que tu le finisses assez rapidement, Necheku. Je vais poster un nouveau dossier révélant quelques secrets ou quelques opinions personnels comme je l'avais déjà fait avec Majora's Mask. Il faut que je sois sûr qu'il ait au moins un public.



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Message laissé le 26/11/18 à 12:45



Citation :


Mr. Paradox a écrit :
J'espère que tu le finisses assez rapidement, Necheku. Je vais poster un nouveau dossier révélant quelques secrets ou quelques opinions personnels comme je l'avais déjà fait avec Majora's Mask.




Pour être honnête, je ne sais pas si je le finirai. Comme je ne sais pas si je continuerai à jouer aux jeux vidéos bien longtemps. J'ai tellement à faire maintenant que je n'ai presque plus de temps pour jouer. Alors, tu peux faire ton article, je le lirai sans problème Smiley : lag11.png



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On ne se rends jamais compte de ce que l'on a jusqu'à temps qu'on le perde.

Message laissé le 31/12/18 à 10:27

Comme à chaque fois avec un jeu de ce réalisateur ça me donne bien envie d'y jouer et puis comme c'est toujours sur Play je dois une nouvelle fois passer mon tour Smiley : lag29.gif Mais je lirai quand même l'article suivant Smiley : lag18.png



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Did you get the number of that donkey cart?

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