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Blork & size.fac > Articles de Siderth > Les jeux vidéo > Dossier : La Megadrive

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Message laissé le 25/03/13 à 22:53

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Introduction :

La Megadrive est une console conçue et produite par Sega sortie en 1988 au japon, 1989 en amérique du nord et 1990 dans le reste du monde. C'est le second modèle de machine élaboré par le constructeur puisque la Master System s'est vu décliner en 3 versions.

La sortie de cette nouvelle console a lieu dans un contexte plutôt défavorable pour Sega car la NES fait des ravages sur les sols américains et nippons. Pourtant, en 1988, la firme d'arcade va frapper un grand coup avec sa première 16-bits, véritable révolution sur le marché du jeu vidéo.

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Une conception secrète :

Fin 1986. Sur le marché des console, la Famicom de Nintendo explose tous les records de ventes. Grâce à ses licences phares, aux accords signés avec une multitude d'éditeurs, sa mascotte mondialement connue et sa popularité, la machine est élevée au rang de meilleure console 8-bits. La Master System en face ne peut pas se targuer de tels avantages et est handicapée par un retard de distribution qui sera fatale à la machine au japon et aux USA. Seul l'Europe, l'Amérique du Sud, l'Australie et bien évidemment la France lui porteront de l'intérêt mais malgré des qualités indéniables et de très bons jeux, la Master System ne peut suivre la cadence.

C'est alors que Sega se tourne vers le futur, vers une console bien plus puissante. Dans le plus grand secret, la firme confectionne une machine aux capacités spectaculaires pour l'époque, elles nécessiteront en tout deux années de conception. La société bénéficie d'une longueur d'avance sur ses concurrents puisque sa console est basée sur la même architecture que le système 16 employé par les bornes d'arcades. Il reste cependant le souci de la ludothèque qui a tant porté préjudice à la Master System, dès lors Sega va tout faire pour attirer les développeurs sur son nouveau support.

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Un lancement agressif :

Nous sommes en Octobre 1988. La Megadrive déboule au japon à la grande stupeur générale des joueurs, des développeurs et surtout de Nintendo qui ne s'attendait pas à une telle réponse. Et Sega ne va pas y aller avec le dos de la cuillère côté marketing. Seulement, la nouvelle console de salon n'attire pas le public japonais déjà conquis par une NES au sommet de sa forme. En revanche de l'autre côté du pacifique, on se frotte les mains et pas seulement les joueurs. En 1989 la Megadrive, rebâptisée Genesis pour ce coin du globe, aborde les côtes américaines. La sortie de la machine est préparée dans les grandes règles avec un slogan choc et le résultat est immédiat. L'engouement outre-atlantique prend des proportions énormes au point que Sega rallie des éditeurs sous contrat avec Nintendo.

La firme enfonce définitivement le clou sur la PC-Engine et la Nes grâce à son marketing et sa ludothèque vertigineuse ( arcade, sports, plateformes, adapteur MS, ect... ). Il faudra attendre l'année 1990 pour voir la Megadrive débarquer en Europe ainsi que dans le reste du monde, devancée par des critiques élogieuses de magazines qui la chouchoutent. Grâce au succès de la Master System qui égalait sa concurrente dans cette région, la Megadrive submerge littéralement la console de Nintendo. Les succès américain et européen permettent à la console de Sega de se doter de grandes licences et de populariser sa console face à une Nes vieillissante.

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Les ingrédients du succès :

Aux Etats-Unis, la campagne commerciale de Sega fut virulente contre la Nes avec cette phrase qui résonne encore dans les souvenirs des joueurs américains : "La Genesis fait ce que Nintendo ne fait pas!" en plus d'aligner des jeux impressionnants. En Europe, nous avons eu le droit à une campagne que tous les joueurs connaissent : "Sega, c'est plus fort que toi!" ou encore "Salut, c'est moi Maître Sega!". Elle restera la plus connue et pour preuve :

Vous rappelez-vous le slogan de la Nes? ( Nintendo, plus c'est intelligent plus c'est amusant! )
Ou de la Playstation? ( Ne sous-estimez pas la puissance de la PlayStation! ).

