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Blork & size.fac > Articles de Siderth > Les jeux vidéo > Dossier : Consoles à succès - La Famicom ( NES )

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Message laissé le 22/04/13 à 00:13

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Introduction :

La Famicom ( pour Family Computer ) est une console de salon conçue et produite par Nintendo. Elle fût commercialisé en 1983 au japon puis dans le reste du monde à partir de 1985 sous le nom de NES ( Nintendo Entertainment System ).

Elle est le second succès de la firme dans le domaine vidéoludique avec les Game&Watch. En plus de relever un marché à l'agonie, elle va révolutionner le monde du jeu vidéo grâce à une innovation et une audace sans précédent.

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Un heureux hasard :

Revenons un instant au temps de Pong. Ce jeu, créé par Atari, firme puissante de l'industrie du jeu vidéo aux Etats-Unis, remporte un énorme succès et fait couler la petite monnaie en abondance. Cette réussite égaie l'appétit d'autres géants venus de tous horizons, qu'ils soient dans l'informatique ou le jouet. Nintendo, une corporation, s'intéresse aussi à ce marché naissant et fait quelques tentatives en arcade qui ne connaîtront pas de suite dans le milieu. Le succès est davantage fleurissant avec les Game&Watch, concocté par un certain Gunpei Yokoi ( qui inventera le Gameboy plus tard ). La seconde génération du jeu vidéo débute, c'est l'explosion des consoles et des jeux qui les accompagnent. Au même moment, un dénommé Shigeru Miyamoto postule au poste de Designer car il est intéressé par les jouets. Dans un premier temps, le recruteur de Nintendo refuse sa candidature sous prétexte qu'ils ont déjà quelques personnes affectées à ce poste.

Malgré tout, il réussit à intégrer l'entreprise et commence par des dessins d'emballages. Mais un élément va tout précipiter. Le jeu Space Invaders fait un carton énorme à travers le monde. Pour Nintendo, c'est certain, le marché du jeu vidéo rapporte. Seulement, la firme n'a pas beaucoup de Designer et doit se contenter des quelques employés parmi lesquels Shigeru Miyamoto. Ce dernier se voit confié la création et la réalisation d'un jeu et il ne va pas laisser passer sa chance. Sa première création, sortie en 1981, n'est autre que Donkey Kong dont les bornes partent comme des petits pains. C'est la naissance d'un créateur de jeu vidéo hors-norme.

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Un projet ambitieux :

Les divers succès de Nintendo corroborent sa conviction en sa qualité de créateur. Hiroshi Yamauchi, président de Nintendo, souhaite alors créer sa propre console et fait une demande irréalisable pour l'époque : Créer une console ayant les capacités des bornes d'arcades à petit prix. Car Yamauchi le sait, les japonais ne débourseront pas plus de 15 000 Yens ( soit 1000francs = 150euros ) pour une console de salon. Seulement, les processeurs 16bits étant trop couteux, Uémura opte pour des processeurs 8 bits, un peu vieillissant mais d'assez bonne qualité. Pendant des mois, les équipes de Nintendo rognent sur tous les aspects techniques et esthétiques de la console pour arriver sous la fameuse barre des 15 000 yens.

Néanmoins, les sociétés qui réalisent les matériaux refusent de les produire à un tel coût et ne croient pas au futur succès de cette machine. Et pour cause, le prix demandé par ses sociétés pour la future née était de 200euros. Mais contre toute attente, une société du nom de Ricoh accepte l'offre proposé par Nintendo car elle connaît bien les succès des Color TV Game, premières consoles de salon de la firme. Derniers détails, la manette est pourvue d'une croix multidirectionnelle car les joysticks sont trop couteux et moins fiables. Uémura ira même jusqu'à raccourcir la longueur des fils de manettes pour rentrer dans ses frais. Le prix atteint dépasse quelque peu les 15 000 yens mais reste très attractif façe à la concurrence du moment.

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Un lançement au départ effrayant mais finalement réussit :

Le 15 juillet 1983, la Famicom est mis en vente au japon avec en tête d'affiche Donkey Kong, tiré de l'arcade. Les joueurs ne restent pas de marbre façe à cette prouesse mais pas de quoi les impressionner, il faut dire que le jeu date. Rien ne la différencie non plus de ses concurrentes et les ventes ne décollent pas. Pire, les premières séries comportent des anomalies qui seront renvoyées et vite corrigées. Nintendo commence à douter mais Uémura reste confiant dans la suite et il va avoir raison. Et c'est la sortie de Super Mario Bros, signé par le maître Miyamoto, qui va rassurer la firme en plein balbutiement. Sorti quelques temps avant sur bornes d'arcades, la Famicom réussit l'exploit de transcrire à la perfection les graphismes de l'époque. Accompagné par un gameplay savoureux, une prise en main immédiate et une innovation sans précédent, le jeu fait exploser les ventes dans tout l'archipel.

La concurrence ne peut en faire de même et se fait littérallement souffler par un plombier moustachu dont le nom est sur toutes les lèvres nippones, Mario. La Famicom, en plus d'être attractive et étant la machine la plus puissante du marché, concrétise un rêve vieux comme les bornes, l'arcade à la maison. Et si elle est relativement peu onéreuse, c'est parce que Nintendo à décidé de ne pas tirer de bénéfices sur sa machine mais sur les jeux. Une politique à contre-courant de ce qui se faisait à cette époque mais qui abaisse grandement le prix à l'achat. Quelques temps après, des jeux vidéos adaptés de jeux japonais, comme le Mah Jong, voient le jour et sont destinées plus aux parents. La Family Computer porte décidément bien son nom, le public japonais est définitivement conquis. Nintendo finit par enfoncer le clou sur la concurrence avec quelques jeux éducatifs pour montrer que la console est aussi instructive que les micros-pc.

