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Message laissé le 04/12/12 à 14:49

Rêveception


Déjà que je trouve que les fêtes foraines ne sont pas accueillantes à la base, là, on franchit une nouvelle étape dans l'art de faire comprendre à quelqu'un quand il doit rebrousser chemin.

Parce qu'elle tire la gueule dès qu'on lui offre un cadeau qui lui fait plaisir, qu'elle a la vilaine manie de se mettre à dos tous ses copains de classe et qu'elle se tape aussi des bad trips à faire passer ceux de Trainspotting pour un épisode des Umizoomi, le papa de l'emmerdeuse de service qui sert malheureusement de personnage principal à ce film décide de la changer de villes dès que l'envie lui prend. Ah oui, détail : Des méchants monstres qui s'amusent à se planter des scies circulaires en travers de la tronche sont à ses trousses.


Outre le jeu de mots débile à faire avec l'expression "se faire poser un lapin" on peut aussi noter le schéma que le réalisateur gardera tout au long du film pour essayer de foutre les pétoches : Le lapin va brusquement tourner la tête, on aura un bruit strident pour l'accompagner suivi d'un gros plan sur le visage apeuré de la fille. Génial !

Silent Hill : Revelation 3D, en gros, c'est ça :
Sean Bean (ce qui suffit à être un spoiler pour toute personne ayant un minimum de culture cinématographique)
Pyramid Head qui fait tourner un manège à la seule force de ses petits bras (je ne plaisante même pas)
Carrie-Anne Moss en plus moche (on dirait Julia Roberts avec la tronche qu'elle devrait normalement avoir compte tenu de son âge) (ça, ça fait peur)
Un réalisateur qui ne sait pas ce qu'il fait là
Un film d'horreur pour lequel la seule chose qu'on trouve à dire serait « Wahou ! Les décors sont pas mal foutus ! »


" Wahou ! Les décors sont pas mal foutus ! "
"Ah ouais, tu trouves aussi ?"

Véridique ! C'est la première fois depuis de nombreuses années que je m'emmerde autant devant un film annoncé comme étant un film d'horreur. Ma culture Silent Hill n'est pas très développée et le peu que je sais, je le dois à l'impressionnante chronique rédigée sur le sujet par le père Third. C'est du bon. Si ! Et ça permet de comprendre des tas de petites références mal utilisées comme les lapins roses ou les infirmière méga-canons mais avec une tête toute moche. Le premier film basé sur cet univers était une grosse fumisterie qui coûta d'ailleurs sa popularité à son réalisateur. On pouvait entre autres lui reprocher le final complètement con qui insultait carrément le spectateur en le prenant par la main pour mieux lui expliquer le twist idiot. On retrouve cette vilaine tendance à insinuer que le spectateur est trop demeuré pour attendre que les informations viennent d'elles-mêmes pour l'aider à comprendre des éléments se déroulant au début du film. Là, à chaque pseudo-mystère, l'explication vient deux plans plus loin. Et même si on ne trouve pas ça logique, c'est comme ça donc il faudra faire avec. On zigzague alors entre des plans glauques appuyés par une lumière bien choisie mais foutus en l'air par un réalisateur qui non seulement ne sait pas créer l'horreur mais qui ne donne surtout pas à un seul moment de vouloir ne serait-ce que faire semblant de la distiller. Donc, on s'emmerde !


Ouais, les monstres sont non seulement des gros pervers mais en plus ils en foutent de partout.

Le scénario de cette suite démarre quelques années là où le précédent s'était arrêté. La fillette a grandi mais Silent Hill vient la récupérer parce que sinon la méchante, la vraie, ne pourra pas faire son numéro de voltige contre Pyramid Head, moment qui, vous vous en doutez, vaut son pesant de cacahuètes tellement il est foiré. Là où le premier présentait la ville comme une entité à part entière déchirée entre les humains et les représentations de la haine d'une fille brûlée vivante, le second présente la ville comme... comme une connasse de succession d'immeubles et de routes. A aucun moment on ne sent un réel malaise ou un moindre pet de tension. Jouant sur les classiques bruits venant de la pénombre pour faire sursauter, le réalisateur se noie alors dans des moments de franche pantalonnade notamment lors de l'apparition de Leonard, joué par le Bret Stiles de la série Mentalist (vous dire le niveau) ou lorsque l'héroïne s'enfuit avec une fille qu'elle vient de libérer d'un monstre en forme d'araignée, que cette dernière se fait rattraper, vraisemblablement bouffer mais que ça ne choque pas l'autre le moins du monde. On a aussi un gouffre monumental entre les humains de ce film qui sont passifs autant qu'absents alors qu'on les sentait dupés et victimes dans le premier. Ici, il ne serve que de chair à canons pour les infirmières dans une séquence catalogué d'un ridicule insoutenable. Vous voyez quand la caméra montre des morceaux de pistes avant le départ d'une course dans quelques jeux de la série Super Mario Kart ? Maintenant, imaginez la même chose avec un film d'horreur : Avant d'entrer dans la pièce, la caméra survole les monstres un à un pour dire que houlala, ce niveau, il va être chaud la braise !


