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Blork & size.fac > Articles de Mr. Paradox > Lecture / Écriture > Instant Manga: Lost Paradise

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Message laissé le 22/12/15 à 18:50

Il faut savoir que les mangas ne sortent pas directement en format "manga", mais par chapitre dans un magazine. En général, l'auteur commence par un chapitre et, s'il a du succès, on en fait une série. Le magazine publie un chapitre à la fois. Si le manga perd de son audimat, l'éditeur prévient l'auteur d'accélérer la fin. Pourquoi je dis cela? Parce que la raison de pourquoi Lost Paradise est un mauvais manga, pour mon cas, peut avoir un lien avec l'ordre de faire une fin rapide.

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Classer ce manga dans la catégorie shônen est à la fois excellent et suicidaire. Sora et Tsuki sont inscrites dans le prestigieux lycée Utopia, réservé aux plus richissimes élèves.Mais en entrant dans la cour, Soma apprend que cet établissement dispose un jeu virtuel dans lequel des étudiants se battent avec des armes virtuelles. Quand il perd un combat, l'étudiant doit donner l'arme à son adversaire.
Le côté choquant vient du fait que l'arme vient de la femme. Chaque étudiante représente une arme (pistolet, sabre,...). Si une arme est brisée en deux par exemple, la femme ressent la sensation d'être brisée en deux. En dehors des combats, elles sont reléguées au rôle d'objets: elles obéissent à leur maître et leur maître peut les torturer comme bon ils leur semblent. Seule règle prenant la défense de la gent féminine: aucun homme n'a le droit de faire du mal à une étudiante appartenant à un autre étudiant.
Soma, ayant depuis toute petite le rêve d'être un "chevalier", tente de toutes ses forces de sauver les filles. Par chance, une mystérieuse femme lui donne le pouvoir de participer au jeu en tant que guerrier et non en tant qu'arme. Armée de cette nouvelle capacité, elle se lance dans une aventure qui ne dura que six tomes,.. et à raison.

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Commençons par les qualités: c'est bien dessiné. Que ce soit les personnages ou les décors, rien à redire à ce niveau. L'idée du jeu virtuel , bien qu'ayant déjà existé, s'intègre bien avec le message féministe du manga. Les règles accentuent aussi la misogynie du lycée. En gros, on avait de bonnes bases pour donner une leçon de vie importante que la société d'aujourd'hui adoucit, néglige, voire nie encore aujourd'hui.

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Mais les défauts rattrapent très vite les qualités et les dépassent de loin. Pour commencer, La logique de cet établissement: comment la police ne peut pas avoir fermé cette endroit? Même si le courrier et les lignes téléphoniques sont surveillés, il est impossible de savoir le manque d'éthique de ce lieu. Bon, c'est peut-être pour montrer que le problème n'est pas beaucoup parlé.
Mais, je pardonne moins le manque de personnalité de certains personnages. Soma est le héros de shônen classique: vaillante, têtue, altruiste, mais pas très futée. Cela reste acceptable. En revanche, certains sont aussi complexes qu'une huître, quel que ce soit le camp. A part une poignée, rien ne sauve ça de la noyade.
Autre défaut, les camps. On a les garçons méchants, ignobles et cruels d'un côté, et de l'autre, les filles gentilles, fragiles et sans défense dont une seule tente de s'opposer au premier. En plus d'être simpliste au possible, ceci cache une meilleure possibilité. Il aurait été plus intéressant que Soma crée un groupe où il y a des garçons qui ne tolèrent pas cette vision des choses (on est pas tous des enculés quand même).
En fait, on a le problème inverse à partir du volume quatre (c'est là que commence la descente). Le garçon je-suis-un-total-enfoiré-mais-en-fait-je-ne-voulais-pas-faire-cela-parce-que-au-fond-je-sais-que-c'est-mal apparaît. Ça passe une fois, mais pas la deuxième fois et le manga va en abuser par la suite. Quitte à choisir, autant garder l'idée que les garçons sont méchants plutôt que cette alternative.
Mais le summum de la médiocrité apparaît au dernier tome.... Pour faire simple, la fin du tome cinq prévoyait un combat final. Au début du tome six (le dernier), on nous raconte le passé d'un autre personnage à la place du combat. O.K., c'est une technique que j'ai déjà vu, donc j'accepte. Le problème, c'est que les actions de ce personnage sont, au mieux illogiques, au pire odieuses. Ensuite, on apprend que ce flash-back vient de l'inconscience de l'héroïne (déjà tu n'étais pas présente à certains moments, comment tu peux savoir ça donc?), car elle se serait évanouie entre les deux tomes. O.K., le coup du rêve pour expliquer l'histoire, c'est déjà carton rouge. Mais surtout, le défaut précédent est ici surutilisé: le boss de fin, le possesseur de l'établissement, les autres méchants, les garçons qui ont abusé des filles,... Tout le monde est pardonné et tout le monde vit heureux dans le... O.K., stop, là, c'est n'importe quoi. Ce n'est pas une bonne fin, c'est une idiotie sans nom.

