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Blork & size.fac > Articles de Mr. Paradox > Les jeux vidéo > Utawarerumono, Mask of deception

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Message laissé le 21/09/17 à 00:10

En 2002, un jeu vidéo japonais est sorti sur PC : Utawarerumono. Malgré qu'il n'ait jamais quitté le sol japonais, son succès lui a permis d'être édité sur Ps2 (quatre plus tard) et sur PsP (six ans). Avant sa réédition, le jeu a même été porté en manga, puis en anime; le dernier étant déjà plus accessible pour le peuple occidental. Quinze après la sortie du premier jeu, une suite voit le jour sur Ps4 et PsVita (uniquement en téléchargement pour ce support)et dans nos étagères européennes: Utawarerumono, Mask of deception.

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Suite à un flash-back assez mystérieux montrant un laboratoire, un jeune homme se réveille dans une forêt enneigée à l'époque du Japon médiéval. Très vite, il se fait attaquer par un insecte de la taille d'un éléphant. En tentant de l'échapper, le pauvre bougre se retrouve dans une grotte. Malheureusement, l'insecte l'a poursuivi. Mais une créature bizarre, une sorte de slime rose, dévore l'insecte... avant de s'intéresser lui-aussi par le jeune homme. Bref, c'est ce qu'on appelle une mauvaise matinée.
Soudain, une jeune femme du nom de Kuon le sauve in extremis. Peu de temps après, à l'abri, elle lui apprend qu'elle l'a trouvé évanoui sur la route et qu'elle l'a soigné. En lui demandant son nom, le jeune homme se rend compte qu'il est amnésique. Kuon lui donne donc le nom temporaire d'Haku et lui promet de veiller sur lui jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller seul.
Cependant, beaucoup de choses clochent. En dehors de Haku, tous les personnages ont des oreilles et une queue d'animaux. De plus, il semble que Haku soit physiquement plus faible que les autres personnes, alors qu'il possède une meilleure intelligence.
Avec l'aide de Kuon et de ses futurs amis, Haku se retrouvera dans de nombreuses conflits: arrêter des criminels, participer à des guerres et surtout protéger la cité impériale Yamato. La tâche ne sera pas aisée, surtout avec son passé qui cache une terrible tragédie.

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Le jeu se divise en deux parties: le Visual-Novel et la stratégie.
Dans la première, le jeu montre des personnages fixes et un texte se défile en-dessous. Le texte peut être un dialogue, les pensées d'Haku ou une description de la scène. A certains moments, l'histoire nous gratifie d'une image. Ces dernières sont toutes magnifiques; on voit bien que les dessinateurs ont pris leur travail au sérieux. De même, si les musiques savent se faire discrètes, elles collent toutes à l'ambiance. Certaines sortent même du lot comme la musique des crédits.
Evidemment, cette partie scénarisée peut être vue comme un défaut pour ceux dont la lecture n'est pas un de leur passe-temps favoris. Deux autres inconvénients viennent noircir le tableau. Si les voix en japonais sont de bonne qualité, les sous-titres sont en anglais. Pour ceux qui croient que "Shakespeare" est un synonyme de "je meurs", l'histoire deviendra des grands moments d'ennui. Justement, le deuxième défaut est la répartition entre les phases d'histoire et les phases de gameplay. Des fois, il n'y a que dix minutes de scénario entre deux batailles, mais la majorité du temps, on dépasse aisément les trente minutes. Il y a même un moment où on avait deux heures d'histoire. Si vous ne tolérez pas un minimum les Visual-Novel, pas la peine d'acheter le jeu, vous le détesterez. Et pourtant, c'est peut-être le point fort du jeu.

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Jouer un héros amnésique est une astuce surutilisée. On cache ainsi son passé qui jouera étrangement un rôle primordial plus tard. Cependant, l'amnésie du héros permet aussi de familiariser un néophyte dans un univers inconnu. Le héros ne sait pas comment marche ce monde tout comme le joueur. Une solution parfaite pour ceux qui n'ont pas joué au premier Utawarerumono. D'ailleurs, même si des clins d'œil sont fréquents au premier jeu, il n'est pas primordial d'y avoir joué pour comprendre celui-ci. Je crois même que je jeu a plus d'impact sans ce bagage. Et tant mieux car j'adore l'histoire.
Si les phases de dialogues sont si longues, c'est pour mieux développer les personnages. Le jeu n'hésite pas à prendre vingt minutes pour montrer le héros et Rurutie en pleine élaboration une nouvelle recette de cuisine. Ca a l'air idiot à première vue, mais on finit justement par s'attacher aux personnages du jeu. A Haku le fainéant au grand cœur, à Kuon la "grande sœur" du groupe ultra gloutonne, à Rurutie la grande timide chevauchant un poussin faisant un peu près sa taille,... On rit lorsqu'ils sont dans des situations cocasses, on s'inquiète dans les situations graves,... Bref, on s'identifie à eux.
L'histoire, d'ailleurs, est extrêmement passionnante. Pour commencer, le joueur comprend que quelque chose cloche entre Haku et le monde dans lequel il évolue. Rien que cette énigme suffira à vous scotcher dans votre fauteuil. L'humour est aussi très présent (le passage du Shogi m'a presque tué). Les nombreuses intrigues s'enchainent naturellement, en passant par des plus simples et des plus innocentes à des plus complexes et des plus importantes. D'ailleurs, pas toutes les intrigues trouvent une fin dans le jeu. Ils seront sans aucun doute dans résolus dans le prochain jeu.
Evidemment, c'est un avis assez subjectif pour le coup, mais j'assume.