La Megadrive dispose donc d'une bonne réputation, de jeux de qualités, de soutien de joueurs et d'éditeurs mais il manque l'ingrédient clé, celui qui va élever Sega au même niveau que Nintendo et faire exploser ses ventes, une mascotte égalant le plombier. Une des autres raisons du succès de la Megadrive est l'absence d'une concurrence digne de ce nom, Nintendo ne prenant pas vraiment au sérieux la menace Megadrive, ce qui explique le retard de sa réaction.

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Une mascotte légendaire :

Si Nintendo s'est vite matérialisé dans Mario, cela à été plus compliqué du côté de Sega. Les premières tentatives ont démarrées avec Alex Kidd sur Master System mais jamais ce héros n'est jamais arrivé à la cheville du plombier moustachu. On tente de faire prendre la mayonnaise sur d'autres héros comme Joe Musashi ( Shinobi ), Tom-Tom ( Wonder Boy ) et même Mickael Jackson ( Moonwalker ). Toutes ces tentatives restent vaines mais Sega organise un concours interne de dessins. A l'image de Mario, le jeu d'accueil du héros sera de type plateforme, celui étant développé en parallèle de la conception de la mascotte.

Des centaines de héros de toutes sortes sont matérialisés en dessins et la firme opte finalement pour un lapin qui peut s'accrocher avec ses oreilles et lancer des objets. Seulement, au fur et à mesure que le jeu se développe, le héros et ses capacités ne coïncident pas avec le level-design. C'est alors que Yuji Naka et Naoto Oshima, membres de la future Sonic team, propose une mascotte séduisante, un hérisson qui possède la capacité de se rouler en boule pour tuer les ennemis. Il reste un nom à lui donner, les développeurs l'appeleront SuperSonic, en raison de sa vitesse de course vertigineuse, mais il sera raccourci à Sonic car le nom d'origine était trop long. Sa couleur bleue est évidemment tirée de celle du logo de Sega.

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Première apparition de Sonic dans Rad Mobile ( il pend en haut de l'écran ).

La riposte de Nintendo :

En 1987, Nec s'associe à Hudson-Soft, premier éditeur tiers de la Nes, pour créer la PC-Engine. Pour atténuer la menace de cette nouvelle venue, Nintendo use d'une politique étrange, il annonce le remplacement de sa NES mais ce n'est qu'un coup de bluff. La console de Nec se vend plutôt bien au japon et fait de l'ombre à la console de Big N, ce qui inquiète ce dernier mais pour un temps seulement puisque la Nes conserve son monopole. Néanmoins, la société travaille sur des prototypes et prépare la riposte pour montrer qui est le vrai patron.

La sortie de la Megadrive au japon n'inquiète pas vraiment notre géant. Seulement, la percée de Sega aux Etats-Unis saborde lourdement les ventes de la Nes dans cette contrée. C'est à partir de ce moment que Nintendo accélère la cadence pour sortir assez rapidement sa 16-bits car son empire se fait grapiller. A ce moment pourtant, Nintendo ne prend toujours pas conscience du danger que représente Sega mais ils vont vite s'en rendre compte.

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Le duel des Titans :

Les deux consoles étant sorties dans le monde entier, la guerre débute entre les deux firmes. La Super Nes annonce la couleur avec 300.000 unités vendues le premier jour mais Sega rétorque par un marketing très violent. Pourtant, la console de Nintendo démontre tout son potentiel par des licences phares et pour beaucoup ( Nintendo y compris ), la Megadrive à atteint son maximum de puissance et la Super Nes n'en fera qu'une bouchée. C'est à ce moment précis que Sega sort l'artillerie lourde et sublime toute la communauté du jeu vidéo. Sonic The Hedgedog fait taire les mauvaises langues et dévoile la formidable puissance de la Megadrive dont les ventes explosent. Le jeu est un succès planétaire grâce à son gameplay très accessible et sa vitesse démesurée. Sega va même se payer le luxe de critiquer la Snes qui ne peut pas faire aussi bien à cause de son processeur deux fois plus lent.

Le coup est rude pour Nintendo qui prend finalement conscience de la menace Sega et la bataille des 16-bits fait rage. Licences exclusives, jeux third-party, accords avec les éditeurs, marketing, on assiste à une véritable guerre sans pitié synthétisée par les deux mascottes, Mario et Sonic. Mais le vent tourne en faveur de Nintendo qui remonte doucement la pente grâce à des jeux d'une qualité exceptionnelle. Le marché américain est progressivement reconquis et seul l'Europe et le Brésil seront à dominance Sega.