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Rajoutant au fait que le message contre la misogynie n'est pas très efficace, notamment par le manque de liens avec la vie réelle. Cela aurait été plus percutant de préciser comment les femmes sont traitées ailleurs que dans ce lycée, car au final, on a l'impression que le problème ne vient que de cet endroit.

Si j'ai parlé de la publication dans les magazines, c'est peut-être parce qu'il a un lien entre la soudaine gentillesse des garçons et la fin totalement à l'ouest. Publié dans un magazine pour shônen, le public a dû en avoir marre du traitement du sexe masculin et se délaisse du récit. La première faute serait donc pour récupérer le public, la deuxième serait l'échec de la première solution.

Au final, Lost Paradise est un échec qu'on n'aurait pas voulu. Le message du manga méritait à être passé, mais le sentiment que l'auteur ne va pas au bout de ses idées et des fautes assez importantes ne me permettent pas de le conseiller. Dommage.

+ bien dessiné
+ concept de base intéressant
+ message important
- personnages inintéressants
- vision simpliste des méchants par leur sexe
- le changement de camp trop forcé
- le tome 6, un guide sur les fautes à ne pas faire
- le message, pas assez exploité dans la vraie vie
- Les idées, pas assez exploitées



Message édité 5 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 08/07/17 à 23:21.



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Message laissé le 03/01/16 à 13:13

Ben tu vois, dès le début, je pense que je n'aurais pas accroché. Avec une sorte de croisement aberrant entre Avalon, Battle Royale et je ne sais pas quoi pour la relégation du corps féminin à un simple objet manipulable à souhait, j'aurai trouvé ça con. Mais bon, la série a au moins eu le mérite d'aller au bout de son concept. Quelque part, le format dont tu parles au début est une bonne chose : Il évite de se lancer dans la lecture de tomes entiers d'une série qui n'en vaut pas le coup.



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Message laissé le 03/01/16 à 17:13

C'est vrai que c'est pratique cette idée d'arrêt forcé d'une série si elle est réellement insuffisante, mais elle apporte aussi son lot de problèmes. En plus du fait que la popularité n'est pas forcément un synonyme de qualité, il y a le fait que, si l'auteur a laissé exprès des zones d'ombre, il doit ou les condenser dans peu de pages, ou abandonner les révélations.



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Message laissé le 03/01/16 à 21:15

Je te troue un poil naïf quant au pourquoi de l'existence d'un tel lycée Smiley : lag30.gif. Dans la plupart des ce que j'appelle (je sais pas si c'est que moi ou si j'ai entendu ça autrepart) des Gakuen (mangas mettant en scène en premier lieu une ou des académies, et ou bien souvent les seitokai (bureau des élèves) ont des pouvoirs démesurés), la vraisemblance de tels établissements est tout à fait hors de propos Smiley : lag30.gif. Je ne sais pas si c'est le cas pour Shitsurakuen (Lost Paradise), mais il arrive très souvent qu'il s'agit de villes fictives, de dystopies ou encore de monde différents. Je dirais que faut pas trop s'attarder à se demander si un tel établissement existerait dans le monde réel Smiley : lag30.gif.

En tous cas, j'avais pas l'intention de lire le manga, et tu m'as conforté, c'est dommage qu'un tel message soit transmis de façon si maladroite (en fait je suis pas sûr de la profonde honnêteté du message Smiley : lag30.gif).



Message édité 2 fois. Dernière édition par Jonath lé là le 03/01/16 à 21:16.



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