Blork & size.fac > Articles de shadowamaterasu > Films, animes et séries > Vampire hunter D et bloodlust

Message laissé le 10/09/12 à 10:09

Je prends la peine de parler dans un même sujet des deux films car ils illustrent à mon sens à quel point la même idée peut se développer de manière totalement différente en fonction du réalisateur.

Commençons avec Vampire hunter D (1985). Je ne vais pas faire durer le suspense, ça n'est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, parce qu'il est quelconque et se contente d'aligner les clichés de son époque. Mais voyons cela point par point.

Du côté visuel, il ne se distingue pas du tout des adaptations de manga à faible budget de l'époque tant par la conception des personnages (l'héroïne semblant quasiment sortir de Sailor Moon) que par l'animation (la course du personnage vue de face avec des lignes de fuites défilantes et des tremblements dans les épaules).

Vous allez me dire, il est dans la norme de son époque, le problème, c'est que ce constat se répète sur le scénario. D, chasseur de vampire Dhampire (moitié humain, moitié vampire, merci la Vf) vient en aide à Dorris (put…la Vf) que le seigneur vampire local souhaite prendre pour femme (en la transformant en vampire sinon c'est moins marrant). Et alors là les clichés s'enchaînent, depuis Dorris qui est sensée savoir se défendre et qui passe quand même son temps à se faire enlever, son petit frère chouineur qui sous l'influence du chasseur méga classe commence sa puberté, le comte qui est lubrique et méchant comme une teigne, ses sbires qui valent à peine mieux, sa fille tête à claque qui casse les oreilles du monde avec son sang pure (qu'elle n'a EVIDEMMENT pas) et D, le taciturne même que tu vois deux secondes plus tard qu'il est super gentil mais que voilà si une nana le colle de trop près y a son côté vampire qui se réveille et ben… c'est pas cool…Sur ce point je suis sans doute trop influencée par bloodlust, mais le film effleure quelques idées qui pourraient être intéressantes (l'hybridité de D) et préfère s'avachir dans les clichés.

Je ne vais pas m'appesantir sur la portée audio du programme, c'est sympa mais sans plus. Disons que je trouve que pour un film qui nous parle de vampires les thèmes musicaux sont anormalement fades.

Pour terminer, je suis obligée de parler des « plans Q inutiles ». Le film trouve quand même moyen de nous montrer l'héroïne à poil puis avec un sein à l'air sans que rien ne le justifie dans l'histoire. Sans compter que la demoiselle, qui porte une tenue de pugiliste grec ayant dû rétrécir au lavage, se ballade souvent culotte au vent. Cela vire au ridicule consommé quand on sait que la prime de D se compose de trois repas par jour et… du droit aux plaisirs charnels (l'art de se faire rouler en beauté vu la dangerosité de l'ennemi et la tronche de l'héroïne). Dans un autre registre, le film est généreux en exhibition de tripes en tous genres. Enfin, et je ne savais pas à quel autre endroit en parler, mais le film ruine toute sa crédibilité dans un passage où notre héros est vraiment mais alors vraiment en fâcheuse posture.

J'ai fait le tour du film en lui-même mais je ne peux pas résister à l'envie de vous parler de la Vf dans la plus pure tradition de Nicky Larson, essayez de la trouver sur le web, ça vaut le détour. Si les voies masculines sont encore à peu près potables (même si ça manque de conviction), Dorris et la fille du comte (jeunes toutes les deux) se retrouvent affublées de voix de vielles fumeuses… pas très convaincues de ce qu'elles racontent. Sans surprise, la qualité de la traduction elle-même laisse à désirer.

Bon, maintenant que j'ai fini de me gausser, je vais passer à Vampire hunter D bloodlust (2001). L'équipe n'est pas la même (ni l'époque soyons juste) et cela ce sent très vite.