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L'amérique, l'amérique... :

Un an après la sortie de la Famicom, Nintendo compte s'attaquer au marché américain, l'un des plus florissant. Seulement, ce dernier est en difficulté après le violent krack de 1983 où l'industrie du jeu vidéo s'est en grande partie écroulée. De plus, il faut revoir l'aspect de la console car la Famicom ne convient pas à cette contrée, sans compter que le nom Nintendo est inconnu du public américain. Elle sera rebaptisée Advanced Video Systems avec laquelle on avait ajouté un synthétiseur et un clavier. La présentation au CES sera un échec, personne ne veut d'une console de salon "de plus". Les designers réorientent leur travail vers ce que l'on connaît de nos jours, la NES. Pour garantir le succès commercial, Nintendo tente une alliance avec la prestigieuse firme Atari, très reconnue aux Etats-Unis. Mais cette dernière refuse catégoriquement de s'allier avec ce "rival" qui a travaillé avec ses anciens adversaires. De plus, Atari croit en son futur projet, l'Atari VCS 7800, en qui il espère redorer son blason.

Devant l'échec de ce partenariat, Yamauchi décide de commercialiser seul sa console dans une zone test, elle sera New-York. Présentée lors d'une réunion de consommateurs, la NES essuie un avis très négatif. Les experts iront jusqu'à dire que le produit serait rejeté. Mais l'audace de Nintendo va finir par payer. En plus de la console, un pistolet laser et ROB, un robot intégré au système de la NES, tout cela pour se différencier de la concurrence. Par un contrat très alléchant, la firme se dote de l'appui des distributeurs et peut commercialiser sa console. 50 000 exemplaires sont distillés dans plusieurs magasins de New-York. Malgré l'avis de spécialistes qui qualifiaient le projet de suicidaire et un monde vidéoludique à l'agonie, la NES réussit à se vendre et rencontre le succès escompté grâce à Super Mario Bros qui relance toute une industrie. Un an après la commercialisation à New-York, les ventes s'étendent à tout le continent et explosent.

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A l'assaut de l'Europe :

Après avoir conquis les continents japonais et américain, Nintendo veut investir l'Europe. Entre temps, une firme nommée Sega sort la Sg-1000 qui deviendra la Master System au japon mais se fait ramasser à la petite cuillière par notre géant comme le reste de la concurrence. Pas d'inquiétudes donc pour BigN qui confie la délicate tâche de distribution à Mattel pour le continent européen. Ce dernier, ne prenant pas vraiment les choses à coeur, fait mal son boulot et les conséquences sont immédiates.

La Master System, totalement rossée dans son pays d'origine, se voit affichée comme l'égal de son adversaire dans la presse et la distribution des deux machines se fait en même temps. Par conséquent, les deux consoles font jeu égal malgré l'impressionnant arsenal de licences tiers côté Nintendo. Façe à ces arguments de choc, la Master System tente une résistance honorable mais n'est soutenu par aucun éditeur, tous ayant signé des accords avec Nintendo. Finalement, ce dernier finira par prendre l'ascendant sur son rival japonais.

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Innovation, audace, créativité, combativité :

Ces mots sont bien représentatifs de la firme qui ne lésine pas. En plus des accords commerciaux, Nintendo innove à tous les niveaux, que ce soit :
* Les systèmes de sauvegardes incorporés dans les cartouches.
* Les Famicom Disk Fax, permettant d'envoyer ses scores à Nintendo via des disquettes, engendrant des concours dans lesquels la firme récompensent les meilleurs joueurs.
* Une politique de bénéfices innovante et suivie par tous les constructeurs à venir.
* Le Seal of Quality, garant de la sécurité des jeux pour éviter le krack de 1983.
* Le design futuriste de la console et sa grande puissance.
* D'un créateur hors-norme, Shigeru Miyamoto, qui a sublimé la Famicom de titres légendaires.
* D'un marketing omniprésent et d'une dépendance, volontaire ou non, suscitée auprès du public par la console elle-même, les pubs, les magazines ou même les céréales Nintendo.
* De par l'audace de ses dirigeants qui n'ont jamais fléchi même lorsque le contexte était défavorable.
* Dans la conception de jeux novateurs, loin des actions répétitives des jeux d'arcades de la seconde génération.

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La Famicom est et restera comme le succès le plus brillant de Nintendo à une époque où sa prestance était à l'apogée. Elle à complètement écrasée une concurrence à l'agonie et vieillissante, sa copie fut parfaite. Symbôle de renouveau, de révolution, de créativité, elle a continuée tout au long de son existence à distiller ses chefs d'oeuvres gravés au fer rouge dans la mémoires des anciens joueurs.



Sources :
http://loup77.e-monsite.com/pages/content/la-troisieme-generation/la-genese-et-le-dedut-de-la-famicom.html

http://www.youtube.com/watch?v=fLdhKey3KQg

http://www.youtube.com/watch?v=UMuIh2Udu_I

http://www.youtube.com/watch?v=NB3R4w0z2_M

http://www.grospixels.com/site/nes.php

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Message édité 8 fois. Dernière édition par Siderth le 05/05/13 à 01:08.



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Atteint de SegaMania ( et c'est contagieux en plus ! ). Sega c'est plus fort que toi !

Message laissé le 22/04/13 à 18:09

Encore un bel article très documenté. C'est vrai que la nes a vraiment eu quelques jeux révolutionnaires.



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