Fap fap fap fap

Et ce combat final... Outre le fait qu'on ne comprenne rien à la logique pure du film (qui en semble carrément dépourvue) notamment lors de l'affrontement entre Heather et son côté sombre ou lorsque Claudia Wolf dévoile son plan merdique, on a l'occasion d'assister à un des combats les plus hors de propos vus à ce jour dans un film de ce genre. Je vous en laisse la surprise.


" Vindiou de bordel de bite ! Moi, je vous dis que ça va chier ! "

Le film se finit par une ouverture à peine masquée vers une suite. Les articles de Third ont une nouvelle fois permis de comprendre une petite subtilité mais mêle sans ça, on s'en serait douté. Reste la 3D ! Je sais que ce n'est pas votre tasse de thé mais tous les plans au niveau du sol sont juste magnifiques. On s'y croirait à plus d'une reprise. La volonté de flouter l'image est aussi une bonne idée car elle renforce le côté cracra de certains endroits. J'ai aussi apprécié les flocons de neige qui tombent sur la plupart des plans tournés en extérieur mais vu que je dois être le seul dans ce cas, je ne m'attarderai pas dessus.


Plan gratuit histoire de faire comprendre que le réalisateur a une fois regardé des images du jeu.

Clairement, la seule révélation apportée par ce film vient d'un point de scénario dont on n'aurait rien eu à foutre en temps normal puisque la question ne se posait même pas à la fin du premier. Mais là, voilà, la fifille est revenue avec son papa et elle a changé de nom pour l'occasion. Vous vouliez une explication rationnelle ? Passez votre chemin !


Elle, c'est la méchante ! Et encore, vous n'avez pas vu sa vraie tronche. Grosse poilade en perspective !

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Message laissé le 04/12/12 à 15:41

Nooooon Sizefac ! Il ne fallait pas aller voir ce film !

Personnellement, je suis allé consulter l'avis de certains chroniqueurs anglo-saxons qui résumaient le film ainsi. Bordélique ! Avec en plus des éléments modifiés qui me donne juste envie d'en éviscérer les scénaristes et je savais déjà bien avant de me renseigner que le film allait chier dans la colle.

Je pense que ce jeu n'est tout simplement pas fait pour être adapté ou en tout cas pas pour en faire du tout public. Ça rend le film stupide et sans intérêt. Le premier avait réussi à s'en sortir à peu près correctement en se retenant mais révèle tout de même sa vraie nature vers la fin. Je ne l'avais pas spécialement aimé d'ailleurs.

Bref Silent Hill 3 (le jeu) est le deuxième meilleur Silent Hill (à mon sens) de la licence. Jouez à ça plutôt que de mater cette daube.

Message édité 2 fois. Dernière édition par Third le 04/12/12 à 15:45.



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Message laissé le 04/12/12 à 15:45

Je en comptais déjà pas aller voir ce film, mais pour le coup tu m'as même dissuadé de le regarder s'il venait à passer à la TV (d'ici quelques années)...

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Robin Rangers Fire Up!

Message laissé le 04/12/12 à 15:58

Attends, mais... C'est la suite du premier film en fait ??

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Club des Papas !

Message laissé le 04/12/12 à 16:38

Oui.

En gros :

Premier film = Silent Hill 1
Silent Hill : Revelation 3D = Silent Hill 3

Le trois est la suite du premier.

Sinon, je suis bien-sûr allé le voir, et je pense que je pourrais vous pondre un pavé dégoulinant d'un mépris hautain quant à ce qu'est ce film. Mais en fait, je vais me contenter de mettre cette image . C'est suffisamment révélateur de l'état de mon âme de fanboy qui a été molestée.

Je reconnais tout de même un mérite à ce film, réussir à être décevant malgré l'absence totale d'attente.

Message édité 2 fois. Dernière édition par Anathème le 04/12/12 à 16:40.



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Message laissé le 04/12/12 à 17:20

Pour ma défense, il nous restait des places à utiliser avant la fin du mois de novembre et c'est tout ce qui nous semblait supportable. Ouais, les petits cinémas qui ne proposent que 5 ou 6 films ont aussi des désavantages.

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Message laissé le 04/12/12 à 17:40

ah il etait a altkirch! le cinoche existe encore? punaise le cinoche de la honte! pour l'anecdote le filmù street fighter prenait a lui seul 2 salles sur 6!

euh quoi moi voir street fighter a sa sortie?


non!!!!

euh


....


j'avoue ouinnnnnnnn!!!!

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le leguman est revenu pour conquérir le monde et l'asservir a ses propres fins!!

Message laissé le 04/12/12 à 20:15

Honnêtement, pourquoi on ne parle pas de l'échelle de Jacob dont les développeurs originaux de Silent Hill s'en sont inspiré pour construire leurs univers. Les réalisateurs des films ont peur du plagiat ?

la scene de l'echelle de Jacob dans un hopital :

https://www.youtube.com/watch?v=DhhTtIFO66Y

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I see