Côté visuel, la première chose qui frappe et qui éblouit tout au long du film, c'est la beauté des décors, de types très variés (un village endormi, un désert, des ruines en forêt) ils culminent avec un superbe château aux allures gothiques (on parle de vampires non de D…). L'animation est assez fluide et donne l'impression d'avoir reçu un minimum de soin. On peut éventuellement reprocher au film une mise en scène des combats un peu trop « tape à l'œil » et « poseuse » (ça reste plus soft qu'Advent children quand même ). Point plus spécifique, et qui l'oppose aussi à son aîné, D porte ici des marques physiques de son hybridité (le teint blafard et les oreilles des vampires), ce qui n'est pas du tout le cas dans le premier (d'où une scène quand notre Dorris nationale l'apprend).

Au niveau du scénario, il est de prime à bord assez basique, une jeune fille, Charlotte est kidnappée par un vampire, le comte Meyer Link et sa famille fait appel à D (en concurrence avec des chasseurs humains) pour la retrouver. Oui, seulement, les choses ne sont pas aussi simple… Le film esquive le manichéisme bas de gamme (gentil/méchant vampire contre gentil/méchant humain) et offre une vision plus circonstanciée. Les vampires sont des tueurs mais ça ne les empêche pas de s'éprendre d'êtres humains et de lutter contre leur instinct. De même, les humains décimés et traqués par les vampires vouent-ils hargne et mépris à D alors qu'ils sont bien heureux de faire appel à ses services. D lui-même, pas mauvais sur le fond, n'hésite tout de même pas à faire monter le prix de ses services devant le père narrant la disparition de sa fille, père qui va être obligé de demander à D de « la tuer sans douleurs si elle est changée », manière de justifier indirectement les injustices dont D est victime. Le film s'attache aussi plus spécifiquement au destin maudit de D à travers la relation d'amitié (pas gagné au départ) qui le lie avec une chasseuse du groupe rival (Leïla) et quelques séquences avec le parasite que D porte sur la main (qui assure aussi les quelques pointes « humoristiques », son rôle était d'ailleurs sensiblement semblable dans le premier film). Bref, les personnages ont de la consistance, le tout exprimé par des dialogues relativement peu nombreux, mais sonnant juste.

Côté son, la musique verse dans le baroque avec chœur et orgues aux moments « clefs » (rooo le beau château). De belle facture, elle accompagne l'ensemble à merveille. En gros, si vous aimez les OST des Castelvania, celle-ci devrait vous plaire.

Enfin, je tiens à signaler que le film peut se regarder aussi bien en Vo (qui est la version usa vu que le film y est d'abord sorti) qu'en Vf tant les deux sont de qualités comparables, voir, ça peut vous faire une bonne excuse pour vous l'enfiler deux fois.

En conclusion cette itération des aventures de D a sa place dans les classiques de l'animation japonaise avec sa personnalité bien à lui et le soin, tant sur le fond que sur la forme, dont il fait montre.

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Message laissé le 10/09/12 à 16:33

Ca me fait de la peine mais je dois être en désaccord avec toi sur ce coup-là. J'avais vu le Bloddlust alors que la folie Blade battait son plein et je dois bien reconnaître que si j'étais terrorisé par les vampires à l'époque durant laquelle Tom Holland s'amusait à en planquer chez nos voisins, j'ai commencé à ne plus du tout y croire quand une espèce de tarée s'est mise à les latter à coup de pompe dans l'arrière train. Et pourtant j'adorais Sarah Michelle Gellar.



Je ne suis pas tellement intéressé par le développement du caractère du vampire. Je suis plus porté par le côté survie en considérant l'espèce comme un prédateur de la race humaine. La dernière bonne nouvelle à ce niveau s'était présentée sous la forme d'un film avec Josh Hartnett qui avait suffisamment de bonnes intentions pour ne pas le faire sombrer dans le n'importe quoi général (même si la fin était bien gratinée).



Concernant Bloodlust, de façon très méchante, je m'en souviens comme d'une romance mielleuse avec un vampire aussi expressif qu'un parpaing qui parle à sa main et qui joue au dada sur des raies géantes dans le désert. Ok, ça casse un peu la façon que tu as de le présenter mais je n'ai pas du tout accroché ni aux personnages (les humains sont globalement très caricaturaux) ni à l'ambiance. Reste tout de même une maîtrise incroyable dans tout ce qui renvoie aux décors. là, je le reconnais, l'esthétique est somptueuse. Après... Le reste...