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Les phases de stratégie ressemblent beaucoup à ceux de Final Fantasy Tactics (je pense). Imaginez un échiquier sur lequel vos personnages évoluent. L'ordre des personnages est indiqué, ordre classé en fonction de la vitesse des personnages : plus il est rapide, plus vite son tour suivant viendra. Le gameplay est bien fourni ici. Pour commencer, toutes les attaques et les soutiens sont des enchaînements. Au fil des niveaux, vous débloquez de nouvelles extensions pour vos enchaînements de base. Sachez aussi que vos attaques n'ont pas tous la même portée: certaines sont à distance, d'autres attaquent tout ce qui a autour de vous, d'autres modifient la position du joueur, etc. Si tous les personnages ont, au minimum deux attaques, certains disposent des capacités de soutien (points de vie, attaque améliorée,...). Cependant, tous fonctionnent sur un système de rythme. Si vous appuyez (ou relâchez selon les attaques) au bon moment, vous transformez vos attaques en attaques critiques. Et si jamais vous avez mal joué un tour, sachez que le jeu vous permet de retourner à un tour antérieur.
Parmi les autres subtilités, il y a le Zeal. Cette barre augmente au fil des attaques données. A son maximum, elle donne directement le tour au personnage tout en augmentant les stats. De plus, si votre niveau est assez élevée, vous pouvez aussi enclencher le Final Strike. Une attaque finale et cinématique qui mettra fin au Zeal. Attention, les ennemis peuvent aussi user du Zeal. Pour continuer dans les subtilités, il y a les affinités (l'eau bat le feu), les poisons, les paralysies, etc.
Plus vous gagnez des niveaux, plus vous gagnez de compétences passives. Certaines sont automatiquement et définitivement équipées à des personnages spécifiques alors que d'autres sont équipés par le joueur. Certaines réduisent les dégâts, d'autres augmentent la capacité de mouvement, d'autres donnent des esquives ou des contres, etc. De plus, à chaque fin de combat, vous gagnez des points pour augmenter les points de vie, l'attaque, la défense ou la vitesse des personnages.

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Cependant, malgré le gameplay amusant, les défauts sont nombreux dans cette phase-là. Pour commencer, c'est à ce moment là où les vrais graphismes apparaissent. Ce n'est pas moche, ça a même un certain charme, mais je suis sûr qu'on pouvait faire largement mieux. Cela est surtout visible pendant les Final Strike.
Ensuite, si vous avez trouvé mes explications sur le gameplay brouillonnes, sachez que c'est le cas aussi dans le jeu. Certes, on a un guide qui nous explique assez bien les différentes règles et on finit par savoir ce que fait tel ou tel personnage, mais c'est assez difficile de tout vérifier au niveau des ennemis. Là où dans un Fire Emblem, il était évident qu'un archer ne peut qu'attaquer qu'à deux cases de distance de sa cible, ici on ne peut pas trop deviner la portée des attaques à moins d'analyser l'ennemi. Le problème est qu'on doit calculer la distance avec la portée de son attaque car le jeu ne le fait pas tout seul. A la longue, on finit par ne plus prendre en compte les capacités de l'ennemi.
Assez paradoxalement, malgré ce côté brouillon, le jeu est plutôt facile. Pas de mort permanente, la stratégie de tuer les adversaires un par un marche même plutôt bien. La faute à des cartes très petites qui limitent grandement le nombre d'ennemis. En général, les combats se finissent en une dizaine de minutes maximum... du moins dans les deux premiers tiers du jeu car les derniers niveaux sont plus complexes et demandent pas mal de réflexions. Le contraste entre la longueur de l'histoire et la rapidité des combats montrent un déséquilibre très frappant. J'ai fini le jeu, avec ses vingt-cinq batailles, en vingt-cinq heures. Dans une heure, il y avait dix minutes de combat et cinquante minutes d'histoire. Heureusement, vous pouvez rejouer aux niveaux déjà joués et vous débloquez le Dream Arena après avoir fini le jeu. Ici, vous jouez à seize nouvelles batailles avec une difficulté beaucoup plus élevée.

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J'ai vraiment envie de vous conseiller Utawarerumon, Mask of deception. Je me suis bien amusé pendant les batailles et j'ai adoré l'univers et les personnages. Le problème est que le scénario est tellement mis en avant qu'il éclipse le gameplay. Si vous n'aimez pas les longues histoires ou que vous cherchez un jeu avec énormément de gameplay, je vous dirigerai plutôt vers Fire Emblem. Sinon, peut-être accepterez-vous de donner une chance à un jeu méconnu du public occidental? Ca vaut sans doute le coup, non?
Une suite existe déjà: Utawarerumon, Mask of truth. Dès que je le trouve, je vous donne mon avis.

+ Un univers passionnant avec sa mythologie et ses personnages attachants.
+ Un scénario qui nous familiarise avec l'univers...
-... mais qui prend son temps...
- ... et uniquement en anglais
+ Les musiques et les doublages sans défaut
+ Les artworks magnifiques
+ Les graphismes mignons...
-... mais perfectibles
+ Un gameplay de stratégie avec beaucoup de fonctions...
-... mais un peu brouillon et un peu trop facile au début.



Message édité 3 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 12/10/17 à 12:49.



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