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Le bras de fer des technologies :

Le souci du processeur de la Super Nes va rapidement être réglé par Nintendo grâce aux fameuses puces contenues dans certaines cartouches de jeux. En alliance avec la société Argonaut, Nintendo développe plusieurs puces destinés à améliorer la vitesse de calcul de sa console. Cet aveu de faiblesse devient un atout marketing et ampute la Super Famicom de son talon d'achille . La plus célèbre est évidemment la puce Super FX.

Du côté de Sega, on s'essaie aussi aux puces mais un seul jeu aura le droit à ce traitement faveur mais pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Virtua Racing, entièrement modélisé en 3D. Puis vient le Mega-CD dont l'existence connaîtra un échec important car en plus du coût, les évolutions graphiques et sonores ne sont pas au rendez-vous. Un dernier addon sera mis en vente, le 32X. Cette fois-ci, l'avancée est considérable mais les ventes sont désastreuses car l'extension est lancée en même temps que la Saturn. Ces deux échecs porteront un important préjudice à la crédibilité de la firme.

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La Super Nintendo finira par prendre l'ascendant sur la Megadrive et s'impose comme la gagnante grâce à une ludothèque grandissante et d'une qualité graphique exceptionnelle ( Starwing ou Donkey Kong Country ). Au final la console de Sega s'est vendue à environ 29 millions d'exemplaires contre environ 49 millions pour sa concurrente. Mais à travers sa machine, la firme du hérisson à prouvé sa qualité, son savoir-faire et s'est faite un nom. Elle marque l'apogée de Sega au sommet de sa créativité, de son inventivité et de son talent hors-norme dans les jeux et les campagnes commerciales. N'oublions pas Altered Beast, Monaco GP, Streets Of Rage, Alien Storm, Moonwalker, Shining In The Darkness, Shining Force, Landstalker, la série des Phantasy Star, Thunderforce IV, Soleil, Virtua Racing et bien entendu Sonic The Hedgedog ainsi que d'autres que je n'ai pas cité qui ont marqués à jamais cette console d'exception.

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Message édité 7 fois. Dernière édition par Siderth le 26/03/13 à 20:39.



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Atteint de SegaMania ( et c'est contagieux en plus ! ). Sega c'est plus fort que toi !

Message laissé le 26/03/13 à 10:38

Tiens, il me semblait que la Megadrive, c'était plus de l'ordre des quarante millions de vente. Comme quoi. Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

Merci pour le dossier.



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Message laissé le 26/03/13 à 12:28

Pareil, c'est le nombre qui était annoncé sur Wikipédia. Bizarrement, jeuxvidéo.com donne le même nombre ( soit environ 40 millions ) :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mega_Drive

http://www.jeuxvideo.com/dossiers/00015179/l-histoire-de-sega-une-console-surexploitee-007.htm

39,70 millions alors que :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_consoles_de_jeux_vid%C3%A9o_les_plus_vendues

Cette seconde page prend VGChartz comme source, donc du fiable. Le problème est qu'on manque de précision sur les ventes Brésiliennes et Australiennes, régions où Sega à fait un bon score mais je n'arrive pas à trouver d'informations sur le sujet.



Message édité 1 fois. Dernière édition par Siderth le 26/03/13 à 12:29.



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Atteint de SegaMania ( et c'est contagieux en plus ! ). Sega c'est plus fort que toi !

Message laissé le 26/03/13 à 20:40

Ah là là ... je regrette de ne pas avoir pu vivre cette période qui a dû être éprouvante dans l'histoire du jeu vidéo !

Pour me rattraper, je rachète une SNES et une Megadrive, Hop ! Smiley : lag30.gif
Merci pour ce dossier, très instructif !



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Un jeu est fait pour jouer !
Style de jeu ? BOURRIN !!! Image

Message laissé le 26/03/13 à 21:03

In the land of America, on avait aussi des commercials du genre «Genesis does what Nintendon't» Smiley : lag30.gif (d'où ma signature)


http://www.youtube.com/watch?v=k7nsBoqJ6s8



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Ma chaîne de musique

BL Smiley : icon_bounce.gif RK

Message laissé le 26/03/13 à 22:49

Fallacy > C'était une très belle époque où l'on a eu deux constructeurs au sommet de leur créativité. C'est dommage que Sega se soit orienté vers de mauvais choix car les deux machines auraient sans doute fait jeu égal.



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