PS : Et quand je dis "qui parle à sa main", je suis sérieux. C'est du premier degré !

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Message laissé le 10/09/12 à 19:59

No soucis SF, nous n'aimons tout simplement pas le même type de vampire. Déjà j'avoue être mal barre avec le vampire type film d'horreur parce que les films d'horreur, ben, à part the thing, en général ils m'ennuient prodigieusement (d'autant plus curieux que je suis encore assez impressionnable avec les jeux vidéos), et rien à voir avec la qualité des dits films. Pour les vampires je suis restée sur "Entretien avec un vampire" ou le Dracula de Copola par exemple.

Ah oui, et je suis irrécupérable parce qu'en plus j'aime Brawl (sacrilège), enfin quoique, Rayman Origin ça compte pour une rédemption (rapport à certaines réactions aux vidéos)

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Message laissé le 10/09/12 à 20:45

Ah ben tu vois, au moins on reste tous les deux cohérents dans nos différences car je n'ai pas non plus aimé les deux autres films de vampires que tu cites. Ceci étant dit, la première fois que je l'ai vu, j'ai adoré voir Gary Oldman dans le rôle de Dracula mais ce n'est que plus tard, quand j'ai revu le film, que j'ai trouvé qu'il (le film) avait mal vieilli.

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Message laissé le 11/09/12 à 15:49

Jamais vu Bloodlust ni rien à voir avec l'oeuvre concernant ce "Dhampire".
Pourtant, j'ai plutôt tendance à tirer vers l'idée des vampires qu'à sf... Même si je suis certainement plus ouvert que lui. Attendez, le mec il aime pas Brawl !

Tu peux nous agrémenter ton article de quelques images ? Ca serait chouette de ta part, et ça permettrait un peu vieux de visualiser les différences entre les deux titres

Ca fait bien longtemps que je ne me suis pas intéressé aux vampires... Depuis ce "formidable"
film qu'est Daybraker, qui était complètement con et bas du front, mais à fortiori, bien fun. Ha et, je lu aussi la récente BD (oui, le mec qui peut pas s'empêcher de parler de comics n'importe où... c'est pour contrecarrer les types qui parlent de Zelda partout), I, Vampire qui présente ces êtres de manière plus traditionnelles, des créatures bien glauques et dégueulasse (j'en parlerais surement d'ailleurs, mais plus tard !).

Mais j'avoue qu'en général, je suis rarement convaincu par les productions contemporaines parlant de ces créatures. Un peu le phénomène de mode qui tue la mode selon moi. Le Zombie frôle un peu cette idée, mais la production est plus massive donc on trouve toujours des trucs bons (genre Walking Dead.

Du coup, Shadow, j'ai du mal à voir ce qui fait vraiment la différence avec ce Bloodlust qui pourtant, n'a pas l'air si désagréable aux premiers abords !

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Club des Papas !

Message laissé le 11/09/12 à 16:01

Je crois bien être d'accord avec Frey et Sf. Mais je n'ai pas vu non plus Bloodlust et Vampire hunter D.
J'essaierai donc de regarder quelque chose là-dedans pour revenir donner mon avis.

A quand les vampires comme grand méchant dans Zelda?

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Robin Rangers Fire Up!

Message laissé le 13/09/12 à 21:26

Je comprends vos réticences les gars, mais ne vous en faites pas, l'action reste en avant et notre chasseur de vampire bâtard n'est pas ultra sentimental, c'est pas Twilight non plus... Je vous mettrai des images promis mais là je suis un peu out et pas souvent chez moi.

Mr Pity: les vampires dans Zelda... j'avoue que je ne suis pas des plus chaude (sans doute parce que dans ma caboche ça n'appartien pas au même univers)... en plus quand tu vois déjà les réactions débiles que Girahim a provoquées, je crains le pire avec un méchant vampirique...

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Message laissé le 13/09/12 à 21:50

Non mais pour les vampires, je blaguais. c'était uniquement pour parler de Zelda et embêter notre très cher modo

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Robin Rangers Fire Up!